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rp &amp;amp;amp;quot;spin-off&amp;amp;amp;quot; du bordel de la rose noire, ou l'un des courtisans se voit ordonné de dépuceler une jeune fille pour en faire une catin.

[RP Archives. Printemps 1459] L'éclosion d'un bouton ...

---Jules


[Un matin de Printemps, chambre de Jules, à la rose noire]

Allongé sur son lit, encore ruisselant du bain, l'ancien soldat à présent courtisan contemplait le plafond, un drap stratégiquement placé couvrant son bassin. Nerveux, le soldat ? Oui... La Rouquine ne devrait pas tarder à se lever aussi, à trouver le mot qu'il avait glissé sous sa porte, la sommant de le rejoindre. Et alors... ça commencerait.

Il soupira. Sa traîtresse de cervelle, profitant qu'il sortait du bain, ne cessait de le ramener à cette scène irréelle survenue quelques jours auparavant. Lui dans son bain, justement. Et la Dame Rouge assise près de lui... Et cet ordre qui était tombé.


"Je veux que tu la déniaise... Que tu la dépucelle, Jules.. "

Les paroles de la maquerelle le hantaient depuis. Il avait demandé de combien de temps il disposait...

"Pas plus de deux semaines" avait elle décrété... "Mais je ne me fais pas de soucis, je sais que tu auras fait ton affaire sous peu."

De cela, le soldat doutait. Deux semaines pour apprivoiser une donzelle terrorisée des hommes, lui prendre son pucelage... Et en plus de cela, lui apprendre à donner du plaisir sans envie, sans aimer...?

Mais de cela, son avenir et celui d'Emilla dépendaient... Avec un soupir, il regarda la porte qui ne tarderait pas à s'ouvrir sur la flamboyante soeur de sa future élève.


Et pas un mot a quiconque.

L'ordre de la Rouge lui revint douloureusement en mémoire. Cet ordre auquel, le soir même, il avait désobéi en en parlant à la rousse. Avec un soupir, il tenta de se rassurer en se disant qu'il n'avait pas eu le choix. Non seulement parler d'amour à une gamine pour en faire une catin lui semblait vraiment bas, mais sans le consentement de la pucelle, deux semaines....

Toc.. toc... Toc...

Trois coups discrets le ramenèrent au présent. Il avait laissé deux jours à la catin pour convaincre sa jeune soeur... Le temps leur manquait, il fallait entrer en scène. Se redressant pour s'adosser au fronton du lit, il s'assura que le drap était en place, faudrait pas qu'elle se méprenne....


Entre.

Blythe.
[chambre de Rouquine et Emilla ]

Le soleil de la fin de matinée est son pire ennemi. Dardant ses rayons au travers des persiennes, il lui rappelle sans douceur qu'il faut se lever. La rouquine préfère de loin les lueurs douces de l'aube, celles qui l'accompagnent chaque fois qu'elle se couche, ereintée d'une nuit de travail. Avec un soupir, elle se redresse, plissant les yeux au rayon impérieux.

Oui, bon, ça va, je me lève... maugrée-t-elle entre ses dents.

En fine chemise de lin, elle s'étire, sort du lit, jette un regard à Emilla encore endormie et secoue la tête, attendrie. La pucelle est roulée en boule, perdue dans une chemise d'homme bien trop grande pour elle... La chemise que Jules lui a jeté sur les cuisses un matin, pour la couvrir, et qu'elle refuse de lui rendre.

Jules. Déjà deux jours qu'elle a annoncé la dure vérité à la pucelle. C'est Jules, ou la porte...C'est Jules, puis une multitude d'autres, ou la porte, plutôt. Enfin, songe-t-elle avec un haussement d'épaules, sa vrai fausse cadette a bien de la chance. Au moins perdra-t-elle son pucelage en douceur, et avec un homme qu'elle adule visiblement. Et puis soyons réalistes, combien de temps croyait-elle qu'une maquerelle allait abriter sous son toit une beauté pareille et ne lui demander que de servir à boire en contrepartie ?

Alors qu'elle ouvre la porte pour aller dé-jeûner, un feuillet blanc capte son attention. Plié en deux, il porte son nom sur l'extérieur. Intriguée la jeune catin l'ouvre et le déchiffre maladroitement.... Puis le relit, et palît légèrement. Il faut commencer aujourd'hui, dit le mot. Et aussi de le rejoindre, seule, dans sa chambrée sitôt son réveil.

Jetant un dernier regard à l'animal paumé et battu qu'elle a ramassé dans la rue et s'est transformé en joyau, elle sort à pas de loup pour aller frapper à l'huis du soldat.


Entre.

[Chambre de Jules]

Les fins sourcils se lèvent à la vue d'un corps nu, ou presque. Non qu'elle n'en ait pas déjà vu des tonnes, mais elle ne s'attendait pas à ça. Regard courant sur le corps puissant de l'ancien combattant, elle se prend à envier sa cadette, puis s'en veut immédiatement. Pauvre gamine, rouée de coups, ce corps va lui faire peur, pas l'émoustiller...

Bonjour, Jules, dit-elle en s'asseyant sur le bord du lit. Ton mot dit que tu veux commencer le dépuc... enfin les leçons aujourd'hui, mais pas pourquoi tu veux me parler... ?
_________________
--Jules.


[ chambre de Jules, toujours J-12]

Le sourcil arqué ne le surprit pas outremesure. Elle comprendrait vite, pourtant. Habitué à ce que les femmes détaillent son corps, il ne releva pas et posa sur elle un regard grave. Pourquoi voulait-il lui parler, demandait-elle...

Parce que je n'ai pas parlé à Emilla depuis...

Il laissa la phrase en suspens. Nul besoin de lui expliquer ce qu'elle savait déjà.

Il vaut mieux que tu lui annonces....que tu me l'envoies.

Elle saurait lui parler avec douceur, du moins bien plus que lui. Avec un soupir résigné, il jeta un oeil à la porte...Plus possible de reculer. S'il ne commencait pas très vite à l'apprivoiser elle ne serait jamais prête dans moins de deux semaines.

Tu vas la chercher...?

Comment allait il pouvoir la regarder en face, après s'être comporté en grand frère avec elle durant les trois derniers mois...? Lui avoir appris à lire, l'avoir cachée aux clients quand il le pouvait...? Pourtant ne valait-il pas mieux que cela vienne de lui que d'un client..? Et ne la trouvait-il pas exquise, aussi...? Perdu dans ses pensées il ne vit pas tout de suite la jeune catin se lever, et elle avait déjà atteint la porte quand il la héla.

Mais avant.... Attache moi.

Se penchant, il rammassa au pied du lit quatre cordelettes à rideaux qu'il avait chippées au salon, et les tendit à la jeune rouquine sans plus d'explications.


Blythe.
Il vaut mieux que tu lui annonces....que tu me l'envoies.

La jeune fille déglutit. Elle s'en doutait un peu en venant, mais la perspective de réveiller Emilla pour lui annoncer qu'elle doit rejoindre Jules, là tout de suite, ne l'enchante guère.

Tu vas la chercher ?

Avec un soupir, elle se lève lourdement. Ses jambes semblent lui peser une tonne, mais elle se force à penser que tout est pour le mieux... Ou du moins que ca pourrait être bien pire. Alors que sa main effleure la poignée de porte, les paroles de Jules la figent sur place et elle se retourne pour le regarder, Médusée. A-t-elle bien entendu ? Faut croire que oui, vu les cordelettes qu'il lui tend....

Les yeux écarquillés, elle s'approche tout de même et prend les cordelettes sans réfléchir.. L'idée de ne pas accéder à sa demande ne lui traverse pas l'esprit. Tout en lui attachant le poignet gauche au premier montant du lit, elle le regarde...


Mais... pourquoi ?
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--Jules.


Se laissant mollement attacher le bras gauche, il haussa légèrement les épaules.

Elle est déjà terrifiée d'un homme habillé...

Testant le lien qu'elle venait de faire en tirant dessus de sa main droite, il s'interrompit pour la reprendre.

Serre mieux.

La jeune fille s'exécuta, et il retint une grimace lorsque la cordelette lui mordit les chairs. Mais si Emilla croyait qu'il pouvait se défaire de ses liens, le stratagème serait foutu. Il la regarda s'atteler à la cheville gauche, le forçant à écarter un peu les jambes malgré la longueur de la cordelette.

Elle aura moins peur si je ne peux pas bouger.

Le ton était léger, factuel. Bientôt la rouquine eut fini son oeuvre, et il réprima un grommelement à se voir ainsi écartelé, moitié assis, moitié allongé. Mais s'il voulait la convaincre de s'habituer au corps d'un homme, mieux valait qu'elle puisse l'approcher sans craindre qu'il lui saute dessus. La vision des cuisses blanches de la jouvencelle lui revint en mémoire. Il avait jeté sa chemise dessus, mais l'image était restée gravée. Peut-être les cordelettes étaient elles un peu pour lui, aussi. Un geste malheureux et il faudrait tout recommencer.

Allez, va, dit-il alors qu'elle contemplait son travail avec une moue dubitative.

Blythe.
[chambre de Jules]

Le fait d'attacher ce soldat dont tout respire la force la laisse interdite, mais elle continue son étrange rituel tout en l'écoutant attentivement.

Et l'explication tient en effet la route. Si Emilla doit approcher un homme nu, elle aura, en plus de sa peur initiale et justifiée de la gent masculine, que celui-ci ne cède à ses instincts si elle approche trop. Même Jules.

Hochant la tête, elle finit de l'attacher, et observe le résultat d'une moue dubitative. Comment réagira la pucelle ? Jules à l'air tout sauf viril, ainsi ecartelé, et la rouquine n'y voit rien d'excitant. Mais c'est la force des hommes qui lui plait, à elle, alors qu'elle fait peur à Emilla... Jules ne lui laisse pas le temps d'exprimer ses doutes.


Allez, va.

Pour la seconde fois, elle pose la main sur la poignée. Se retourne avant d'ouvrir la porte.

Bonne chance, l'ami.

[Chambre de Rouquine et Emilla].

Oui, bonne chance, songe-t-elle. Si tu ne l'apprivoise pas nous serons trois à la rue.... Elle parcours en un rien de temps le couloir qui sépare leurs chambrées, et se glisse sans bruit dans la pièce sombre, frappée ça et là de rayons de soleil. S'assied sur le lit et caresse d'une main douce les cheveux de l'endormie.

Emilla, réveille toi, soeurette.
_________________
--Emilla_kair_d_ancle



[Chambre de Rouquine et Emilla]

Effleurement dans les cheveux d'une petite boule humaine, enroulée à la couverture, nageant dans une immense chemise d'homme, du moins immense pour elle. C'est dans ces moments là qu'on peut noter qu'Emilla est vraiment menue et d'une finesse de brindille.

Celle qui n'est pourtant décidément plus une enfant, même si son corps en garde les traces de l'innocence, cache un moment son visage dans les draps en grommelant. Il est encore bien tôt! Et puis elle a fait son inventaire avant de se coucher pour une fois.

C'est une jade paresseuse et une moue boudeuse qui émergent enfin et regardent penaudes la Rouquine.


Déjà? Mon inventaire est fait, j'espérais dormir plus longtemps aujourd'hui. Le soleil n'est pas si haut...

La boule s'étire, féline et Emilla se décide à se redresser. Cheveux auburns en auréole éparse autour du visage, yeux de jade immenses qui détaillent la Rouquine et sourire d'une douceur désarmante. Comme elle a changé ces derniers mois : ses jambes se sont faites interminables et des rondeurs généreuses se devinent sous la chemise. La nature a été des plus bienveillantes pour Emilla et c'est une chance pour elle d'avoir pu se mettre à l'abri à temps à la Rose. La Rouquine est un peu sa providence.

Dis moi, un jour, tu me diras ton vrai prénom?

Emilla ou l'art de poser des questions hors contexte...


Blythe.
[chambre de Rouquine et Emilla]

Elle observe la jeune fille tandis qu'elle râle un peu mais s'exécute. La pucelle s'étire, et Rouquine ne peut s'empêcher de repenser au petit corps massacré qu'elle a baigné, le jour où elle a trouvé Emilla. Comme elle a changé. Et comme elle changera, dans les jours à venir....

Je sais, chérie, mais.... commence-t-elle, se demandant comment elle va bien pouvoir lui annoncer en douceur...

Dis moi, un jour, tu me diras ton vrai prénom?

Prise au dépourvu, elle s'interrompt.

Euh...

Le temps presse, la rousse hésite. C'est qu'elle ne veut vraiment pas qu'un client l'appelle par son prénom. Jamais. Mais d'un autre côté, Emilla fera ce qu'elle demande, ça prend pas une heure de dire un prénom, et de lui faire jurer le secret, hein.

Je m'appelle Roxanne*, soeurette. Mais je ne le dis qu'à très peu de gens, alors ne le laisse pas échapper en public, d'accord ?

Après qu'Emilla lui ai répondu, elle place une main sur chaque épaule de cette soeur qu'Aristote lui a mis dans les pattes et dans le coeur, et plonge ses azurs dans les jades de la jouvencelle.

Je t'ai révéillée, Emilla, parce que.... l'heure est venue.

Elle plisse le nez à l'interrogation toujours présente dans le regard d'Emilla et se force à préciser.

Il faut commencer les leçons avec Jules, chérie. Tout de suite.

Et de peur que la jeune fille ne panique, ne se recroqueville, ne refuse, ne demande un sursis, elle ajoute précipitamment, d'une voix base et urgente.

Jules n'a que quelques jours pour... t'enseigner le métier, chérie. Et plus il commence tôt, moins il te...

Elle a failli dire "brusquera" et réalise juste à temps que c'est vraiment, mais alors vraiment, le mauvais mot à dire...

...plus il pourra te laisser le temps de t'habituer... tu comprends, n'est-ce pas ?

Et de l'enlacer tendrement, avant de se lever et de lui tendre la main pour qu'elle en fasse autant.

Allons, sois courageuse. Jules ne te fera aucun mal, je peux te le jurer.

Et pour cause, il ne peut pas, je l'ai attaché, songe-t-elle avec un amusement soudain pour la situation.



[Bonjour , pas de hrp dans le rp cf règles d'or, utilisez le topic réservé à cet effet. Ni émoticones non plus...Bon jeu. Modo Cerd..]
_________________
--Emilla_kair_d_ancle



[Changement de chambre : quand faut y aller...]

Emilla sourit de toute sa candeur malicieuse.

Maintenant nous sommes soeurs : tu as un nom. Tu me fais vraiment confiance.

Quand je vous dis qu'Emilla est parfois surprenante. En attendant, la jeune fille écoute les paroles de Rouquine, et l'air jovial sur son visage se fane avec les mots qui ruissellent des lèvres de sa soeur. Oh oui, elle voudrait s'accrocher encore un peu à l'enfance et à sa place bien cachée derrière le comptoir. Arrêter le temps sur ces quelques mois où elle se sentait dans un cocon, protégée du monde. Mais le monde la rattrape et les choix sont bien limités. Si elle recule, elle entrainera avec elle Rouquine et Jules et ça elle ne peut pas s'y résoudre. Rouquine est sa soeur désormais et Jules.... Jules.... Si seulement elle savait ce qu'il est. Protecteur, force tranquille, il a été son rempart et son refuge durant l'absence de Rouquine et auprès de lui elle se sent en sécurité. Sauf que bientôt, elle va devoir le voir différemment et ce changement la terrifie.

Emilla écoute donc Rouquine, elle la laisse l'enlacer sans réaction visible son visage se faisant sans expression, lisse et doux pour dissimuler ses sentiments. Sans un mot elle se lève dans cette chemise trop grande pour elle et inspire profondément.


J'y vais...

Les mots sont tombés et la pousse hors de la sécurité de la chambre. Un dernier regard de ses jades sur Rouquine, immensité d'anxiété envers ce qui l'attend. Non, Jules ne lui fera pas de mal, du moins elle l'espère tellement. Pas menus sur le pallier, couloir trop vite traversé et la silhouette menue du petit caméléon se glisse dans la chambre fatidique, oisillon affolé, qui tourne résolument le dos à la chambre pour fermer le chambranle où son front repose pour calmer les battements de son coeur.

Je suis là...

Se retourner? Pour le moment elle n'en a pas le courage...

--Jules.


[Chambre de Jules]

La porte grinca.

Je suis là.

Dieu que sa voix était... résignée. De profil, il ne pouvait la voir sans tourner la tête, et dut se faire violence pour affronter les jades sûrement terrorisés... Mais ce fut le dos de la jeune Emilla qu'il trouva. Il secoua légèrement la tête en constatant qu'elle portait sa chemise. Sacrée gamine... Puis ses yeux glissèrent sur les longues jambes, et il se demanda comment il allait s'y prendre pour défaire en quelques jours tout le travail entreprit ces derniers mois pour la voir comme une petite soeur plutôt que comme une femme.

Emilla... dit-il d'une voix qu'il espérait douce, mais qui était, et serait toujours, bourrue. N'ai pas peur. Même si je le voulais je ne pourrais pas te toucher, regarde....

Il retint un soupir de frustration. Peut-être cette idée de corde était- elle mauvaise après tout, il ne pouvait même pas aller la réconforter ! Quel idiot...

Regarde, Emilla.

--Emilla_kair_d_ancle


[Chambre de Jules]

Emilla écoute la voix de Jules. sa douce rudesse la rassure comme à chaque fois. Si le soldat se trouve bourru, pour elle cette voix est signe de sécurité et c'est lentement qu'elle se retourne, le regard sur ses pieds, avant de s'adosser à la porte. Sa chemise lui semble soudain bien légère et elle enroule ses bras autour d'elle inconsciente que le geste arrondit un peu plus les orbes qui se dessinent à l'encolure. Une de ses jambes caresse l'autre nerveusement et les jades se décident enfin à parcourir la pièce.

Le tapis moelleux, puis le pied du lit où Jules est visiblement installé, un drap froissé et une forme en dessous qui la fait rougir. Le regard continue son voyage, le drap a visiblement glissé et Emilla tombe sur le torse qui la bouleverse toujours autant. Mordillement de la lèvre et rougeur qui s'intensifie sur ses joues d'opaline. Faire rougir une rousse, sacrilège! Et puis la barbe, les lèvres charnues, et ce regard sur elle. Trouble et peur mélés y répondent en tentant de déchiffrer ce que lui veut Jules attaché au... Attaché au lit???


Ciel! qui a fait ça???

La tête n'est soudain plus au trouble, Emilla se précipite, saute sur le lit auprès d'elle et commence à s'attaquer à un noeud.

Qui a fait ça? Je m'en occupe...

Ah innocence, quand tu nous tiens...

--Jules.


Malgré ses lèvres sèches, Jules prit soin de ne pas bouger d'un muscle alors qu'elle le détaillait en rougissant. La Rouge avait raison, l'attirance que la jouvencelle avait pour lui faciliterait la chose. Mais tout de même, pauvre enfant... Non, il ne devait pas y songer comme à une enfant ou jamais il n'arriverait à.... Mais... que faisait-elle ?

_ Cesse !

L'ordre claqua, sec et définitif, autant par habitude de soldat que par la peur soudaine d'être libre, de pouvoir la toucher, d'aimer ça, et alors... Quand elle le regarda, interdite, les mains suspendues dans leur geste, il se forca à radoucir sa voix pour ne pas l'effrayer davantage.

C'est Rouquine qui l'a fait et c'est moi qui lui ai demandé. Assieds toi....

D'un geste du menton il désigna le bord du lit sur lequel elle était déjà à moitié grimpée de toutes façons. Lorsque la jeune fille eut obéi, il tenta de lui sourire, mais n'y réussit qu'à moitié.

Ecoute, petite. J'me suis attaché pour que tu puisses approcher tranquillement sans craindre que...

Pause. Ah s'il parlait comme la rouquine... Il eut une furieuse envie de hurler son nom et l'appeler à la rescousse. Elle savait toujours trouver... Mais non, il était seul, face à ses yeux rendus encore plus immenses par la surprise. Des yeux d'enfants, se prit-il à songer avec une grimace.

euh... que je t'attrape. On va aller lentement, d'accord ?

--Emilla_kair_d_ancle



Emilla à l'ordre se fige, le regard devenu immense de peur, prunelles émeraudes dévorant le visage diaphane, lèvres perlées se tendant. Ne pas bouger, rentrer la tête dans les épaules, attendre le coup...

Et puis la voix se radoucit doucement et les mots atteignent Emilla. Pourquoi Rouquine aurait attaché Jules? Le petit caméléon s'assied, sage marionnette à la demande de Jules. ainsi c'est lui qui a demandé à être attaché? Pour ne pas .. l'attraper? Emilla le regarde, un peu perdue : pourquoi voudrait il l'attraper? Lui toujours si maître de ses émotions, pourquoi aurait il besoin d'être attaché? Cette révélation la laisse perdue. A t'elle fait quelque chose de mal?

Inspirant profondément, Emilla se force à le regarder à nouveau en cachant sa peur de la situation. Elle le doit, pour elle oui mais aussi pour Rouquine et pour lui Jules qui fait tout ça pour l'aider, sur ordre de la Rouge. Elle espère juste que ce n'est pas aussi pénible pour lui.

D'accord... Je dois faire quoi?


--Jules.


Je dois faire quoi?

Jules retint un sourire devant la question innocente. Vrai que s'il était détaché, il pourrait lui montrer... mais elle mourrait de peur, le soldat le savait. Il n'avait pas oublié les marques, la tâche de sang, qu'il avait surpris le premier soir...

T'habituer à... ça.

Il désigna son torse, son corps dénudé, du menton. Avant de lui prendre son pucelage, il devait faire en sorte que toucher un homme ne la dégoute pas, ne lui fasse pas peur...Ou elle serait mauvaise catin et aurait perdu son pucelage pour des prunes.

Touche, si tu veux... ou viens t'allonger dans mes br...

Oui sauf qu'il avait les bras en croix...

ahem, contre moi.

Un rictus d'excuse tira ses lèvres. Tout cela était bien nouveau pour lui aussi.

--Emilla_kair_d_ancle



Emilla suit du regard le signe du menton et déglutit. Pour sur le spectacle est impressionnant, le torse large et ferme, les muscles qui jouent sous la peau, la toison légère qui le parcourt. des traces fines et plus claires serpentent et l'intriguent. Il est vrai que jules est un ancien soldat et part pure curiosité, rassurée finalement par les liens, elle dépose le bout de son index sur l'une d'elles qui traverse son torse et la parcourt avec délicatesse, caresse presque imperceptible.

Ca fait mal?

Emilla s'efforce de ne pas penser à ce qu'elle devra faire avec ce corps devant elle, une chose à la fois, et ne pas écouter dans son ventre les papillons qui lui crient de fuir à toute jambe. S'étendre contre lui? Elle ne parvient pas encore à imaginer son corps si peu vétu contre celui visiblement nu sous les draps. Elle n'a pas le choix, et au moins Jules semble vouloir l'aider à s'y faire. La Rouge n'est pas folle, elle a senti qu'il était surement le seul à pouvoir l'apprivoiser.

Là il ne pouvait rien lui faire. Elle devait en profiter pour calmer cette peur dans ses entrailles, pour elle, pour eux. Inspirant profondément, la main hésite puis se pose doucement sur le ventre plat et dur, tremblante un peu, pour découvrir sa chaleur. Le silence est total, comme si un équilibre fragile leur permettait de ne pas basculer. Les jades se relèvent sur Jules, ne sachant que dire ou que faire, envahie soudain d'une chaleur coupable qui rosit ses joues opalines.



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