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Info:
Après une escapade amoureuse à Venise en compagnie de Noëllie, puis un fugue qui l'a entrainé en Armagnac avec un petit crochet en Espagne, Arkadien rentre chez lui, sous l'amicale pression de sa bien-aimée qui souhaite à tout prix faire la connaissance du &amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;quot;Pater Familias&amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;amp;quot; Merci aux Joueurs qui incarnent les PNJ, pour leur participation. C'est un vrai régal de les lire.

Le retour du fils prodigue ?

--Charles_guydo


Charles est un peu irrité de voir Arkadien aussi désemparé et indécis, prêt à fondre de nouveau en larmes. Il se tourne vers Eloras haussant ses broussailleux sourcils en une mimique interrogative.


Est-il donc possible par Aristote, d'être aussi niaiseux ? Il va falloir refaire sérieusement son éducation. Lui trouver une belle de nuit le plus tôt possible afin de lui faire connaitre que les plaisirs de la chair n'ont rien à voir avec l'amour !
Elles ne manqueront pas les courtisanes promptes à vouloir partager sa couche, une fois qu'il aura fait reconnaitre son titre.


C'est d'un ton légèrement condescendant et teinté d'une pointe de mépris qu'il tance Arkadien :

- Allons ! Mon prince nous devons partir maintenant ! Faîtes vos adieux à Eloras !
Si nous voulons avoir une chance de rattraper Noëllie sur le chemin, il faut départir avec célérité.


Cet argument semble le faire réagir, mais le jeune homme oscille encore entre partir ou rester. Charles le saisi alors par la manche, l'entraine avec lui sur le pas de la porte et le presse d'une voix, cette fois, très autoritaire :

- Mon Prince !
Il s'en faut prendre la route tout de suite !
Essayez de deviner où votre belle a pu trouver refuge. Donnez-moi une piste et nous la retrouverons.
Mais partons ! Il ne sert à rien de s'appesantir ici.


A part lui, Charles pense qu'il n'est pas prêt de la retrouver cette catin-là. Eloras saura la garder prisonnière le temps qu'il faudra. Et Charles va s'employer à la lui faire oublier.

Face à lui dans l'ombre de l'acacia, Charles aperçoit la silhouette de la servante qui guette leur sortie.

Elle n'est pas allé bien loin celle-là ! Risque-t-elle de faire échouer mon plan ?
Akaryne
Akaryne acquiesça d'un signe de la tête au propos de Pierrot. Il ne valait mieux pas en rajouter pour le moment.Le temps viendra où il en apprendra plus.

Puis il attrapa les lapins et la pentade, et les mis dans un sac qui tendit à Pierrot.

Tout deux sortir de la cabane. Et se dirigèrent vers les chevaux.


Qui est cette homme que je dois retrouver? Et où le trouverais je?

En attendant la réponse, il monta sur son cheval. Il avait une autre question en tête mais il ne la posa pas.

Pourquoi le roi de Malte? Que vient il faire dans cette histoire?

Voilà un mystère qu'il devra résoudre. Mais pour le moment vaut mieux suivre le vieux, il s'avère être un allié opportint.

Quant à Charles, l'ami de son père.... il ne préféra pas y penser
Noëllie
Elle avait mal partout et dans sa demi-conscience, Noëllie ne percevait que les battements de son cœur dans son crâne et dans son côté gauche.
Ses bras étaient douloureux et son genou gauche l’élançait méchamment.
Elle respirait mal, elle avait chaud. Tout était moite.
Aucun son ne venait briser le silence de coton dans lequel elle évoluait.

Dans son esprit tout était confus. Il lui semblait qu’elle sortait d’un rêve étrange duquel elle gardait un vague souvenir de ce qui s’y était passé et une drôle de sensation de malaise.

Dans son rêve, il était question d’Arkadien, de son père mais c’était une histoire très compliquée…
Par flash, elle voyait tour à tour des visages d’hommes âgés et barbus, au regard sévère et méprisant puis celui parsemé de tâches de rousseur d’une jeune fille à la bouche boudeuse.
Elle avait beau essayer de se concentrer, Noëllie n’arrivait pas à mettre un nom sur ces visages.

Akaryne…
Subitement elle se rappela de ce prénom… Mais elle ne pouvait l’associer à personne et tout cela commença à l’agacer.
Noëllie n’était pas spécialement douée de patience. Elle secoua rageusement la tête ce qui raviva douloureusement son mal.

Elle tenta de porter sa main à l’endroit précis qui la faisait souffrir mais ses mouvements étaient limités, un peu comme si elle était engoncée dans des vêtements trop étroits.
Elle voulait écarter la mèche qui lui chatouillait le nez et après une rude épreuve de contorsions, elle parvint à atteindre son front gluant et poisseux.

Soudain elle prit peur et suffoqua. Ce sursaut la réveilla tout à fait.
Elle ouvrit alors les yeux sur une obscurité totale. Comme elle n’y voyait goutte, elle porta la main à ses narines et huma ses doigts.
Écœurée, elle reconnut l’odeur de son sang et le cœur au bord des lèvres, elle refoula un hoquet.

De plus en plus effrayée, elle tenta de se redresser.
Ses efforts furent vains et Noëllie constata avec effarement qu’elle était enfermée dans un sac. Assurément celui que tenait Eloras entre ses vieilles mains crochues...

Les souvenirs jaillirent et elle revécut avec horreur la scène avec Eloras et Charles…

Les deux vieux grigous ne reculaient devant rien. Elle n’était qu’un pion dérangeant qu’il fallait éliminer et c’est ce qu’ils avaient fait.
Dieu seul savait maintenant ce qu’il adviendrait d’elle…

Et Arkadien dans tout ça ? Peut-être était il enfin rentré et sans doute chercherait-il à savoir où elle était !
Quoi que les deux affreux jojos lui aient raconté, il constaterait que ses affaires étaient toujours dans la chambre et qu’elle n’avait pu partir sans les emporter et il viendrait à son secours.

Après quelques minutes d’abattement, Noëllie eut un regain d’espoir et elle se mit à crier :


Au secours !!! A l’aide !!! Arkadien !!!

De quelque endroit où elle fut, ses cris finiraient bien par attirer l’attention.

Elle redoubla d’effort :


AU SECOURS !!!! AU SECOURS !!!! A L’AIDE !!!

ARRR… KAAAA…DIEENN !!!!!!!!!!!!!!

_________________
Un sourire, un baiser et la vie est tellement plus belle !

Arkadien
.


Ses soucis, ses peurs qui lui vrillaient l'estomac il y a une heure à peine, sont totalement oubliés.

Seul compte pour Arkadien, l'instant présent, le contact de la peau si douce de Noëllie, son sourire éclatant, son regard mutin, ses baisers sucrés, le plaisir qu'elle lui donne si généreusement.
Et puis elle rompt brutalement le charme :


Allons vite Arkadien ! Il ne faudrait pas que nous soyons en retard le premier soir !

Arkadien grimace.

Certes ! Il vaut mieux ne pas être en retard, mon père n'apprécierait pas ! acquiesce-t-il avec regret.

Sortant du baquet, il se saisit d'un drap dans lequel il enveloppe Noëllie et en profite pour l'enserrer captive une dernière fois dans ses bras avant de la laisser se vêtir seule.
Lui-même enfile chemise et braie propre, il renoue ses longs cheveux avec un catogan les laissant former un ruisseau dans son dos.

Il saisit la petite main dans la sienne pour se donner du courage, mais ce bain lui a fait le plus grand bien, il a regagné en sérénité et se sent prêt à affronter son père s'il le faut. Ils rejoignent la grande salle au moment où Maltevert et la Buse, les deux ouvriers de son père rentrent souper, raclant leurs sabots sur le seuil de la porte pour en faire tomber la terre qui y adhère.

Devant la cheminée, Mariotte un torchon en main soulève le couvercle d'une marmite afin de goûter la soupe qui mijote. Elle les regarde avec un air farouche, qu'Arkadien ne perçoit pas.

Il s'assoit avec Noëllie sur le banc, chacun devant une écuelle en étain, face aux deux ouvriers.


Ouf, juste à temps ! murmure-t-il à l'oreille de sa compagne.

A l'extrémité de la table, la chaire-coffre à dossier n'attend plus que la venue du maitre de maison.

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--Eloras


Mariotte ! Cours à la Maison des Soeur de Ste Ulgradule, j'ai fait prévenir leur Mére, tu serviras cette jeune Dame là bas durant son séjours à Dié, jusqu'à ce que nous lui trouvions hostellerie plus confortable.

Il a chemise de lin brut propre, des hauts de chausse doublés élimés et ses sabots de soirée.
L'âge associé à la fatigue lui donne de tortueuses douleurs au bas des jambes depuis l'hiver. Sa tignasse de neige filasse il l'a nouée en raide catogan, ce qui met en valeur sa machoire séche, ses yeux de vieil aigle. L'ordre sonne alors qu'il tire sa lourde chaise pour se tenir debout entre elle et la table.
Les ouvriers joignent les mains, on dépose une soupiére de grés d'italie ornée de vernis rouge.
Dans le silence sa profonde inspiration n'en finit pas.
A chacun de la prendre comme sa conscience lui dicte.
Machinalement il place la miche du dîner à l'endroit. Fichue Mariotte.


Alors, puisque tu es parti faire fortune... Arkadien, puisque la vie d'artisan reconnue était insuffisante... A ce que je vois tu reviens pauvre comme Job !
Tu réciteras donc le bénédicité avec beaucoup de foi, j'en suis certain.


Déjà jeune homme, Arkadien n'a jamais saisi qu'on entend tout dans les vieilles maisons, et surtout du dehors quand on s'ébat fenêtre ouverte.
Quelque soit cette jeune dame, il la traitera comme il le ferait de toute dame visiteuse.
De plus, un fort bon sens paysan lui certifie que ce godelureau aura plus de cervelle s'il sait comment il dormira : Seul.


La Foi, cela va de paire avec le courage il parait. Choisis donc le passage du Livre des Vertus qui te sied. Témoigne d'au moins une des deux qualités.

Que le Sans Nom l'embrasse s'il n'a eu de cesse d'instiller en cet enfant les valeurs de ses ancêtres. En pure perte.
Akaryne
A l'horizon on pouvait déjà voir le soleil décliner et bercer le paysage de chaude couleurs. La soirée était douce. Quelques oiseaux chantaient sur un châtaignier champêtre qui bordait la route.

Habillait d'une paire de botte en cuir, d'un pantalon noir et d'une chemise de laine blanche, je marchais au côté d'un vieux guerrier qui n'avait guère dit plus de deux mots sur tout le trajet.
Il avait connu cette homme dans son enfance, c'était le meilleur ami de son père. Et même après plusieurs année, il n'avait guère changé, toujours le même caractère. C'était un brave homme, froid et distant qui ne laissait jamais ses sentiments paraitre. Mais, il avait voué toute sa vie au code et à son roi.
Si une chose avait changé depuis son dernier souvenir de lui sur le port de Nicosie après la mort de son père, il avait les cheveux blanc seul marque de l'emprise du temps sur ce roc.
De long cheveux blanc tressaient qui tombé sur le milieu du dos, et une barbe des plus soignées. Ces vêtements étaient relativement riche, il portait une tunique de soie bleu filé d'or et arborait une épée à la ceinture.

Ce fut le voyage le plus jamais réalisé entre Valence et Dié. Sans discussion le trajet paraissait interminable.
Ils étaient partie tôt le matin même, avant les premiers rayons du soleil.
Avant de partir, il avait laissé sur la table de sa cuisine un mot pour son ouvrier.

Le vieux guerrier était arrivé chez lui la veille au soir, avec de triste nouvelle. Il en avait discuté une bonne partie de la nuit. Le guerrier était résolue à retrouver un certain homme appelé Eloras, qui avait eu la charge de protéger et éduquer Arkadien.

Il était partie à la mairie, le matin même en espérant voir la mairesse pour lui demandé des informations. Par chance, elle était matinale et leur avait dit qu'il y avait bien un Eloras qui vivait à Dié, riche propriétaire fermier.

Arrivait au sommet d'une petite colline, il vire en contre bas à proximité de la route une grande ferme. D'après les indications, ça devait être là.
Il leur fallut un bon quart d'heure pour y arriver.

Le vieux guerrier examinait la ferme et sa cour.
Pendant ce temps, il toqua à la grande porte de la ferme.

TOC TOC TOC
--Mariotte


Le Maitre. Le Maitre incontesté et incontestable par son caractère parfois borné, souvent irritable et quelque fois juste est arrivé.

Mariotte ! Cours à la Maison des Soeur de Ste Ulgradule, j'ai fait prévenir leur Mére, tu serviras cette jeune Dame là bas durant son séjours à Dié, jusqu'à ce que nous lui trouvions hostellerie plus confortable.


Il a posé le pain tout chaud quelques centimètres plus loin sur la table : il s'est installé en lançant, impératif cet ordre à Mariotte qui a nouveau, reste bouche-bée. C'est pas sa journée, pour sûr à la pauvre !

Regard furibond au Père qui n'en a cure, au fils qui n'a d'yeux que pour sa voisine et à la voisine du Fils, bien loin d'un Saint-Esprit aux yeux de la servante.


*"Jeune Dame" ?!! "Hostellerie plus confortable"?!! Plutôt mourir que d'servir cette engeance ! Elle a tourné les sangs du fils et v'la qu'le Père prend le même chemin ! Je serais donc la seule à y voir clair ?*


Prenant prétexte de servir la soupe, elle se penche à l'oreille de son Maitre, Mariotte. Regard chafouin braqué sur Noëllie, elle sert Eloras, les gestes emplis de dévotion tout en susurrant, venimeuse. Et tant pis s'il crie...


" - Mon Maitre ! J'peux point vous laisser seul ici! Qui donc prendra soin de vous nourrir et d'vous vêtir de propre !! A propos d'vesture... Faut qu'jvous dise... Ya fallu que j'lave le linge sale de la "Dame" comme vous dites... Mais comme vot'fils l'a pris le cuveau neuf, j'ai du prendre le vieux baquet pour lui obéir et voila... Un clou dépassait et le jupon... Ben il est arraché ! Faut que je vous dise : c'est point d'ma faute, ce jupon là c'était point fait d'une étoffe de qualité..."


Une caboche en ébullition c'est pas bon ! Tout à son service, Mariotte raisonne... Enfin, fulmine plutôt : Elle était la seule femme à la ferme, même si elle sait bien la jeune femme qu'elle n'est qu'une servante. Un mot gentil de reconnaissance, un simple sourire aurait suffit. Mais tout à sa conquête, Arkadien l'avait tout simplement vexée. Et la servante imagine déjà l'intruse trouvant sa place et la reléguant là où elle était avant. Rien à faire ! Jamais elle n'admettra !

La louche de bois sonne sur les écuelles au rythme de la colère rentrée de la, jusqu'alors, seule représentante féminine de la ferme qui se voit déjà destituée de ses prérogatives durement gagnées. Pour sûr qu'elle partira si on l'oblige à servir cette donzelle dépravée contre son gré ! Mais elle est bien décidée à lui en faire voir de toutes les couleurs à cet oiseau de malheur !
Arkadien
.

Arkadien blémit. Il ne sait ce qui est le plus pénible, d'entendre cette éternelle ancienne sur son incapacité à réussir ce qu'il entreprend, sur son manque de courage, ou de la décision prévisible de le séparer de Noëllie.

Malgré, ou à cause, de ces coups bas il trouve le ressort nécessaire pour intervenir :


Inutile de te mettre en route Mariotte. J'ai montré à Noëllie la petite chambre du fond, père. Elle lui convient parfaitement. Nous avons été habitué à moins de luxe que ça lors de nos voyages.


Lèvres serrées, il regarde fixement son père sans ciller.


Son père ne dit mots. Peut-être est-il surpris. Arkadien décide de pousser son avantage :

Et puisque nous en sommes à parler religion, je vous serais gré de bien vouloir me fournir mon certificat de baptème avec le nom de ma mère, afin que nous puissions nous épouser Noëllie et moi.

Sentiment d'avoir exagéré dans l'intrépidité, le voilà qui fait un semblant de marche arrière en concluant :

Si vous consentez à nous donner votre bénédiction bien sûr.

Il se mord la joue sentant confusément qu'il en a trop dit en abordant de front le sujet tabou de sa naissance, mais il est trop tard.

Muettement, il adresse une prière à Aristote pour qu'il intervienne en sa faveur.


TOC TOC TOC

Un frisson le parcours. Est-ce la réponse divine à ses prières ?

_________________
--Charles_guydo



Malgré plus de six mois écoulés depuis "l'évènement" Charles Guydo, ne parvenait pas à se départir d'une immense tristesse qui envahissait tout son être. Ses épaules s'étaient voutées, ses rides s'étaient creusées et il ressentait douloureusement le poids des ans.

Il avait pris un sacré coup de vieux, comme on dit communément.

Il était heureux d'avoir retrouvé le fils de son ami Eric. S'il ne parvenait pas à mener à son terme sa mission, il savait qu'Akaryne reprendrait le flambeau avec obstination.

Une chanson vagabondait dans son esprit mélancolique :


Voir le pays du matin calme
Aller pêcher au cormoran
Et m'enivrer de vin de palme
En écoutant chanter le vent.

Avant que ma jeunesse s'use
Et que mes printemps soient partis
J'aimerais tant voir Syracuse.

Il soupira, doutant de n'avoir jamais le temps d'aller à Syracuse, peut-être même ne reverrait-il jamais Nicosie.

C'est Akaryne qui l'avait convaincu, de poursuivre sa mission. Jetant un œil au jeune homme qui cheminait à ses côtés il songea combien son père aurait été fier de le voir aujourd'hui. C'était un grand gaillard solidement bâti, fougueux et intrépide. Quand il le regardait il pensait que la chevalerie n'était peut-être pas encore définitivement morte.

Voici qu'ils arrivaient au terme de leur longue marche. Il se redressa, brossa les manches de son brocart.


Va, mon fils ! Il va te falloir être convaincant car Eloras sera de bon droit suspicieux.
Noëllie
Noëllie ne bronchait pas.
Dans sa petite robe en batiste de lin grège et blanc, ses beaux cheveux bruns sagement tressés sur sa nuque, on lui aurait donné le bon dieu sans confession.
Assise sur le banc, le dos droit et les mains croisées sur ses genoux, elle attendait la sentence qui ne manqua pas de tomber…
Quelle sotte avait-elle été ! Jamais de sa vie elle ne s’était sentie aussi gênée.
Elle était une jeune femme au tempérament de feu, insatiable et impatiente mais cette fois elle avait réellement manqué de discernement.
Les yeux baissés, elle sentait le poids du regard explicite et intransigeant d’Eloras.
Elle se morigéna tout en tripotant nerveusement le bout de la ceinture de cuir qui lui ceignait la taille.
Elle lança un regard torve à Mariotte qui implorait son maître et qui tentait lamentablement d’expliquer son vil agissement. N’empêche que son jupon était fichu !

La situation était d’autant plus embarrassante qu’ils n’étaient pas seuls à la table ; jamais Noëllie n’aurait imaginé que des employés partageraient ce dîner et assisteraient à cette scène.
Du coin de l’œil, elle observa les deux acolytes qui ne perdaient pas une miette du spectacle mais qui lorgnaient avec appétence et gourmandise la soupière fumante et odorante…
L’un des deux surprit son regard et ricana moqueusement…

Quelle honte… Elle n’avait pas grand-chose à avancer pour sa défense, sa conduite était inqualifiable et elle était déjà prête à obtempérer docilement aux injonctions du père quand Arkadien se leva et pris la parole.
Elle s’attendait à ce qu’il prononce quelques litanies incompréhensibles mais c’est d’une voix forte et claire qu’il s’adressa à Mariotte.
C’est à elle qu’il parlait mais c’était son père qu’il dévisageait, bravement, effrontément…

Noëllie n’en crut pas ses oreilles. Contre toute attente, il tenait tête à son père et hein ??? Elle n’avait sans doute pas bien compris… Il avait dit… épouser ?
La bouche grande ouverte, elle regardait Arkadien médusée… Oh bien sur il avait quelques fois abordé le sujet… Mais jamais sérieusement !

Elle allait se lever pour protester quand on frappa à la porte, faisant sursauter toute l’assemblée sidérée devant cet éclat inattendu.


Toc Toc Toc !
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Un sourire, un baiser et la vie est tellement plus belle !

Akaryne
Akaryne n'attendit pas qu'on vienne lui ouvrir et entra.
Il donna sur une grande pièce, quatre mètres de large et peut être 7 de long.

Trois grandes fenêtres avaient été ouverte sur le versant sud, et étaient obstruées par des barreaux comme c'était souvent le cas.
Cela permettait aux résidents de ce défendre en cas d'attaque de pillard, on pouvait voir dans un coin de la pièce, légèrement caché, quatre lances.

Sur la façade ouest, il y avait une grande cheminée et sur sa gauche un tas de bois sec. Sur la façade est, il y avait une ouverte en forme d'arche qui permettait d'accéder au cuisine et aux chambres.

Contre les murs, il y avait des buffets pour accueillir la vaisselle, une commode surement pour les linges de table.

Au milieu de la pièce, se trouve un grande table en chêne massif. Était aussi autour, deux hommes, qui d'après leurs apparence, devaient travailler à la ferme. Il y avait aussi, une jeune et belle femme, aux cheveux châtains tressaient sur sa nuque. Un jeune homme se tenait assis à côté d'elle. Il avait un drôle d'air. Il se sentait gêné, mal à l'aise.

En bout table, était assis un vielle homme, le patriarche. Les âges ne l'avaient pas épargné. Un air sévère se lisait sur son visage.
Il se présentant à cet homme, qui, s'il ne se trompait pas, devait être Eloras.


Bonsoir, Messires, Madame.
Je me présente, Messire Akaryne Chyro.

Etes vous, le dénommé Eloras?
--Charles_guydo


Charles entre dans le sillage d'Akaryne. Il a décidé de lui laisser conduire les négociations qui s'annoncent, il n'interviendra qu'en dernière limite.

Son regard se pose sur le visage tanné et buriné du maitre de maison, et il n'a pas besoin d'entendre sa réponse. Eloras a vieilli bien sûr, mais pas au point de ne plus être reconnaissable.
Inutile de se présenter, il est sûr que lui aussi l'a reconnu au premier coup d'œil. A peu de détails près ils doivent se ressembler comme deux frères, ayant approximativement le même âge. Cette pensée lui arrache un sourire.

Un regard circulaire sur la grande pièce lui laisse penser, que leurs destins respectifs ont pourtant été radicalement différents.

Son oeil termine son inspection et se fixe sur le visage d'Arkadien. Il scrute les traits du jouvenceaux, essayant de retrouver ceux que sa mémoire a conservé de son père.

Est-il celui qu'il recherche ?
--Eloras



Devant ceux qui entrent il suspend l'explosion de colére qu'Arkadien vient de créer prés de son coeur.

Ses mots sont aussi bas qu'un craquement de neige avant l'avalanche.
Ses mains blanchissent , fermées... Phalanges noueuses d'une jeunesse de guerre effacée par des années de paysannerie contrainte.


- Tu pars sans un mot puis reviens et dictes tes régles dans ma Maison ?
Quand tu auras épouse tu le pourras, point avant et point sans l'accord de ton Pére !
Jamais ici une femme seule, hormis les servantes, n'a dormi, notre réputation ne supportera aucune prise aux ragots.
Ta compagne logera en ville. J'ai dit.


Les yeux sont devenus des billes d'obsidienne éclatante.
Si Arkadien avait bien des ans de plus il craindrait ce visage. C'était celui d'un Eloras d'une autre vie.
Il balaye ses mots d'un geste. Pour lui l'affaire est close.

Vers mariotte il a une phrase brêve.
Il la savait peu farouche, mais l'ignorait dotée de ce défaut si commun chez les femmes. La jalousie.
Car il a senti ce grand pêché dans les aveux vipérins.


-Tu serviras Dame Noellie comme tu me sers. A commencer par la couture et payer en la sainte Hostellerie des Soeurs, un cierge pour tes pêchés. Sur tes gages.

...

Entrez amis... Mon ami ?

Akaryne... Puisse ton voyage pour arriver jusqu'ici plus serein que ton entrée en ces murs. Je vous prie d'excuser Arkadien.

Entrez, entrez..Ce bénédicité Arkadien ! Notre hospitalité prime sur tes doléances.

Tu n'étais point si pressé si loin d'ici.
Allons..Je te prie.


Avec moults efforts il affiche un sourire et abaisse son ton vers une musicalité plus chaleureuse.
Sait t'il son inquiétude d'avoir failli ? Qu'Arkadien soit mort dans un ravin ou dans une ville lointaine?
Ses doigts font un signe usuel dans la maisonnée. Les Ouvriers s'eclipsent sans demander leur reste. Ils ont de quoi causer au village contre bien des pichets.

Ainsi Aristote a jeté les dés.
Arkadien demande ce qui devait être tu.

Et les fantômes du passé viennent de pénétrer dans la salle.
Arkadien
Jamais ici une femme seule, hormis les servantes, n'a dormi, notre réputation ne supportera aucune prise aux ragots.
Ta compagne logera en ville. J'ai dit.


Mais qu'espérais-je donc d'autre !?

Arkadien se sent profondément irrité. Irritation contre ce vieillard buté et inflexible qui ne semble rien vouloir comprendre, irritation contre lui-même si faible face à cet homme, irritation contre son impuissance mêlée à la peur du mépris de Noëllie, irritation qui pour une fois aurait bien pu précéder une explosion de colère.

La tête basse, il jette un regard désolé par en dessous à Noëllie.
Ce n'est malheureusement pas le moment de faire un éclat, pas devant les inconnus qui viennent de rentrer, la politesse ....

Arkadien va lâcher un soupir de résignation, lorsqu'il croise les yeux de Noëllie flamboyants de colère.
Il bloque sa respiration, piqué par ce regard plein de rage et, lui semble-t-il, plein de pitié pour lui, aussi conclut-il à l'encontre de ce qu'il s'apprêtait à faire.


- S'il en est ainsi, souffrez que je me retire moi aussi de "votre" maison.

Puis se tournant vers les deux visiteurs : Soyez les bienvenus, Messires.

Que faire maintenant ? Partir sans attendre ? Ou finir le repas ? Autant donner le plus de regrets à mon père en lui prouvant qu'il a tort.

Un sourire sarcastique aux coins des lèvres, une lueur de défi au coin de l'œil, Arkadien commence à réciter le bénédicité.

_________________
Akaryne
Akaryne s'installa à la grande table, à la place de l'un des ouvriers.
Il attendit que le jeune homme finisse son bénédicité avant de prendre la parole.


Oui, mon ami, et moi avons fait bonne route malgré les nouvelles que nous transportons.

Cela fait un certain temps déjà que vous avez quitté Chypre en la compagnie d'Arkadien. Et vous n'avez peut être pas gardé contact avec ce qui si passe.

Le roi Jean de Lusignac est mort, il y a quelque mois de ça. Jacques, son fils ainé à fuit vers l'Egypte. Il espère obtenir l'aide des mamelouks du sultan Al-Achraf Saïf ad-Din Inal.

Mais il a aussi besoin de l'héritier du trône, pour légitimé son action et rétablir l'ordre.


Akaryne s'arrêta là. Le voyage jusqu'à Dié lui avait desséché le palet.
Il se permit de prendre le verre en fasse de lui qui contenait de l'eau.
Mais ce n'était pas la seule raison. L'expression du visage d'Eloras avait changé. Il a du redouter toute ces années que ce jour arrive.
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