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[IG/RP] La Vouivre et le Pholcus -La vie Ducale

Falco.
Contrairement aux apparences, ce topic est ouvert à tous. Dans la bonne humeur et le respect des cohérences, comme d'hab.Le titre changera au fil du temps. Surprises !


Tout à commencé en Maine

Il était une fois une femme de vieille noblesse au coeur émietté jadis et jamais reconstruit, hostile à toute bagatelle ou faiblesse. Elle se disait en outre frigide convaincue.
L'histoire pourrait démarrer ainsi.
Mais ce n'est pas un conte merveilleux qui se narre les soirs d'hiver.
La vie angevine est bien plus prosaîque que cela, les vivants font de mauvais symboles de romans.

Ils dansèrent donc.
La Vouivre et le Pholcus.
Ennemis de toujours que les événements amenèrent à se cotoyer du Palais Archiducal aux bocages mornes du Maine.
On devient vite amis ainsi.
Puis complices, car partageant des valeurs nobiliaires trés désuètes dans un environnement à la fois brutal et d'artificielles fanfreluches.

Une danse ou autre chose que leurs mains se touchèrent et cela les surpris douloureusement.
D'autres qu'eux auraient résolu le problème par quelques rapides galipettes avant de s'en retourner à leur quotidien.
Malheureusement pour eux, de longues heures en tavernes apporta certitudes prudente,
le désir n'était pas dans l'équation.
Elle osa un baiser avant de se plonger chaque nuit en fébriles prières.
Parfois leurs épaules, leurs mains s'effleuraient dans le fil des échanges.

Il faut admettre que ces deux andouilles mirent plusieurs jours à se rendre à l'évidence.
Ils en pinçaient l'un pour l'autre et c'était effroyable de conséquences pour les deux.

A Laval conquise, annexée, à pas de chat craignant un seau d'eau, tout en gérant les affaires courantes, ils en vinrent d'un commun accord tacite à rechercher la compagnie de l'autre.
Elle continuait à prier.
Il se plongeait dans d'autres desseins ducaux.

Alors que la nuit s'annonçait claire, qu'ils projetaient une garde ensemble couverts d'une couverture de selle; elle décrivant les étoiles qu'il ne pouvait plus regarder, il eu un tort affreux.
Celui de dire à haute voix d'amères pensées.

Je ne suis pas pressé de quitter cette triste cité, elle nous offre tant de moments ensembles.
Pourtant le Duché nous attend .
Bientôt, peut être, serai je à nouveau Duc...Et je suis époux.


Elle en était à oser explorer une béante balafre, une tempe couturée, ses doigts de couturière ayant parcouru les laçis d'une paume souvent éraflée.
Les mots murmurés étaient préambule, peut être, à quelque aveux enfin.
Mais Déos, farceur marionnettiste , choisi cet instant pour éteindre les lumières, provoquant ce genre de vent où chacun se retrouve dans le noir, éberlué.

Quand il parvint à revenir, elle avait disparue.
Il fallait bien que tôt ou tard leur liaison toute courtoise se heurte aux murs du réel.
Sur ce coup, Deos fut un Dieu cruel.
Il attendait sans doute 50 nuances d 'Anjgrey et a préféré zapper en tombant sur un docu fleur bleue.

_________________
Alatariel
La nature a horreur du vide.

Alors que l'ennui avait gagné profondément les troupes angevines, les deux ancêtres s'étaient mis à jouer une guerre de romans courtois : un chevalier attaquant un château pour enlever la princesse.
Sauf que le chevalier est vieux, aveugle, manchot et marié, la baronne est la forteresse à forcer et il n'y avait pas de princesse à la clé.

Triste tableau.
Alors que leur jeu se fait plus tendre - ils boivent au goulot de la même bouteille et oh horreur il arrive que leur doigts s'effleurent - la réalité s'impose tristement à Alatariel.
Non, elle ne le hait point. Non, sa compagnie n'est pas désagréable. Et si le contact de son moignon pendant la danse lui laisse un sentiment d'horreur, elle aspire à leurs longues heures de discussion, à leur rires partagés, à leur ivresse commune.

Il a fini par ramener du monde des morts ce que le Fou n'avait su trouver. Forte de ce retour à la vie, l'audace l'a poussée jusqu'à effleurer ce visage qui la hante dans un rictus effroyable. Comprendre l'horreur pour mieux l'accepter.

Lorsque le Vicomte lui demande s'il peut lui confier une chose, son cœur s'emballe, sa respiration s'arrête. Le murmure de Cravant suinte une tendre sincérité qui l'émeut.

Alors que sa main cherche la sienne, le poing se serre de rage. Le reste est noir. Est-ce sa raison qui lui a fait oublier l'instant ou bien l'effet de l'alcool trop consommé plus tôt dans la soirée ?
Quand la baronne reprend conscience de ce qui l'entoure, elle est seule.

Son cœur était une ruine, il n'est désormais que cendres. La sentence aura emporté dans un brasier infernal ce qui restait de la baronne. Il était un époux, cela ne souffre aucune réponse.

Alors elle se lève, rassemblant le peu de force qui lui reste et s'enfuit dans la nuit, dame blanche hantant les remparts de la ville dans la nuit.

Au matin, la gueule enfarinée, la baronne s'occupera de la politique, de tisser des alliances avec quelque mainoise sympathique. Reprendre le contact avec le monde, préparer le terrain de négociations futures, deviser de la noblesse. Et noyer son désespoir dans la prune.

_________________
...
Falco.
Seul dans une nuit mouillée, dans une ville fantomatique, ses pas tatonnant l'emportèrent jusqu'à l'Eglise.
Pas pour y entrer.
Un Réformé n'arpente les lieux Romains que dans un but précis en général: Y chasser les indésirables prélâts.
Mais il a besoin de parler avec Deos au calme, alors un mur entre deux arc boutants épais
le protégeant du crachin fera l'affaire.
Il ne s'avoue pas de suite qu'il a filé ici dans l'espoir d'y retrouver la Baronne sans doute durement echaudée par ses mots inachevés.
La figure vite trempée par la pluie bruineuse, il cause.


Tu m'emmerdes, Deos.
Depuis tant d'années tu m'octroie le mieux de ce que peux désirer un homme de guerre. De grandes batailles, de belles victoires, des défaites sublimes, des ennemis honorables.
Tu m'as fait gouter toutes les saveurs du monde, de la pire faim jusqu'aux ors des palais.
A chaque Mort tu m'as recraché ici bas, en prélevant ton tribut, me façonnant de force pour m'apprendre les Vertus.
Je croyais marcher sur un Juste Chemin, guidé par la raison et les Ecritures., usant de mon Libre Arbitre pour faire que de chaque mal naisse plus de bien. Que de chaque bien naisse le moins de mal possible.
Cette Danse était donc semblable à toutes les autres batailles perdues, Deos?
Tu m'as recraché, me faisant un cadeau un peu plus terrible encore?
Je préférais quand tu prenais.
Oui, j'ai reconnu Ta Main dans cette chute des remparts, le hasard n'existe pas, tout est Ton Dessein, salopard.Bénie soit cette petiote, Ysy.

Dans son crâne passent des images, un aveugle peut en projeter beaucoup et fort précises.
La Gascogne, éperdue, une main tranchée, une Vicomtesse peu farouche malgrés la perte d'un bon tas d'écus, une chef brigande à demie morte violée dans la neige, le Berry écrasé, le rire d'une future Reyne, la colère d'un futur Roy..Sa croix Huguenote scintillante alors qu'il recevait des allegeances écoeurées..D'autres encore, une myriade.

L'eau dégouline des pierres à ses épaules, demain son gambison puera la laine de mouton à plein nez..
Ses doigts tricotent dans les lacets de cuir enserrant son moignon avec colère.

C'était une de mes plus ancienne ennemie, elle aurait pu devenir une amie comme tant d'autres avant elle..Une amante, pourquoi pas.
Deos tu m'emmerdes.
Car je suis forcé de le reconnaitre. Même si Ton présent me brûle, je n'ai aucune envie de le lacher.
Je suis Noble et j'ai épouse douce femme sans doute bien féconde, de haut lignage dont tout héritier en naissant serait fierté pour nos Noms.
Tu le sais, la Luxure est absente de mon sentier, et si j'ai féri de mon dard des mortes ou mourantes c'était acte de guerre pour que l'immense crainte provoquée prémunisse les terres dont j'avais garde d'autres fléau.
Et , Toi, enfoiré, tu me donne aimance pour une autre?
Non point désir ou attirance, non..Aimance.

Alors, Deos, j'ignore Tes intentions, mais je te met en garde. Ce que tu m'as donné je n'y renoncerai pas.


Une chouette effraie passe en silence, troublant seulement l'ordre secret de la chute des gouttes dans les flaques avec ses ailes.
Il a dit ce qu'il avait à dire.

Il lui fallu toute la matinée pour pousser la porte de l'endroit où la Baronne se trouvait.
Sans cesse ralenti par les taches dérisoires relatives au calme de Laval.
Sans doute aussi pour mieux se prémunir avant de reprendre langue avec celle qu'il redoute de perdre par simple caprice divin.

Elle entendra ses mots.
Elle en soufflera d'autres.
La nuque des Momies est mince, fragile, l'épaule des aveugles ,osseuse ,aux relents de graisses d'armures.
Le silence un doux linceul pour ces deux trompes la mort.

_________________
Alatariel
L'accueil fut des plus froids. La baronne excédée aurait voulu le tuer là sur le champ lorsqu’il entre dans la taverne.

Le tuer pour l'avoir ramenée entièrement à la vie.

Le tuer pour la lâcheté dont il faisait preuve.

Le tuer parce que c'est plus supportable que cette fin abrupte et ridicule.

Sauf que la fin n'en est pas une. La querelle sonne creux lorsque le vicomte contrit tente de rattraper une baronne plus prête à fuir qu'à combattre. Alors forcément lorsque vient l'affrontement qu'ils esquivent avec adresse depuis le début, Falco ne rencontre qu'une résistance toute symbolique avant qu'elle ne rende les armes.

Le temps file étonnement doux pour les deux carcasses de tourtereaux jusqu'à les amener à l'élection du conseil. Sans surprise la liste est élue, sous peu Falco sera reconnu Duc d'Anjou. Incongruité historique qui ferait sans nul doute grincer plus de dents que la romance mièvre de deux antiquités.


- C'est pas trop tôt, qu'on rentre, j'ai besoin de prendre un bain.

L’odeur du poney a fini par masquer le délicat effluve de tilleul et de chèvrefeuille, elle n’a plus de mantel, elle n’a plus de rations et commence à s’ennuyer sec dès lors qu’elle ne badine plus avec l’estropié.

- Bon concrètement, on commence par quoi quand vous serez Duc ? Je fais décrocher toutes les tapisseries trop ostentatoires du château et je publie un édit somptuaire pour interdire la couleur et les étoffes trop précieuses ?


Ils sont à cheval, le poney de la baronne en longe portant les écus et les armes de cette dernière, rentrant tranquillement en Anjou
_________________
...
Falco.
Craon et Vie Ducale

Ils sont dans le village le plus maudit d'Anjou, à lui prendre le poul avant de continuer leur route.
Des elections municipales complexes qui demandent une attention extrème.
Un manque d'occasions certaines de poursuivre leurs dialogues courtois pour cause de prise en main de affaires ducales fait que leurs échanges se font plus formel.

La romance Mainoise doit reculer en arrière plan devant les impératifs ducaux.
Cela pourrait l'éteindre .
Mais l'évidence s'impose rapidement, si le temps manque aux tendresses, le duo se complète à merveille dans le travail.

Un Décret Somptuaire? Certe ma Foi Réformé me fait rejeter ce qui peut éloigner l'âme des enseignements des Ecritures..On nous dit austères, nous sommes juste concentrés sur l'application au quotidien d'une certaine ferveur Aristotelicienne.
ALors pourquoi pas...De toute façon un certain dépouillement fera un bien fou à tous dans les salles du Conseil Ducal.


En fait il a déjà chargé des hordes de valets de retirer bibelots, tapisseries, décorations, coussins, plateaux de sucreries et carafes de liqueur des locaux.
Dans le bureau Ducal la seule fantaisie consiste en un tas de noix et noisettes sans aucun casse-noix pour en vaincre les coquilles.
Entre de trop rares confidences et moments tranquilles ils abordent le sens à donner à ce mandat.

J'espère que ce document sera un fil rouge que nous déroulerons jusqu'au bout..

Il tend une copie expurgée à la Baronne, l'information sera largement diffusée.
Peut être sous une forme plus soignée, le Vicomte est plus pragmatique que soucieux des ampoules de language.

Falco. a écrit:
Feuille de Route Ducale pour les 2 mois à venir.

Introduction:

Depuis Juillet une énorme partie des actifs d'Anjou a été occupé hors du Duché.
Amputant celui ci de leur présence économique , militaire, sociale.
Tant ceux restés sur place que ceux constatant les choses chez nos voisins ont pu voir
combien un duché peut mourir à petit feu si ses rares actifs sont livrés à eux même, et qu'aucune démarche active n'est entreprise pour donner aux habitants(et aux migrants)des raisons de sortir de leur activité minimale.

Ce n'est pas la peine de faire vibrer les provinces voisines par nos actions si à coté de cela nous laissons le Duché s'enfoncer dans l'inertie et que nous épuisons ceux qui portent à bout de bras mairies et institutions.

Entre l'actualité politique, les conséquences de nos actes guerriers, la maladie, et autres choses disponibles nous avons toutes les cartes en main pour faire un peu plus que juste "gérer au mieux " le Duché.

Axe Economique:

Le Duché dispose d'importants stocks à écouler de façon légale ou non et des besoins constants en retour.Pleins de façon d'impliquer du monde à cela existent, j'ai confiance en votre imagination et sens de la démerde.

-Mettre au propre nos finances, redonner un plus gros levier de liquidités au Duché.
-Demultiplier les échanges entre villes, inciter un maximum d'artisans à enrichir les marchés de produits finis.
-Renouveller le vivier de Maires et de Conseillers Ducaux= Je désire ne plus voir un membre du CD cumuler le poste de Maire, de Marechal, etc..


Axe Militaire:

Les Buses et autres petites structures militaires sont un atout génial pour le Duché.
Par contre cette puissance guerrière va nous valoir tôt ou tard un retour de baton inévitable.

-PASSAGE A CENSURE PARTIELLE
-Avoir une coordination parfaite Buse/Duché allant des Douanes à l'Archiduché en passant par la prevôté, les maires(et CAC)les armées et la justice.Que les frictions passées n'aient plus lieu d'être.
-Doubler le vivier de marechaux et miliciens par villes et stopper les multi casquettes sans puiser dans les Buses.

Axe Judiciaire:

L'Archiduché va finaliser la refonte du système d'Appel.
Au Duché d'être au top sur le fonctionnement de première instance.

-Un Procés peut durer 6 jours au max si le Juge "passe" les étapes non plaidées dans les 2 jours impartis. Je dis que ça se tente.
- Nos lois comportent des Decrets obsolètes, et les Mairies ont peut etre des besoins juridiques. Rajeunir le tout est l'objectif.

Medecine...Et Eglises IG

La nouvelle épidémie est à juguler au mieux, car elle handicape notre atout principal: la mobilité de nos guerriers.
L'Implication des Erudits est vitale au fonctionnement des mécanismes ducaux

-L'Objectif est qu'avant la fin de mandat si une Buse ou un Angevin actif souhaite se soigner il puisse le faire. On ne pourra pas soigner tous le monde, mais autant faire en sorte de fabriquer une structure pouvant le faire au mieux pour nos successeurs.

-Doter les villes d'Eglises IG fonctionnelles. Sans provoquer de guerre religieuse, mais avec fermeté vis à vis de Rome qui est censée assurer ce boulot et recherche active d'érudits Voie de l'Eglise volontaires pour assurer le minimum vital.




S'il y avait eu compagne electorale cette feuille aurait été exposée, hormis quelques détails ne concernant que la sombre cuisine d'un Duché indépendant.
Laissant la Baronne à sa lecture il ajoute, taqun.


J'ai transmis au Quartier Génral des Buses les éléments les touchants de prés ou de loin..Mais il semble que le Comte de Gennes soit encore tout échaudé par les mois passés et se refuse à ce que le dialogue se fasse de façon ouverte au plus grand nombre de guerriers possibles au sein de leur Antre.
Comme les Buses auront sans doute d'excellentes idées pour concretiser une relation saine et collaborative avec le Duché...Sans rien perdre de leur indépendance..Il me faudra trouver le moyen et l'endroit d'un dialogue accessible au plus grand nombre.

Autours d'eux Craon vaque à ses menues occupations.

Saviez vous que la ..Baronne Erraa de Gorron et pas Vibraye m'a offert un joli texte de menestrel sur le thème des Amours Lointaines? D'un certain Jaufré Rudel..
J'ai trouvé cela touchant de la part d'une adversaire.
Si L'Anjou avait plus d'ennemis comme elle, la Guerre serait encore plus plaisante.


UN AMOUR DE LOIN


« Je me souviens d’un amour de loin
De désir je vais morne et courbé
Si bien que chant et fleur d’aubépine
Ne me plaisent pas plus que l’hiver gelé
[…]
Quand l’amant de loin sera si proche
Qu’avec l’esprit courtois il pourra jouir du plaisir

Triste et malheureux je m’en éloignerai
Si je ne vois cet amour de loin
Mais je ne sais quand je la reverrai
Car nos pays sont trop lointains
Il y a tant de passages et de chemins
Et pour cela je ne puis rien deviner
Mais que tout soit comme il lui plaît »

_________________
Ninon_
Pendant ce temps-là à la Prévôté



La Loire prend une vilaine teinte grise d'un coup, probablement la faute au ciel plombé qui rase les flots ; ou bien à cause de "La Galipette" qui s'annonce sous peu, qui sait ?

L'air est vif et me flagelle. Mince faut faire quelque chose ! Bref, j'ai une demande d'accostage et je ne sais pas bien quoi faire.

Toc toc chez Sa majesté Obscure. C'est l’Évidence même qui m'accueille en ces lieux.


- Ah ! Bien le bonjour Evidence, dites, je vous fais passer une missive qui sort un peu des sentiers, battus par nos douaniers. Faudrait la porter au Duc. Un brin de lecture lui fera pas de mal et ça lui adoucira ses mœurs.

Citation:
De Crysis Le 26 Octobre 1463
Objet LP

bonsoir dame


je suis Crysis, capitaine de la Galipette et menbre de la compagnie marchande du centre, je pense accoster dans la ville de Angers apres demain, pour ce fait je voudrai obtenir un lp, je voyage avec dame cyriana une amie.
je vous remercie
bonne soirée
Crysis


Demandez-lui ce qu'on fait s'il vous plaît. Entre nous j'ai bien l'impression que l'on va avoir deux marins en larmes sous peu nan ? Remarquez dans le fond, ils seront mieux... dans le fond.

Ils viennent de Bourgogne je crois bien. Ça me pose souci.


Evidence me regarde d'un air qui m'invite à poursuivre.

- Pas qu'ils soient Bourguignons non, mais la voie qu'ils empruntent est difficile à gérer. Par la terre bah, nos douaniers se chargent de les dévaliser, par les airs... on sait jamais hein, ils peuvent se faire canarder par les flèches de nos chasseurs, mais par l'eau ? On canonne ? Pauvres marins perdus z'en mer.

Je la sens à l'écoute le bras droit et l’œil de Falco. Alors je continue dans la confidence.

- J'aime pas l'eau vous savez, ça me rappelle un mauvais souvenir de mon enfance, un rat champêtre que j'avais vu périr. Il s'était laissé piéger par des paysans dans une cage. Il avait l'air désemparé ce pauvre animal, ben tiens quand il me regardait j'avais l'impression qu'il me disait "Je crois que je l'ai dans le fion". Il ne s'était même pas farci le fromage qui servait d'appât le pauvre rat...

J'y vais de ma larmette qui gèle immédiatement car en ces lieux on a des chagrins à larmes blanches (je suis en forme aujourd'hui !) parce-que quand même je crois bien qu'à cette époque là j'y allais de ma curiosité morbide et cruelle... je poursuis et termine.

- Un gros rustaud a chopé la cage et l'a plongée dans un grand baquet d'eau ; au début l'animal s'est contenté de nager calmement, puis après il s'est affolé, il a eu une période de frénésie ridicule, il gigotait sur place... et ça n'en finissait plus, c'était horrible. On devrait pas laisser regarder ça aux enfants vous savez, ça leur montre la mort de trop près et prennent conscience de l’imbécillité des choses, de ce pus qu'est l'univers tout entier... pis un rat c'est mieux qu'un mainois... ou un royaliste...

Je me tais en chiffonnant la demande connarde des marins.

- Tenez Evidence, portez la demande de LP, j'attends ici la réponse du Vicomte.
_________________
Evidence., incarné par Falco.
Conseil Ducal, de la Prevôté au Bureau du Duc et retour


Evidence est de ces servantes dont le visiteur se demande l'étendue des fonctions exactes.
Souvent affairée dans les correspondances les plus intimes et secrête de l'aveugle.
En campagne on la voit faire et défaire l'armure, fournir vêtements et même raser son maître.
Toujours présente, avec cette allure banale de ceux qui savent rester effacés en tout lieux.
Présentement elle était occupée à aligner les sceaux et cires aprés leur avoir ciselé de discrêtes marques.
Par la fenêtre restée ouverte on entend les choucas se chicaner autours des tourelles.
Les deux bustes qui encadrent le bureau montent une garde minérale. Paires d'yeux aussi aveugles que ceux de Falco mais oppressants de fixité.

Aprés lecture du message elle fait comprendre d'un battement de cils par dessus ses yeux clairs qu'elle est toute ouîe.

Puis, à la conclusion, disparait en direction du dédale ducal.
Pister l'affreux dans ce chateau peut être une course de fond.

............Laps de temps certain laissant à la Prevôte tout loisir d'écouter les bruits d'un Conseil Ducal monter jusqu'à elle.
Et ces saletés de Choucas..........................


Une servante comme Evidence n'est jamais essoufflée, ni en sueur, ni sale ou froissée.Quand elle réapparait elle tend, silencieuse, un billet.





Chère Prévôte,

Par la Terre, nos Douanes prospèrent.
Par les Villes, notre Tribunal jubile
Par les Eaux, A l 'Archiduchesse un cadeau.

Accordez le LP en précisant que sitôt un pied à terre le Capitaine(ou membre d'équipage) devra faire un don de 32 écus au Duché. Soit le prix d'une belle corbeille de 4 pommes pour notre Archiduchesse.
En cas de non respect de cette modeste marque de déférence envers notre Archiduchesse
un vif procés leurs collera au dos, risquant de les jeter au cachot à un moment futur désagréable.

Bien sur vous veillerez à ce que leur durée de séjours soit raisonnable, en cela je sais que vous saurez trouver les mots parfaits.

FC

Ninon_
Je n'ai pas attendu très longtemps. La porte du Duc s'ouvre et un "Mais certainement Monsieur le Vicomte" admirablement formulé accompagne une Evidence aux anges.

- Pour vous Mademoiselle.

Elle me tend le pli répondant à ma question. Je lis.

Mon silence est aussi pointu que la pointe d'une dague.

- C'est une blague ?!

- Pas son genre.

- Dites Evidence, vous avez augmenté ses rations alimentaires ?

- Absolument pas Mademoiselle. Le Vicomte a absorbé deux poireaux bouillis, sans matières grasses ni sel, une pomme... flétrie de surcroît et un verre de lait ; sa Grâce Alatariel lui fait prendre deux bains bouillants par jour ce qui a pour effet de le détendre vous vous en doutez bien.

- Et... vous le surveillez quand même ?

- De façon très étroite.

- Bon... et il prend ses potions régulièrement ?

- Je les prépare moi-même, c'est plus prudent.

Je suis quelque peu circonspecte.

- Alors il est de bonne humeur en ce moment. Je ne vois que ça. C'est la Momie qui doit être ravie.

Était-ce l'effet de mon imagination, toujours est-il que je parierais qu'Evidence venait d'esquisser un sourire. Je prends congé respectueusement de la servante dévouée pour répondre ainsi que Falco le souhaitait.
_________________
Cheeky
Ouha ! Désolé pour tant de couleur dans les dialogues. Une couleur par laquais. Le noir pour moi.


Château Ducal - Bureau du Connétable :

Le petit homme tentait tant bien que mal de gérer la tonne de papier qui donnait plus d'information que son cerveau n'était censé en gérer pour toute une vie. Pourquoi, pourquoi donc personne n'avait encore pensé à faire des papiers de couleur pour aider à la gestion multifonctionnelle. Alors qu'il tentait de comprendre une étude sur la gestion financière de la mairie d'Angers, le petit homme fut interrompu par un laquais :

- Bonjour. Désolé de vous déranger. Monsieur le Porte Parole ?
Cheeky leva un oeil, regarda le laquais, puis ses papiers, puis le laquais.
- Non, plus ... Connétable maintenant.
- Ah mince. Désolé.

Puis d'un pas pressant, l'employé du château fila tenter sa chance dans un autre bureau. Retour au dossier, retour à la douleur. A peine avait-il lu la première ligne qu'un nouveau bruit l'interrompu.

- Bonjour, mossieur le CaC ?
- Non ! Connétable !
- Et mer... Désolé du dérangement.
- Hey mais ...


Pas un au revoir, rien. Les laquais n'étaient plus d'aussi bonne qualité. Il lui fallait rajouter à sa liste à faire de trouver un bon laquais assigné à son propre bureau afin de ne pas tomber sur un abrouti pareil. Crayon à la main, première lettre.

Toc ! Toc !
- Monsieur le Porte Parole ?
- Connétable !
Alors que ce laquais était encore dans l'encadrement de la porte, un autre arriva.
- Ah ! Cher CaC !
Le conseiller se leva d'un bon de son siège et hurla :
- CONNETABLE !

Mais bordel d'Aristote ! Anciennes fonctions ! Changement de conseil, changement de duc, changement de poste ! Les deux laquais se regardèrent avec ce genre de regard qui accuse tout le monde sauf ceux qui sont dans l'erreur et partirent en s'excusant d'un geste de main.
Cheeky se rassit calmement, toujours le regard fixé sur sa porte encore ouverte. Il patienta quelques minutes, afin d'être sur de ne pas tomber encore sur un laquais qui le dérangerait. On travaille ici oui ou merde ? ... Bon mauvais exemple. Mais tout de même ! Sa fonction devait le dispenser de se taper tous les incompétents que le château ne souhaitaient pas virer. Autant les envoyer travailler pour le Maine, le sabotage était encore un concept à exploiter. Bref, enfin du calme ce qui lui permettait de retourner dans son dossier.
Mais non. Le silence ne serait pas son compagnon du jour.

- Monsieur le connétable. Le duc m'envo...
- Connétable ici !
Silence et regard gêné.
- Oui. Bon. Vous disiez.
- Heu oui. Le duc m'envoie vous déposez une commande pour l'armement du duché.
- Ah bien. Déposez moi ça ici, je vais vous signer tout ça.
Ah tiens, laquais personnel pour changer.
- Monsieur le maire, un dossier pour Angers. Puis d'un geste à l'autre, il le salua.
- Un autre dossier, merveilleux. Sur le bureau, je m'occupe de vous deux.
Les deux hommes laissèrent les papiers sur le bureau et attendirent leur signature. Le conseiller revint à son bureau et commença la lecture du premier dossier.
- Ah ! Vlà du monde.
Ah mais merde ! Encore un !
- Vous m'avez fait demander pour une course spéciale.
- Oui ... il y a deux jours.
- Désolé pour le retard. D'un air tout sauf désolé.
- Hum ... emmenez mon dernier tonneau de vin à la baronne de Montreuil Bellay sur Craon.
- Bien sur ! Vous me signez ça ! En tendant un papier pour officialiser la course.
- Un papier ... un papier ! Marre des papiers ! Dégagez tous !

D'un geste de la main, désignant la porte, il renvoya tout se petit monde.

- Je vous enverrai un laquais pour vous rendre vos dossiers. On marchait sur la tête, un laquais à trouver de plus.

2 jours plus tard :

- Monsieur ... Petit problème. Mélange des infos. Je vous fais un topo sur la situation.
- Ca vaut vraiment le coup ? C'est cata ?
- C'est pire.
- ... Bah soit.
- Bon, le duc voulait qu'on commande une vingtaine d'épée, mais c'est 20 tonneaux de vin qu'on a commandé. Le vin qui devait partir pour Craon est parti renflouer le stock de l'armée. La mairie d'Angers recherchait des artisans pour faire une barque, mais la barque est parti à Craon. Livré dans le bureau de la baronne.
- Mais !
- Mais oui, y a pas de lac à Craon. Du coup on fait quoi. On annule tout ?
- Absolument ! Je vais me prendre une branlée sinon !
- Je m'y colle alors.
- Ah hey ! Laisse la commande de vin !
- Vraiment ?
- Vraiment.

D'un geste de la tête despérée, le serviteur sorti du bureau pour s'affairer à sa tâche laissant le conseiller seul à sa galère. Et d'une lueur de conscience, il se jeta sur un papier afin d'écrire une missive pour la baronne :



Ma chère Momie,
On m'a rapporté que tu étais pensive sur les ruines du Maine. J'espère que tu portes bien malgré tout. J'ai réalisé que trop peu de mon temps t'a été consacré depuis mon retour, pourtant t'imaginer souriante me suffit par moment. J'ai voulu te faire livrer mon dernier tonneau de coteau du Layon, une bourde a fait que ce vin sera englouti par des hommes peu amènent de le savourer. Tu as du remarqué la barque dans ton bureau. Je t'expliquerai. Mais sache que le prochaine fois, je t'en enverrai une pleine. De vin ? Qui c'est. Il se peut que ma production redémarre sous peu.

Tendrement,
Ton lapin revenu du lointain.
Cheek'

_________________
Alatariel
Drame dans les hautes sphères du duché : Le Duc ne comprend rien à la mode.

Elle avait passé une partie de sa nuit à finir l'ouvrage à la lueur d'une bougie de suif. Certes il n'y avait ni broderies ni cascade de perles de la taille d'une tête d’épingle à ajuster, mais la baronne voulait l'ouvrage parfait.
Enfin parfait, elle avait été contrainte par les goûts scandaleux du duc en exercice à travailler une étoffe à la couleur exécrable : marron glacé. La baronne s'étonnait encore qu'on puisse teindre une étoffe si riche dans une couleur si sinistre et austère, même si elle connaissait la cause de ce sacrilège : la réforme.
En attendant, elle était heureuse de son improbable trouvaille. Avec la fourrure d'ours noir, elle avait de quoi faire une tenue de Duc au Duc mais qui reste une tenue de réformée.

Pour sûr, la tenue était austère, et transformerait le croquemitaine des champs de batailles en croques mitaine de cours.

Au petit matin lorsqu'il vient lui tenir compagnie à l'auberge, elle lui présente l'ouvrage. Ils s'étaient déjà presque querellés avant, lui ne comprenant pas l'intérêt d'une tenue qui n’était pas faite pour combattre, elle tentant de lui expliquer le principe de l’apparat.

Mais confiante dans son talent et le fait que la tenue n'avait rien d'exubérant, elle souriait bêtement comme une enfant, fière de son ouvrage.

- [...] Ostentatoire.
Le mot fut reçu comme une gifle. Piquée au vif, la réponse est glacée.

- Ma réputation brille jusqu'en Castille. Rois reines et princes m'ont fait confiance aveuglément, votre Reine était prête à sacrifier une partie de son royaume pour mon art... Et vous... vous parmi tous, vous doutez que je puisse vous coudre une tenue qui vous sied ?
En vingt ans jamais tenue n'aura été reçu avec autant de mépris. Vous m'insultez là, Votre grâce !

La tempête s'abat de plein fouet sur le réformé qui se défend comme un manchot. Elle n'aurait jamais habillé de réformé, sa cécité lui impose la méfiance. A peine saisit-il ce qui est en jeu dans cette bataille.
La couturière n'a pas cousu pour quelques client prestigieux cette fois, mais pour celui qui lui est cher. La tendresse fait art, malgré son désaccord sur le bon goût de l’austérité réformée.


- Je vous aime, cela ne suffisait-il pas ?

La rage perce dans la voix auparavant froide comme la mort. Le vicomte n'a pas simplement insulté une des plus grandes couturières des royaumes, il l'a surtout blessée dans son cœur.

La réponse n'est pas à la hauteur de l'aveu de faiblesse qu'elle vient de lui faire. Tout juste reconnait-il qu'il a manqué tact.

- je n'aimais pas quand les paysans commentaient mes stratégies. J'ai été un paysan. Je n'ai acheté de tenue que des armures.
- Mais le problème n'est pas que vous n'y connaissiez rien, Cravant.
Évidemment qu'il n'y connait rien, le moine soldat dégrossi à la hache de guerre. Elle n'attend pas de lui qui sache jauger la qualité du travail, pas même qu'il sache apprécier la différence entre ce draps là et un vulgaire lainage. Elle attendait qu'il lui fasse confiance, lui qui prétendait l'aimer.
- J'attendais que vous me fassiez confiance.
-Ma cécité m'a rendu timide. Quel est la couleur déjà ?
- Je ne vous l'ai pas dit. Marron glacé.
-Vous êtes parfaite.
- Cessez de vous moquer.
Le ton presque pitoyable de Cravant et la tentative lamentable pour se rattraper fonctionnent étonnement. La tempête cesse et laisse place à un vent glacé.
- Essayez là au moins qu'on sache si les mensurations sont justes.
Car en plus dans l'échange, le bougre a osé dire qu'elle ne pouvait pas avoir ses mensurations. Elle s'était tenue dans ses bras, avait dansé contre lui, avait caressé les affres de son visage, s'en était mille fois plus qu'elle n'en avait besoin pour coudre une houppelande.

Dans sa colère sourde, elle réalise quand même qu'il est aveugle et bien en peine pour se déshabillé et s'habiller.

- Vous avez besoin d'aide ?
Le ton est froid, celui qu'elle aurait avec un client quelconque. Elle délace la brigandine et le harnais, lui se dépatouille pour enlever les bottes et les chausses.

En chemise, pied nu sur le parquet de la taverne, le Vicomte est sa merci et pourtant. Elle tend une chausse puis l'autre, lui noue les lacets à la taille dans avec le geste sur et machinale. Elle a habillé des rois et des reines, habiller le vicomte l’indiffère en cet instant.

Habillé, elle lui fait lever le bras, vérifie qu'il n'est pas serré. Elle devra modifier un peu la taille, prévu trop large. Il touche le tissu, la Baronne se fige attendant une nouvelle charge.

-C'est de la soie ?
- De la laine et de la soie oui.
- C'est... léger.

Allez savoir comment, le vicomte retourne la situation. Quelques mots auront suffi pour qu'il puisse l'attirer à lui. Il reconnaitra même qu'il a apprécié de ne pas être habillé ainsi par une servante indifférente mais par une femme. La baronne rougit, il finit par lui murmurer quelques mots doux et l'embrasse avec tendresse.

Le cœur de la baronne a pris le pas sur sa raison. Pour l'affront qu'il lui a fait tantôt l'homme aurait dû mourir, la voilà lovée dans ses bras cherchant la paix dans leur étreinte tendre et chaste .

Un coursier rentre et tend une missive la baronne.


- Une barque ? mais qu'est-ce que je vais faire d'une barque ?



Mon lapin,
Je me suis ennuyée ferme dans le Maine. Et de l'ennuie naisse des choses étonnantes. Je rentre demain à Angers, y seras-tu ? J’ai mille choses à te conter sur mes aventures et sur mon cœur qui décidément ne m'écoute plus.

Pour la barque j'ai vu, je pensais que c'était un cadeau pour qu'on aille se balader sur le lac à Saumur. Mais la perspective de la voir remplir de ton vin m'enchante !
Je la garderais et nous la garnirons pour ton anoblissement !

Avec toute ma tendresse,

Alat'.

_________________
...
Chalva
Le Duc torture la Procureur.


Elle est de bonne foi la Vicomtesse.
Malgré la pile de dossiers accumulée sur son bureau, certes, elle a eu besoin de quelques jours de détente, elle se lance dans le travail. Stratégiquement, elle avait conclu que seules les nouvelles affaires la concernerait.
Aussi, elle laisse le soin au Juge de boucler les affaires précédentes sans elle.
Après tout, l'ancienneté dans un métier est bénéfice d'avantages et c'est normal.

Elle avait reçu sa première plainte : l'une des plus excitantes de toute sa vie -humour-. Elle se saisit ainsi de cette requête formulée par le Comte de Gennes, une affaire superflue, digne de "j'en ai une plus grosse que toi". Son acte d'accusation effectué malgré que la langue de la Loivelé ait malencontreusement fourché sur le titre "Vicomte" au lieu de "Comte", ceci n'étant clairement pas voulu... Enfin c'est ce qu'il faut croire, engendrant probablement la menaçante poigne du Barbu sur son visage, elle enchaîne sur la deuxième affaire. Il s'agissait là d'un Poitevin non invité sur le sol Angevin. En même temps, y aurait il seulement un jour un Poitevin invité sur leurs terres ?


A ce moment là, elle entre dans le Bureau du Duc. Une Alatariel debout, contemplant son œuvre : un duc à la mode.
    - Ah ben si, on en a accueilli un. Et pas le plus charmant.

Turon ou Poitevin, c'est du pareil au même.
Cet enflure, obnubilé par un travail incessant, sans le moindre retour de plaisir, a osé priver la Vicomtesse de son jus au sens propre comme au figuré.Ne faisant fi de la présence de la Baronne, elle lance les hostiités.

    - Ça va ? Il est bien votre début de mandat ? Vous avez pas l'impression d'avoir fait quelque chose qu'il ne fallait pas faire ?
    Ah ouais ! Parce que pendant qu'on trime, vous êtes tranquillement en mode "mode" justement !
    Je vous préviens Falco de Cartel, si vous continuez à me torturer, être aveugle et manchot sera un euphémisme face au calvaire que je vous ferai vivre !

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Falco.
Translation douce. Angers, son Chateau Ducal

Ils ont scellé leurs rides à leurs cicatrices par deux mains entrecroisées.
Parfois au détour d'un moment elle le regarde et il ne le sait pas.
Leurs mots forment pont qui se rompt en sages baisers.

Dans le Bureau Ducal, les pierres humides perlent des spectres du passé, la brise par la fenêtre ouverte joue à rosir une joue Penthièvre.
La Baronne de Bois Doré a délaissée les livres d'inventaires de Commissaire au Commerce pour exercer son talent de couturière.
La tenue d'apparat qu'il porte aprés quelques échanges difficiles demande retouches.
Aiguilles et fils en main elle s'affaire quand la Procureur Chalva entre sans frapper.

Dommage pour la première page des revues people.
Nul troussage de jupons d'une antique Angevine pure sang par un difforme ancien Duc de Touraine sur un bureau où les plus grands de l'histoire Archiducale ont écrit l'histoire.

Chalva, c'est un coktail molotov vivant. Saturée de liquide alcoolisé à haute inflammabilité, si on la mord au sang il coule de l'eau de vie rendant aveugle.
Elle semble mal supporter l'ambiance Réformée qu'à insufflé(avec l'aide de saletés de courants d'air) Falco de Cartel en prenant ses ducales fonctions


- Ça va ? Il est bien votre début de mandat ? Vous avez pas l'impression d'avoir fait quelque chose qu'il ne fallait pas faire ?
Ah ouais ! Parce que pendant qu'on trime, vous êtes tranquillement en mode "mode" justement !
Je vous préviens Falco de Cartel, si vous continuez à me torturer, être aveugle et manchot sera un euphémisme face au calvaire que je vous ferai vivre !


Vos mots son terribles, mais votre haleine est depuis une semaine nettement moins toxique, Loivelé.Il parait qu'au Port l'Amiral songe à vous utiliser pour décaper les navires en rade.

Il sourit à peu prés dans la bonne direction alors que la Baronne s'écarte de son ouvrage.

En Procureur vous êtes terrifiante à jeun. C'est pour le bien suprême Angevin.


Affaire close pensait il..
Quelques temps passèrent pendant lequel chacun oeuvra à ses affaires.
Mais dans les tréfonds du castel une clique fomente, pire revendique!
Aprés avoir échappé de peu à la guerre civile cet été, l'automne allait il flamber?

PLUS TARD DANS LE CHATEAU DUCAL



Bailli anonyme a écrit:
Bonjour à toutes et à tous,

Je pense qu'il serait utile de se réunir pour mettre aux points nos revendications à soumettre au Duc.

- Libération de Shiwan

- Approvisionnement en bois pour les cheminées

- Approvisionnement en gouters et sucreries...

si vous avez d'autres demandes, à plusieurs, nous serons plus forts!


Juge non identifié a écrit:
Danseuses du ventre et fontaines de vin d'Anjou!
Il faut un cadre stimulant pour travailler.


Procureure masquée a écrit:
Crie de son bureau.

- QU'ON ME RENDE MON ALCOOL !

Une agitation inhabituelle trouble les méditations de l'aveugle Duc.
Il s'essaie à faire la synthèse entre préparation à des troubles possible et sereine gestion provinciale. Ses doigts passent sur les marques innombrables laissés par ses predecesseurs sur le bureau de vieux bois.
Il en a combattu un nombre certain. Apprend à en apprecier d'autres.
Mais que trament donc les Conseillers?
Quelles sont ces allées et venues suspectes dans cette salle abandonnée?

Quelle mouche les pique , Evidence?
Ils ont un peu de mal avec le sain climat d'austérité que vous avez établi, messer.
Hum...Ils font excellent travail, leur esprit moins troublé par la faribole.
Ce sont des Angevins, messer
Certe...A y songer je me souviens d'un Quatrain d'Omar..

Le Livre des Vertus, que des hommes nomment le mot suprême,
On le lit de temps en temps, mais qui le lit sans cesse ?
Ah ! Sur les lignes de la coupe, un texte adorable est gravé
Que la bouche, à défaut des yeux, elle-même, sait lire.


Cette première semaine de Mandat fut trés satisfaisante dans l'ensemble..Que Dimanche soit jours où ils trouvent Deos dans le vin plutot que dans le dénuement.
Faites leur livrer sur les réserves de Cravant vins de Montlouis et la Rochecorbon.

Sage décision, messer. Ils demandent aussi du bois pour allumer les cheminées.
Gèle t'il?
Non, mais...
Affaire réglée




Même l'Archiduchesse y allait de sa voix de cantatrice walkyrie !

QU ON NOUS RENDE NOS GOUTERS!!!
Une coupe est apportée en sus des bouteilles par une Evidence qui s'eclipse trés vite...Elle suivrait le Duc en enfer, mais des fois elle à l'impression qu'il l'utilise comme un shamallow à une soirée barbecue.



Et bien sur...Toujours pas de Casse Noix....
_________________
Alatariel
La vu des orbites de ses yeux crevés est insoutenable, la balafre déforme tout sourire en un rictus effrayant, le contact doux d'une main tendre est remplacé par celui ignoble d'un moignon froid et encapuchonné, sa voix est celui de la mort, son poumon est aussi fragile que celui de la baronne. Même sa foi est insupportable et sinistre.

Mais l'amour rend aveugle ou alors sacrément cynique. En l'habillant, elle fait de lui un des hommes les plus élégants d'Anjou. Par le simple génie de la créatrice, l'infâme cesse d'être ce croquemitaine détestable pour devenir quelqu'un de fréquentable. Ou l'art de castrer un homme en voulant souligner sa virilité.

Elle reprend la couture avec le geste sure en devisant de tout et de rien avec le Duc quand la porte s'ouvre sans préavis. La baronne sursaute comme prise en faute.
Elle est pourtant sagement assise un ouvrage à la main, lui se tient à quelques pas, attendant qu'elle finisse. Rien ne laisse deviner la tendresse de tantôt.

Mais bien vite le drame de la situation prends vite le pas sur la romance.

- M'enfin, vous comptez pas vraiment sevrer une angevine de force !
Elle même adepte du flacon, la baronne est outrée.
- Et me dites pas que c'est votre foi de réformé qui vous y oblige hein ! Vous vous êtes autant noyé dans la prune que moi pendant notre promenade mainoise.

Y'a des choses avec lesquelles ont ne badine pas. Les talents de couturière de la baronne, l'alcoolisme... et Cholet.
_________________
...
Theodule
Stagnation d'un coque de noix. Au sud est d'Angers, enfin plus trop au sud.

Pendant ce temps là, la coquille de noix la dénommée Haruma voguait vers la capitale angevine. Voguait, non ? Elle faisait relâche à une encablure au sud est de la cité portuaire d'Angers. Le navire avait quitté les terres gorgées de soleil toulousain quelques jours avant. A son bord, un angloy paranoïaque et cynique, une dona aux biscuits, un blond marchand et les autres. Avec les autres, Toc avait partagé moments et aides dans diverses affaires. Avant ce voyage, il les considérait comme de bonnes connaissances. A l'embarquement, au cours du voyage, les lettres échangées, les paroles
partagées le firent changer d'avis.


Que des grigous, presque des ... des ... tourangeaux ...
Peste soit des maudisseurs et des malédiction
grogna le blond tout en jetant son filet.

Au passager à présent de négocier l'accostage.
Et pas de nom du chef de port ... du prévôt ...
Aah ! Je les devine dans la gravelle de mes tonneaux ? Ce serait péché !


Le blond secouait la tête d’abattement quand une étincelle de Déos le frappa en plein tête. Il connaissait quelques angevins, enfin un ancien tourangeau, enfin un néo angevin enfin un manchot chauve, aveugle et borgne, enfin Falco. Il se décida à lui envoyer missive pour l’aider dans sa recherche de docking comme disent les anglois.

Missive fut rédigée et confiée à un nautonier pour la remettre au manchot chauve et aveugle. Ils ne devaient pas être légion. Gardons espoir.


Citation:
Senher Falco de Cravant,
Que votre jorn soit noir,

Oui, noir car je vous maudis encore pour la prise de la bonne ville de Chinon. J’en maudis aussi les tourangeaux décideurs de l’époque. Peste soit des maudisseurs et des malédiction. Trêve de joyeusetés en cette missive. Il sera bien assez temps d’en parler davantage en une des auberges angevines.

Y êtes vous d’ailleurs car j’ai besoin de vous pour m’aider ? Pour arpenter les terres angevines, je vais vous demander un don que je vous prie de m’accorder. Ne le remettez pas à plus tard si vous devez me l’octroyez pour éviter tout souci d’un triste accident «provoqué par un chien fou qui avait un chat enragé accroché à la croupe par les griffes qui fuyait un rat férocement ivre qui s’était brûlé le parchemin incandescent par la faute d’une bougie qui chut»*. Oui tout cela. Je me trouve à bord d’une coquille de noix nommé l’Haruma. Elle est barrée par un capitaine toulousain nommé Tytus. Sur le bateau, nous sommes 8 avec le capitaine :
  • les dona Henora_feiz, Merveille du Mounet, Nosilla_mac_allan et Noah dicte dona aux biscuits mais il n’y en a plus c’est foutu elle est nommé dona aux crêpes,
  • l’anglois senher Farrow,
  • le senher Skinn_mac_dana et moi même Theodule de Cassel dict Toc

Mon don est d’accoster en le port d’Angers. Pour sûr, quelques tonnelets de vin et autres monnaies sonnantes et trébuchantes seront données au pot pour aider à hâter l’arrivée du don. Je reste marchand acheteur et vendeur de tout et de rien.
Si par grand hasard, vous vous trouvez en Anjou, octroyez moi mon humble don et grâce vous en sera rendue et que Déos m’accorde la sienne, c’est le plus important.


Faict en le pont de l’Haruma le 1er de Novembre de l’an 1463
Toc

*Myrlin de Pontcallec

_________________
Falco.
Translation toujours. Du Bureau Ducal à Saumur


Et me dites pas que c'est votre foi de réformé qui vous y oblige hein ! Vous vous êtes autant noyé dans la prune que moi pendant notre promenade mainoise.


Ainsi parle la Baronne entre taille et retouche alors qu'autours d'eux Evidence méne le ballet des missives pour transmettre ordres d'achats, consignes variées.
Il faut s'imaginer la gestion ducale comme une musique de fond méritant une grande part de leur attention mais jamais la totalité.
Des Conseillers, des Duc sont devenus fous ou emplis d'Acédie à sacrifier tout leur être à cela, mettant de coté leur repos, leur appetît, leurs raisons de sourire ou d'aimer.

Musique de fond entrecoupée d'appartés.

En toutes choses la modération est de mise. Même si je concéde avoir un sens de la modération de la prune fluctuant....Chalva est à l'aune de la majeure partie de ce Conseil..Des reitres habitués à tous les excés. Je n'impose pas cette rigueur pour les chatier.
Ils savoureront bien plus les bienfaits de toutes choses aprés ce jeûne fort tolérable.
Car les Ecritures indiquent que l'Homme doit remercier Deos de tous les fruits de la création.
Chose qu'il oublie aisement s'il sa vautre dans la Gourmandise ou la soif insatiable provoquée par l'Envie.

C'est un peu carré un Réformé. Même si, comme tout à chacun, ses arêtes sont émoussées en certains points.
Une missive.
A la lecture il sourit.
Réponse est faite.




Cher Theodule,

Frère de Foi, compagnon de lit conjugal(rarement selon la rumeur) de ma vassale, mon estimée Dame de Givré, ces deux qualités en temps normal auraient suffit à vous ouvrir en grand le Port d'Angers.
Hors il se trouve qu'Anjou a des obligations de prudence suite à quelques affronts faits à la Couronne aprés la Touraine.
Par contre Anjou adore le commerce et de fraiches nouvelles des contrées lointaines.
Notre Archiduchesse, surtout, est aussi friande de ragots que de sucreries exotiques.
Comme elle se trouve à Saumur, elle exige que vous veniez accoster la bas.

Comme Déos adore que le hasard amène des fruits imprevus, vous m'y trouverez aussi.
Nous pourrons échanger sur Deos et sur l'Anjou, puisque que m'en voilà le Duc.

Nous pourrons aussi nous enrichir mutuellement par de soyeux échanges plus commerciaux.

De vous à moi, ne vous privez pas, Anjou indépendant est terre d'election pour qui se fiche des foudres de Rome ou du Lys.

Falco de Cartel
Vicomte de Cravant et Duc d'Anjou

Le 3 de Novembre 1463



La Baronne l'abandonne, bien du monde se presse dans l'unique bureau chauffé du Chateau.
Il termine quelques broutilles.
Dont une se résume ainsi:

L'Archiduchesse et le Duché ont assez rappelé la Fermeture des Frontières.
Que le Capitaine effectue tous les meurtres légaux qu il estimera nescessaire conjointement avec la Prevôté et notre Procureur...


Au soir, alors que de rares chandelles tremblotent encore dans quelques pièces du chateau, deux chevaux sont sellés.
Celui de la Baronne, douce haquenée.
Celui assagi du Vicomte de Cravant, emprunté au mari de la Grand Maitre de France aprés une brêve bataille devant le Mans.
Pas léger jusqu'à Saumur où chacun savoure autant le silence que la compagnie de l'autre.



Saumur, Saumure, ses ors et ses ordures


Nous passerons sous silence qu'une bonne partie du travail Ducal s'effectua dans une des pires taverne de la cité animée ou flottent plusieurs oriflammes d'armées.
La Flamboyante n'est pas des plus famée.
De même qu'un joyeux Prêche du Duc Réformé infesta le marché..




Vous avez l'idée claire et distincte que l'Etre Divin est tout-puissant.

Entendez ce passage du Testament d'Aristote, ce document découvert lors d'une Quête épique à l'echelle du royaume:
...je me suis aperçu que les philosophes-rois, ceux du moins qui sont des aristocrates et des prêtres, s'étaient placés à l'écart des autres citoyens...

Ils s'interposent entre Deos et le Croyant.
Ils barrent l'accés et la tenue des Offices dans les lieux de Culte.
Ils exigent des marques de soumissions , prétendant parler au Nom de Lui.

Regardez autours de vous ces Eglises desertes tant de messes que de fidéles.
Entendez le silence de vos voisins qui baillonnnent leur âme.
Ecoutez cette part en vous qui a faim de sens dans ce monde de brutasses.

Angevins, ne laissez pas la Loi du plus fort et l'indifférence étrangler la Voie des Ecritures. Pour vous comme pour vos proches.

Dehors, la Couronne envie votre liberté et vos épées.
Qu'elle jalouse à en mourir la beauté de vos coeurs, de vos âmes!

Rendons fier Deos d'avoir crée l'Anjou et l'Angevine!



Allons plutôt à l'essentiel.
Quand une Baronne un peu éméchée donna sens à une invitation faite en Maine.
Celle de découvrir son chez elle, de jouir d'un confort qui leur manque tout deux depuis des semaines.
Une demande de sa part qui la plongea dans quelques affres avant qu'elle ne l'accepte.

Elle le guide dans les venelles, vers les plus anciens quartier de la mythique cité, jusqu'à son Hostel particulier.
La batisse est de pierre souffrant de la suie, la toiture trop moussue faute d'argent et de personnel.
Cela il ne peut le voir.
Ils passent sous un tilleul couvrant les pavés mal jointoyés d'un tapis glissant de feuilles dorées.
Le long des encorbellements fleurissent encore des chévrefeuilles.
Tout cela il le sent.
Une servante agée ouvre la porte ferrée, il entre en zone inconnue.
Un antre de Dame par les années et la solitude éprouvée qui sent la fleur séchée, la cire appliquée mainte fois sur du mobilier pour en diminuer l'ancienneté.
Il donne son mantel, se laisse emporter.

Point de Dîner formel, je vous prie.
Prenons ensembles ce qui nous manque tant avant toute choses.
Ce soir pas de Vicomte, pas de Duc..Pas plus que de Baronne de Montreuil Bellay.
Je rêve d'eau chaude , que la femme et l'homme que nous sommes se débarrassent de ce parfum entêtant de crottin, de cuir et de fer.

En bon aveugle il parle tout en passant la main sur tout ce est à portée.
C'est à dire peu de choses.
Alatariel vit dans une rigueur toute Réformée ou est de cette noblesse éternellement fauchée.
Il penche pour la seconde option.
A une brêve question de la servante il répond par l'affirmative.
Evidence est bien sa...Sa quoi en fait? Peu importe..Oui, elle doit pouvoir le déranger à toute heure du jour et de la nuit si les circonstances l'imposent vraiment.

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