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[RP]Le vent avant la tempeste

Mariposa
(Entre Pau et Tarbes, trente-et-unième jour d’octobre.) et ouep… encore!


Retirés du champ sanglant, la jeune helvète allongea son amie sous un thalle arbustif et l’inspecta rapidement. Océane était gravement blessée, une plaie ouverte sous les côtes d’où débordait un liquide écarlate et nauséabond indiquait la sévérité de son état.

Mariposa déchira le restant de chemise d’Oce et l’enroula du mieux qu’elle pu autour du torse de la blessée. Serrant vivement le tissu pour diminuer le saignement, enfin, l’espérait-t-elle, Océ toussota grassement, inquiétant davantage Mariposa.

Au clair de la luuuunnnee , mon ami Pierrot…

La jeune femme, surprise, étira le cou. La petite chantait. D’un pas feutré la genevoise se dirigea vers la fillette, recroquevillée sur elle-même, se balançant doucement. La petite reconnue la grande et lui sauta au cou. La rassurant d’un étreinte solide, Mariposa posa l’index sur la petite bouche rosé et lui chuchota tendrement qu’elle devait à présent être très silencieuse que sa maman était blessée mais que Deos était avec eux et qu’Il Veillait.

En revenant près du corps délaissé, son attention fut portée sur un tapage à proximité. Un soldat, à l’esprit visiblement tourmenté, se tenait difficilement sur un pied, l’autre dans l’étrier d’une selle, tâchant de garder l’équilibre en se pendant aux reines de la bride. Le cheval, insatisfait, tournait en rond autour de lui, indocile.

Merci Deos.

Elle déposa la petite près de sa mère et s’avança furtivement vers la scène. Elle resta là, genoux fléchis, calculant les mouvements tout en libérant sa dague pour l’empoigner solidement. Un, deux, trois tours… Mariposa bondit sur l’homme et lui enfonça son poignard dans le cou pour l’achever d’un coup ! Sans perdre un instant, elle attrapa le canasson et le fit lui aussi disparaitre dans le bosquet. Voilà ce qui lui manquait, elle pourrait maintenant déguerpir.

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Sancte
[Entre Pau et Tarbes, comme les autres.]

Rapport a écrit:
02-11-2009 04:09 : Lucasd vous a porté un coup d'épée. Vous avez été secoué, mais vous n'êtes pas blessé.
02-11-2009 04:09 : Shallimar vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
02-11-2009 04:09 : Votre arme a été détruite.
02-11-2009 04:09 : Votre bouclier a été détruit.


Ici ou ailleurs, quelle importance ?

Il n'y avait aucun endroit sur terre exempt de ses montagnes de merde, d'horreurs, et de pourriture. Le sentier qu'ils avaient emprunté grouillait de soldats ennemis qui ne leur avaient laissé ni chance de salut, ni répit.

La visière léonine de son casque disloquée, son oreille gauche à demie arrachée, le cou profondément entaillé, l'Amiral avait vu son hémoglobine pisser en geyser, jusqu'à perdre connaissance, vouant son corps exsangue au destin qu'il s'était choisit.

Pas de lion ailé pour lui. Pas de révélation divine. Juste les croûtes de sang, la fièvre, et ses potes les cafards, les millepattes, les fourmis, qui se repaissaient déjà dans les boursouflures de ses hématomes et la purulence de ses plaies. Lorsque ses yeux s'entrouvrirent dans un effort ultime, une vue brouillée lui indiqua qu'il se trouvait installé sur un grabat misérable, le cou et l'oreille luisante d'onguent, le tout enveloppé dans de la charpie.

Ses paupières retombèrent.
Il n'y avait rien à dire, et tout à pleurer.

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"A Dieu seul la Gloire !"
Sancte Iohannes - Lecteur Aristotélicien Réformé & Chevalier du Lion.
Melian
[Aube du 1er novembre, Tarbes]


Elle eut un sourire exprimant une infinie reconnaissance lorsque la jeune femme lui dit qu'ils allaient le transporter. Presqu'à en avoir les larmes aux yeux tant elle était épuisée. Elle suivit donc de près le cortège jusqu'au campement de l'armée.

Une minuscule tente avait été aménagée pour l'accueil des blessés, et était complètement vide. Melian alla prévenir un des gardes qui l'avait accompagné pour qu'il amène le matériel qui était resté dans la voiture.

Pendant ce temps, elle aida les deux jeunes gens à installer le Vicomte sur une paillasse.


Merci infiniment pour vostre aide. Allez vous reposer, et que Dieu vous ait en Sa Sancte Garde surtout.

Elle leur sourit, avant de se remettre à l'ouvrage. Elle commença par se laver les mains avec de la saponaire. Elle prit sa fiole de lavande, un linge, et se mit à désinfecter avec soin la blessure cautérisée. Puis elle prit un pot d'onguent de souci et reine-des prés et en étala sur la plaie doucement. Elle plaça ensuite une compresse et fit un bandage.

Le plus urgent était réglé, du moins pour l'instant. Elle s'occupa ensuite de poser une attelle sur le bras blessé avec des planchettes de bois et des linges. Puis elle appela le garde Bertin.


Vous allez rester icelieu, puisque vous avez quelques rudiments de médecine. Si cela se remet à saigner, cautérisez la plaie. S'il souffre, vous lui ferez boire de cette décoction que je prépare. expliqua-t-elle tandis qu'elle était penchée sur le chaudron qu'elle avait installé dans la pièce.

Et s'il meurt... faictes-moi prévenir et j'irais l'annoncer à la Vicomtesse. Il vaut mieux que ce ne soit pas une personne qu'elle ne connaist point qui fasse si funeste messager...

Ses yeux noirs se posèrent sur son patient.

Dieu nous préserve de devoir en arriver là...

Elle termina la décoction.

Surtout prévenez-moi s'il arrive quelque chose, je dois retourner à Lourdes pour mon tour de garde mais je repasserais ensuite.

Puis elle sortit, remonta dans la voiture et repartit en trombe pour Lourdes.


[nuit du 1er au 2 novembre, sous les murs de Lourdes]


Une petite heure de sommeil et à nouveau sur le pied de guerre... Décidément, ce n'est pas de suite qu'elle pourrait se reposer un peu...

La nuit passa, tranquille au début, un homme montrant son laisser-passer. Tout était dans les règles. Puis d'un coup, une femme vint se jeter sur les défenses et en paya le prix fort. Melian secoua la tête. Ils n'apprendraient donc jamais...

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Dioscoride
Peu inspiré par la brute épaisse qui venait de les rejoindre, le borgne fit contre mauvaise fortune faiblesse de cœur, un de plus c'était bon à prendre s'ils devaient tenter un nouvel assaut.
Sa réflexion au sujet de la jeune femme lui arracha un pénible rictus qui se voulait être un sourire. Certes, elle savait mener sa barque, il y a quelques greluches béarnaises qui pourraient s'en inspirer plutôt que chialer dans les culottes de leurs compagnons pour une peine de cœur...

A vue du mur tarbais, la brume lui portait la typique complainte d'un camp militaire où régnait l'ordre, la déférence, le joug d'une vie sous la coupe des puissants. Certes ils ripailleront de leur victoire mais quand tout sera terminé, leurs survivant iront comme de braves bêtes enrichir leurs seigneurs et leurs églises. Ils vivaient dans la fange d'une vie d'esclaves revendiqués. Dioscoride avait bien l'intention de leur épargner cette perspective.

Le vent se levait à présent comblant les poumons du mercenaire, le nourrissant de sa fraicheur importée de contrées lointaines, inconnues. Il posa son œil (façon de parler, l'est pas e kit le type) sur Phonya et sur leur nouveau partenaire, repensant à Sancte et ses mercenaires, à l'oriflamme du Lion...et aux Ecorcheurs. Le vent qui chassait la brume ce soir était celui des hommes libres.

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Kirkwood
La bataille de Tarbes, samedi à dimanche, vue par Kirkwood, reître genevois
(hrp : sorry pour le retard...)

Acte 1, avant la bataille

La lance d’Océ était en pointe.

On pensait tomber sur l’armée d’Oli, mais on ne la trouva pas.

Tant pis, on fonce sur Tarbes !
Le seul déçu est Kirkwood, qui n’a pas arrêté de dire qu’ils allaient en faire du pesto. Il tente encore une fois son calembour vaseux, quand Coulondres le Montpelliérain, excédé, petite solidarité entre gens du Sud oblige, lui lance :


- Oh, le Kirkeuh, ça va, on l’a bien esgourdit, ta blagueu à deux thalers ! Tu veux qu’on en fasseu tous autant, c’est ça ? Alors Kirkwood, on en fera quoi ?! Kiki le bois bandé ?! Ca te fera un beau blason, té, fada !

Toute la lance est morte de rire, et Kirk mortifié préfère se taire.

La marche vers Tarbes reprend, malgré le brouillard.
Kirk a quelques pensées pour les anciens. Reginae, qui jouait, avec plus ou moins de bonheur, à vrai dire, avec la poudre noire, ce qui faisait alternativement rire ou hurler de rage Uewen. Reg, tuée à la bataille de Pontarlier cette même année par Tchantchès. Qu’est-ce qu’elle savait picoler, celle-là ! Souvenir d’une biture conséquente et mémorable…
Et Aileron ? On disait que l’Inquisition l’avait fait brûler…

Quelques rares échanges entre reîtres. Certains disent que Yohann ne serait plus en Béarn, consternation si c’est vrai.
Mais il reste quand même ce chancelier, là, Farden, Uarden, Varden, un truc comme ça. Celui qui a méprisé les demandes incessantes de Genève.
Il faut qu’il dégage, celui-là ! On ne méprise pas les montagnards genevois !

Ce serait comme salir quelque chose…
Ignoble, quoi…


Quelques heures plus tard, les éclaireurs signalent l'armée "Iunctis Viribus" devant la ville. On se met plus ou moins en formation de combat en attendant plus d’informations.


*phonya*
Comment ça va ma garce? Tu te débrouilles comme un chef dis moi!

La douce voix suave de Petitfrere… Un baiser soufflé, il se lance dans la galanterie, le bougre !
Si on avait dit à Phonya que se faire traiter de garce allait lui apporter un brin de réconfort, elle ne l'aurait jamais cru.
Mais Petitfrere … c'est Petitfrere, elle lui pardonne ses excès de langage … Elle n'a jamais eu qu'à subir ceux-là.

Contente de te voir Gus …Je te l'avais dit et tu ne voulais pas me croire.
Un petit sourire en coin
Le jour où je rugirai n'est pas encore venu, tu ne supporterais mon miaulement !

Elle regarde les deux hommes, drôle d'entourage qu'elle s'est trouvé, là … Mais elle se sent en sécurité. Elle leur fait confiance, et Deos les aidera.
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Melenia
[Aube du 1er novembre, Tarbes]

Dav et Mélénia avaient donc installé Erel sous la tente, et le laissèrent aux bons soins de Mélian qui leur dit :

Citation:
Merci infiniment pour vostre aide. Allez vous reposer, et que Dieu vous ait en Sa Sancte Garde surtout.


Ils pouvaient enfin rentrer se reposer un peu et soigner la blessure de Dav.


[Nuit du 1er au 2 novembre, Tarbes]
Mélénia avait peu dormi en cette journée, elle avait pensé à son ami, entre de bonnes mains certes, mais très mal en point. Elle pensait aussi à Demoiselle Clémence aux mains des enragés... et tout ça la faisait souffrir.
Mais le moment de prendre la relève avait sonné et Mel pour la quatrième fois se jettait dans la tourmente.
Elle avait été attaquée avec tout son groupe par un certain Sancte, qui avait fini par céder sous les attaques de Shallimar.
La jeune diplomate avait les nerfs à cran et continuait de frapper, elle savait qu'il fallait tenir, contre les agressions de deux d'entre eux, elle souffrait.
Il était temps que le soleil fasse venir l'aube pour pouvoir à nouveau souffler un peu.. jusqu'au prochain assaut.

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Meliandulys
[Quelque part dans Pau]


Il avait été de la première vague d'assaut contre l'armée stationnée non loin de Tarbes et il avait été un des premiers à tomber et a avoir du rebrousser chemin pour trouver refuge à Pau. Les heures passaient et Mélian les voyait revenir un a un, ses frères et sœurs de Foy, ses compagnons reitres, fier bourgeois genevois qui l'avait suivi, courageux, depuis des semaines pour aller se faire saigner la tête haute aux pieds des Pyrénées. C'est tout juste s'il ne croisait pas plus de combattants genevois que de citoyens béarnais dans les ruelles de la cité.

La pratique stratégique communément admise dans pareil cas de figure, était d'empêcher les envahisseurs d'entrer, ou encore de les bouter hors des terres d'une façon ou d'un autre et rapidement. Les béarnais eux, montraient beaucoup d'entrain à garder les gens en arme de Genève en leur capitale. Bien au chaud sous les remparts palois, à deux pas du castel.

Quel pouvait donc être leur intérêt à agir de la sorte et à les obliger à se regrouper ainsi. Après tout, les gens de peu de foy agissaient bien souvent de manière étrange, mais quand même. Quel cheminement tortueux prenant place au fond de l'esprit torturé de ces stratèges béarnais avait accoucher d'une telle ineptie stratégique.

Les pensées de Mélian vagabondaient, cherchant une réponse qu'il ne trouvait pas. Ça avait le mérite de lui occuper l'esprit. Peut être avaient-ils donc prévu d'embrasser la cité comme un fétu de paille fois tous les combattants du Lion et de la CRS parqué en un seul et même lieu. Quand bien même leur concitoyen en serait affecté, Mélian gageait que cela n'arrêterait pas ces Ours sanguinaires...

Ou peut être s'étaient-il enfin rendu à l'évidence. Ils ne pouvaient lutter à armes égales contre les fiers helvètes portés par leur Foy, et soutenu par Déos. Les béarnais le savait sans doute maintenant, ils ne pourraient résister encore bien longtemps face aux lames qui réclamaient réparation...

Certes, les pensées du capitaine des Reitres suintaient de mauvaise foy, mais comment aurait-il pu en être autrement. Comment aurait-il pu s'avouer vaincu alors qu'il tenait encore debout et que sa tête trônait toujours, solidement ancré au bout de son corps. Demain, dans un mois, au prochain solstice... Le temps n'avait finalement pas grande importance. Dèos le leur avait dit. Il vaincraient...

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« Florebo quocumque ferar »
Genevois, Républicain, Réformé
--Ntil
[....entre Pau et Tarbes....]

Ca y est elle les voyait.Les autres aussi.
Les quelques mètres qui les séparaient n étaient qu un vague souvenir lorsque les premiers coup tombèrent.L armée d en face submergeait le petit groupe.De nulle part une épée surgit,juste le temps de se reculer pour éviter le pire.Une douleur lancinante la parcouru,un rapide coup d oeil à son bras pour s appercevoir qu il ne s agissait pas d une erraflure...saloperie de Bearn.Autour d elle des corps jonchainet le sol,c est quoi cte blague,on va pas tous y rester!
Reculant elle trébucha,tournant la tête elle reconnut Massi,plus que blessée.Faut pas rester ici....trainant le corps inerte de sa camarade,elle réussit à se camoufler .
La retournant,son visage n avait pas d expression,blafard ,pas un clignement d oeil ,rien.N'Til la gifla,désespérée,elle la secoua comme un vieux pommier.Aucune reaction ,le vide.
Les braves donnent leur vies sur un champs de bataille,elle le savait.....au loin
Massiliaturonen
[--pau--tarbes--]

Massy s'etait retrouvée gisant à terre à peine ayant eu le temps de sortir épée, de se protéger avec son bouclier.. Un coup digne des plus fieleu lâche l'avait frappé en plein flanc.. Elle s'était écroulée tout d'abord a genoux attendant les yeux dans celui de son adversaire le coup de grâce.. Elle avait priée Deos du plus profond de son coeur en avait entendu l'appelle en avait vu la lumière.. Un amour fort puissant lui avait traversé le corps dans son entier en avait boulversée son âme.. Elle comprenait tout.. Elle recevait enfin la lumière.. Douce sagesse.. Doux amour.. Elle sublimait l'extase.. Se laissant emporter..

Puis.. ce sentant tirer en arrière.. secouer comme un prunier..

"AIIIIIIIE namého... FAIS MAL LA NTIL.. AIIIIIIE..


Deos ou la belle qui la secouait lui avait fait quitter le jardin des délices.. D'une moue qui en disait long .. Un râle en sorti de la gorge de Massy...

"Y a po un chose à boire.. Fait soif.."

Avant de retomber dans les pommes , la douleur prenant raison de la raison ou de la soif ou de..

Arf ben écoute lé tombé pis vala le Deos la dit NON la massy ta relève ta chaire et RAOUSSE DEBOUT ET MARCHE..

Ben tu croiras pas.. Sé mit debout pis.. la marché... ouep.. C'est pio du bio miracle ça hein..?

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*phonya*
[Quelque part dans le Béarn, un matin...]

Les yeux grands ouverts sur un ciel rouge, le souffle court et douloureux.
Ne pas attendre…
De l'eau salée dilue l'écarlate et marque ses joues de trainées luisantes, dans sa bouche du métal vermillon qui teinte ses lèvres et coule tiède jusque dans son cou.
Ne pas attendre …
Cueillie comme une fleur. Coquelicot à la sève fuyante, coupé et abandonné. Qu'entendent les fleurs quand on les coupe ?
Ce bruit de bois sec qui craque qu'elle a entendu quand la lame lui est passée à travers le corps et qui résonne encore dans sa tête?
Un regard fou lui avait déjà arraché une feuille, une épée rousse l'a cueillie.
Adossée à la terre, elle espère des montagnes.
Mais le ciel devient Lac où se noient des branches de vie aux feuilles mêlées de printemps et d'automne.


03-11-2009 04:09 : Melina vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
03-11-2009 04:09 : Hagden vous a porté un coup d'épée. Vous avez été légèrement blessé.


Edit pour la situation ..

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Nimgly
[Dans la nuit du premier au deux Novembre ; entre Pau et Tarbes.]

Dents serrés, lèvres figés, le regard droit et l’œil vif, Nimgly avançait à une allure soutenue et soldatesque, aux devants de l’escouade. Dans sa main gauche, fermement tenu, son bouclier ; méticuleusement accroché à tout son avant bras, maintenu à hauteur de manière à ce que celui-ci effleure invariablement le haut de son épaule. Sa main droite ne quittait pas sa sica, résolument prête, alors que du haut de son coup dressé, son attention était aux aguets, prête à parer à tout problème imprévu : l’ensemble du corps réceptif à toute alerte offerte par les sens. Rien ne devait être laisser au hasard, tout semblait clair ; on était mieux entraîné qu’eux, on savait mieux se battre qu’eux ; à peine avait-il le lâche avantage de la position, à peine serait-il plus nombreux. Cependant, son épée attendait patiemment en son fourreau pendant à la ceinture de Sicaire.

Le Ciel donnait la faveur aux fidèles des Trois Prophètes ; il était d’encre, d’un noir sévère et pieux, ainsi que les Sages Écritures qui dictaient leurs actes et leur Conduite. De lourd nuages y étaient affalés, que le vent lui même peinait à bousculer, que les étoiles ne parvenait à percer ; un voile protecteur protégeant l’avancée des combattants. L’effet de surprise par lequel on vaincra serait alors garanti. Seul le bruit rythmique des pas décidés trahissait le doux silence de l’opacité.

Parvenu aux alentours de la ville on n’eut guère à poursuivre bien longtemps la cible recherchée. Les défenseurs demeurés figés là où on les attendait ; vertical, à peine quelques soldats. Il s’agissait alors de s’avancer au plus proche que l’on puisse le faire, à la manière d’un félin, latent dans l’obscurité, puis, à l’instant jugé opportun, de surgir, surprenant, de frapper et d’entrer dans la cité. Le ver dans la pomme.

C’est ce qu’on fit, du moins, pour le début de programme, le tout début. La suite du menu fut quelque peu modifié par de pénibles circonstances : Quelques pas n’eurent pas la rigueur d’une polie discrétion, d’aigres craquements s’élevèrent d’innocentes brindilles vinrent alarmer la Mécréance d’une présence non désirée.

Alors, bien prestement s’enchaînèrent les évènements (c’est le cas de le dire).

Préférant la longueur de l’épée pour ce genre de cohue, Nimgly la dégaina mordicus, n’ayant guère le temps de ranger sa sica à d’autres emplacements qu’entre ses fines dents. Les assaillants n’eurent l’avantage de la surprise, ils n’en demeuraient pas moins d’habiles spadassins. Le fer cogna rapidement, tout aussi que justement ; ce tumulte répété attisait les gestes du rouquin qui dans ses coups déposait une force précise et contrôlé. Ceux-ci n’en trouvèrent pas plus de débouchés, les rangs ennemies s’épaississant de prompts renforts qui menaçaient de devenir difficilement canalisable. Il fallu bientôt contenir une nombre imprévisiblement plus important d’adversaires qu’il n’était prévu, si bien que les premières entailles allèrent venir de coté des mercenaires de Sancte.

On remarquait derrière la sica du réformé, sur sa figure doucement enragé ; comme l’expression d’un étonnant sourire, fou et déterminé, marqué par des traits tirés et des yeux violemment écarquillés. C’est dans cette posture qu’il tentait ardemment de repousser les dangereux mouvements d’un soldat béarnais lui faisant face bravement. Il parvenait aisément à le maintenir à distance sans jamais réussir à trouer sa peau, leurs lames s’entrechoquaient alors qu’autour d’eux la cohue s’agrandissait, les coups redoublaient. Alors, à sa droite, le sicaire aperçu un menaçant brouillard qui tendait à prendre la forme pointue d’une arme ennemie, comme surgissant de l’extérieur à une vitesse peu courtoise.
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Aristotélicien réformé.
Étudie l'Art de la Guerre.
Dioscoride
[Sous les murailles de Tarbes, le troisième matin de novembre]
03-11-2009 04:09 : Votre bouclier a été détruit.
03-11-2009 04:09 : Votre arme a été détruite.
03-11-2009 04:09 : Vous avez frappé Gnia. Ce coup l'a probablement tué.
03-11-2009 04:09 : Ensomulv vous a porté un coup d'épée. Vous êtes mort au combat.
03-11-2009 04:09 : Melina vous a porté un coup d'épée. Vous avez été légèrement blessé.
03-11-2009 04:09 : Vous avez engagé le combat contre l'armée "Iunctis Viribus" dirigée par Lucasd.

Le bourdonnement qui avait élu domicile dans sa tête masquait à peine les râles qui hantaient la cuvette où le borgne gisait. Un voile de sang transformait ce qu'il distinguait des cadavres à ses côtés en autant de masses informes, dénuées de sens. L'âme perdue dans son fourreau osseux ne tendait qu'à fuir, et il ne s'y opposait pas, la cohérence n'était plus de ce monde. Le corps qui gisait là, d'où se dissipait la vie était celui de Dioscoride, brigand intraitable, mercenaire sans pitié.

Renonçant au moindre mouvement car incapable d'ordonner à ses membres, sans ne sentir aucune douleur, il se contentait d'attendre que les dernières nuées de logique s'échappent, les consacrant à revoir l'ultime chevauchée de Phonya et de ses immortels.

4 cavaliers, ce qu'il restait de diverses compagnies, prêts tenter le tout pour le tout pour traverser l'armée ennemie. La décision était pour une fois de ne pas prendre les murailles, chose impossible, mais de trouver refuge dans la campagne Béarnaise, et pourtant...

L'ordre était stupide, ils en avaient conscience mais le piège se tendait autour d'eux ne leur laissant pas le choix. Il avait pu lire le courage et l'abnégation dans le regard de ses compagnons, et si l'un d'entre eux ressentait la moindre peur, il le masquait bien.
Petit Frère la brute, solide gaillard à la détermination féconde, le petit et fier Andrew avec son regard de cendre, la belle et surprenante Phonya, splendide gaspillage que lui intimer cet ordre, elle avait plus de qualité qu'il était possible de trouver au sein des armées ou des OST du Royaumes et était plus précieuse vivante que morte.

C'est fier d'être ainsi entouré pour livrer ce qui allait probablement être son ultime bataille et la rage au ventre qu'il s'était jeté sur l'adversaire. Prenant soin, cette fois, de sauter du canasson avant la mêlée il porta son épée au visage du premier soldat à se présenter...

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Nini89
je vie tous les blessé et les mort s accumulé partout


et une personne pour soigner les blessé
il y a pas de médiacre qui pourrais aidé dame mélian
dans les autre ville ou il sont tous passé personne
pour l aidé

dame mélian si vous avez besoins je serais la en cas ou
même si je n est pas trop le temps je vous aiderais de mon mieux

puis repartie en sourient a melian malgrés les circonstence
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fière d être béarnaise
Kirkwood
Retour à la veille de la bataille de Tarbes, samedi 30 à dimanche 31, vue par Kirkwood, reître genevois

Kirkwood, Lecteur de Genève, se décide à entamer un sermon.

Il a repassé dans sa cervelle (rapidement, sinon c’est vite engorgé) tout ce qui les a mené en Béarn.

La poursuite de Yohann, d’habitude réglée proprement -c’est important- par voix diplomatique. Mais pas cette fois-ci.
Cette fois-ci, on ne les avait point écoutés, les Genevois. Alors, les CRS, les Compagnons Reitres Suisses, avaient reçu des lettres de marque de Genève.
Ils n’étaient pas très nombreux ; difficile de parler d’« armée ». Mais ils défendraient l’honneur de leur ville.

Quand tout est perdu, il reste toujours cela.

La défense de la civilisation, du bien-être moral, des prix chers (et ils n’en étaient point peu fiers, car comme le disaient certains, en Confédération, on n’est point riches, mais on est aisés…) et de la propreté.
Bref, l’honneur genevois…
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