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[RP] - Që viôura, vëira

Mariedouce
Note d’avertissement : Cette histoire sera ouverte aux interventions extérieures, sous condition de cohérence, lorsque nous l’indiquerons par un encart HRP du même type que celui-ci. D’ici là considérez-le comme fermé. Toutefois, sitôt ouvert, nous vous demanderons le respect de certains points précis, à savoir :

Pas de Deux Ex Machina par l’apparition subite et impromptue de personnages n’ayant aucune raison de se trouver là, pas de posts de pensées sans lien avec l’histoire ou sans connaissance précise des fait de la part du personnage, j’en passe et des pires…

Enfin, avant d’intervenir, nous vous demanderons d’envoyer un MP à LJD Djahen ou moi-même, afin que nous puissions valider ou non l’intervention. Toute réponse ne correspondant pas à ces critères simples, mais fort peu respectés en ce moment, sera sujette à une demande d’intervention auprès de l’équipe de modération.

Bon jeu et bonne lecture à tous.




Aima é êstrë aî, ëspëra é noun veni é êstr'âou lié é noun dourmi sou trës câouzos që fan mouri ! ... Aimer et être haï, espérer et ne rien voir venir et être couché et ne pas dormir sont trois choses qui font mourir !

Depuis plusieurs semaines, la Baronne d'Exat était déprimée et tout laissait à croire qu'elle ne se remettrait jamais de son extrême fatigue due à la surcharge de travail en tant que recteur qu'elle s'était elle-même imposée. Plus rien ne l'intéressait si ce n'était les visites de sa fille bien-aimée. Certes, ces visites étaient de plus en plus rares car Majda Eulalie avait été élue maire de Carcassonne La Belle, la première grande ville la plus près d'Exat. En voilà une autre qui donnait sans compter pour le Languedoc.

Et pourtant, cette mère avait déjà expliqué à sa fille qu'il ne fallait pas compter sur les remerciements quand on bossait pour le comté. Le dévouement n'était pas quantifiable et les tapes dans le dos, ben ... fallait s'en passer et oublier ça.

Son époux, lui-même pas au mieux de sa forme, venait de temps en temps la rejoindre mais à eux deux, ils déprimaient encore plus.

En ce jour d'automne gris et pluvieux, MarieDouce sombrait tout doucement dans un état proche de l'anéantissement.

Même le mariage de sa fille chérie avec le Senher de Marseillan semblait reporté aux calendes grecques. Plus d'envies ... plus de projets ... plus de défis à relever ... plus rien ...


" Patronne !!! ... Il faut vous ressaisir voyons ! " lui disait sa fidèle gouvernante qui était à leur service depuis tellement des années tout en lui recouvrant les épaules d'un épais châle.

Ainsi donc la Baronne d'Exat, tête renversée vers l'arrière, yeux demi-clos, assise dans un fauteuil face au foyer où flambait dans l'âtre quelques bûches qu'Agnesòta avait allumées afin de réchauffer la pièce, les yeux dans le vague, regardait sans voir ... entendait sans écouter ... soit les bruits du vent qui faisait claquer les volets contre la fenêtre, soit les paroles de la servante ...

Soupirant bruyamment, Agnesòta sortit de la pièce, la Baronne ne s'étant même pas aperçu de sa présence ...

_________________

~ Baronne d'Exat et de Portes ~
Heraldique Europeenne
Djahen


Plongé dans la lecture d’un ouvrage médical, le Maure cherchait l’évasion au milieu de gravures représentant diverses maladies et les descriptions de symptômes qui ne l’intéressait pas vraiment en fait. D’ailleurs, plus grand chose en Languedoc trouvait grâce à ses yeux…

Entre les fantômes qui délaissaient leur travail et l’abandonnaient sans se soucier des conséquences, les osteux stupides et jaloux qui critiquaient sans avoir une once de discernement ou de reconnaissance pour la sauvegarde des frontières et les politiques cupides qui cherchaient tous les moyens imaginables, et même les pires, pour renflouer les caisses vides, force était d’avouer que jamais la situation n’avait été aussi merdique, n’ayons pas peur des mots…

Et quand ce n’était pas ça, c’était des actes de sorcelleries visant à tourmenter les âmes, qui étaient servis aux membres de la Maison Shaggash. Bien entendu, les vils nécromanciens se gardaient bien d’intervenir sur le plan corporel, et préféraient agir dans les ombres du plan astral, là où se trouvait accrue la Magie Satanique Naturelle dont ils usaient pour invoquer leurs Horribles Rais Putrescents…

Le pire dans cette histoire, c’est que tout ceci rejaillissait aussi sur son épouse, et qu’à force de méfaits, leurs âmes se trouvaient plongées dans une mélancolie abjecte qui risquait de nuire à leur sauvegarde…

Refermant le livre, qui ne l’aidait guère à se changer les idées, le Baron quitta son siège et traversa la pièce pour aller le ranger sur l’étagère qui accueillait les différents écrits qu’il avait acquis à prix d’or au cours de ces longues années. Une collection d’une centaine de livres manuscrits dont un exemplaire du Directorium Inquisitorum d’Eymerich. De quoi rendre jaloux certains devant tant de connaissances et de richesses réunies, bien qu’une récente invention avait contribué à en faire baisser légèrement le coût…

… Une sorte de presse à olive pour livre, en gros…

Par curiosité, Djahen avait fait l’acquisition d’un exemplaire du Livre des Vertus, réalisé par ce procédé. Mais il préférait de loin les écrits à la main, toute cette modernité retirait la saveur d’ouvrages artisanaux. La peste soit de ces technologies…

Laissant sa main courir sur les reliures de cuir, les yeux clos et réfléchissant à ce qu’il allait bien pouvoir lire désormais, le Roman de Renart n’arrivant même plus à le faire sourire, Djahen entendit alors trois coups frappés à la porte de son bureau, puis celle-ci qui s’ouvrait tandis que quelqu’un entrait…


« Maître ? ...Excusez-moi de vous déranger, mais il faut que je vous parle…C’est au sujet de Dame votre épouse… » Immobile dans l’encadrement de la porte, Agnesòta attendait une réponse...

Se tournant vers la servante, le Maure lui fit signe d’entrer puis prit la parole…


« Que puis-je pour toi Agnesòta ? Que veux tu me dire que je ne sache déjà ?

- Mon bon maître, c’est votre Dame. Elle refuse de se nourrir et je crains pour sa vie. Par Dieu, je vous en prie, sortez là de cette torpeur vous qui êtes médecin. Guérissez la de ce mal qui la ronge…

- Ce mal dont tu parles n’est autre qu’un excès de bile noire, qu’il faudrait équilibrer par des nourritures riches et du vin. Mais l’ère actuelle n’est pas propice à la fête, et il serait mal vu de succomber à de tels excès… De plus, dois-je te rappeler, toi dont le mari est notre Intendant, l’état de nos finances, et les milliers d’écus que nous doit le Comté ? Certes, un acompte à été versé…

Une charrette, à Montpellier…

Pathétique geste de leur part ! Ils veulent économiser le salaire du muletier et l’usure des roues pour ainsi tout laisser à la capitale quand nos hommes se trouvent à Alais et Carcassonne ?
»

Disant cela, Djahen se garda bien de révéler que lui-même depuis quelques jours avait perdu l’appétit et que les plats qu’on lui servait, il les donnait à son lévrier plutôt que de les jeter. D’ailleurs, ledit animal commençait à faire du lard et passait son temps à dormir devant la cheminée…

« Mon bon maître, je ne saurais que dire sur ce sujet…Je ne suis que votre gouvernante, et la chose politique m’est par trop étrangère pour que mon avis ait quelque valeur. Mais je vous en prie, changez les idées de votre Dame, je ne sais pas, une visite de vos terres, un voyage, peut-être y trouverez-vous de quoi lui rendre sa joie ?

- Pourquoi pas, après tout quitter la grisaille et l’ambiance méphitique de cette province pourrait bien nous redonner quelque joie… Je vais aller en parler à mon épouse… »
Mariedouce


Reprenant conscience d'où elle était-, même en étant restée physiquement "éveillée", par une main qui doucement la secouait, MarieDouce regarda son époux qui lui expliquait qu'il leur fallait bouger pour sortir de cette morbide léthargie qui s'étaient emparée d'eux.

Après que Djahen lui eut expliqué en long et en large son plan, MarieDouce l'écouta avec un semblant d'attention mais n'avait retenu que les consignes précises à donner pour Agnesòta concernant les bagages à préparer; c'est à dire qu'une seule malle à emporter. En effet, son mari lui avait mentionné qu'ils iraient rejoindre la Capitale afin de s'embarquer à bord d'un bateau qui les mèneraient vers d'autres contrés et que tous vêtements inutiles risquaient de les encombrer plus qu'autre chose.

Alors, suivant la servante pas à pas pendant que celle-ci empilait les habits du couple dans une malle, MarieDouce l'interrompit.


" Non, pas celle-là, celle-ci ... " dit la Baronne qui lasse, d'un signe de la main, lui indiqua quelles braies prendre pour son époux car il était bien connu que derrière chaque Grand Homme, se cachait une femme.

Le bougre avait beau clamer haut et fort qu'il était l'Homme de la maison Shaggash, prenant les décisions importantes et que c'était lui qui portait les culottes, il n'en demeurait pas moins qu'il était aussi connu que c'était MarieDouce qui lui disaient lesquelles porter ...

Très vite, les préparatifs furent terminés. Alors qu'un serviteur descendait le coffre afin de le faire attaché à une mule, MarieDouce rejoignit son époux fin prêt pour le départ.

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~ Baronne d'Exat et de Portes ~
Heraldique Europeenne
Djahen


Ayant plus ou moins réussit à convaincre son épouse, et l’ayant confiée à la bonne garde de leur gouvernante, Djahen prit alors la direction des écuries, afin de faire préparer deux montures pour eux, ainsi que deux mulets, l’un pour les affaires qu’ils allaient emporter et l’autre pour l’écuyer qui les accompagnerait et se chargerait de ramener au castel les animaux lorsqu’ils embarqueraient à Montpellier. D’habitude le Baron évitait de se rendre au haras, non pas qu’il ait prit l’habitude de déléguer tout à ses serviteurs, mais simplement à cause de l’inimitié profonde qui le liait aux chevaux. Pas tous les chevaux, heureusement, mais une grosse majorité…

Cela avait été particulièrement difficile d’ailleurs de lui trouver une monture à son goût. En effet, la plupart avaient un regard larmoyant et stupide, d’autres étaient trop efflanqués selon sa vision de la monture idéale et les derniers trop craintifs pour résister à ses méthodes de dressage…

Finalement, après de longue recherches, un cheval avait été choisi. Une belle bête, le regard sombre et agressif, musculeux et avec un caractère presque aussi difficile que celui de son maître. Le seul défaut de cet animal, était son amour immodéré pour les navets, qui lui avait valu le surnom de Tubercule…

Quoiqu’il en soit, après quelques ordres donnés, les deux chevaux et leurs compères bâtards furent préparés pour le voyage à venir, tandis qu’un écuyer courrait serrer ses affaires dans un sac de toile…
C’est ainsi que le Baron, avec tout l’équipage, vit arriver son épouse et la malle emplie de leurs habits et autres objets de vie courante qu’elle avait décidé d’emmener avec eux, et qui fut chargée sur le mulet dédié à cette tâche…

Puis, ce fut le départ. Départ bien discret s’il en est, puisque la forteresse se trouvait presque vidée ces derniers temps. La majorité des hommes se trouvait à la caserne de Carcassonne et leur fille avait fort à faire avec la mairie, en fait ne restait en Exat que les petites gens des bourgs voisin et de la capitale locale, les serviteurs divers, leurs chefs et le couple Shaggash.


Et parmi tout ce monde, seule Agnesòta savait où ils se rendaient. Ainsi que l’écuyer qui les accompagnait, mais bon comme il partait avec eux, il n’aurait pas trop le temps de bavarder…

Mariedouce


Ainsi donc commença l'aventure ...

Les Shaggash prirent la route, chacun sur sa monture. MarieDouce avait remonté le capuchon de sa pèlerine sur sa tête afin de se préserver du crachin qui venait du ciel. Le vent s'engouffrait sous les plis de son manteau et en cela, le froid également. Mais c'était dans un silence total que débutait du voyage qui les mènerait tout d'abord, dans une auberge sise entre Carcassonne et Narbonne.

Aucun d'eux ne parlait et chacun de son côté observait la nature. "Réveillée" par l'air frisquet, MarieDouce regardait les arbres dénudés de leurs feuilles qui se lamentaient sous le souffle du vent. Ici et là, on pouvait voir des écureuils faire des provisions de noisettes pour l'hiver à venir, qui se sauvaient en entendant le bruit des sabots sur le sol, les joues gonflées de nourriture...

Les rares oiseaux que l'on pouvait apercevoir, c'étaient de grosses corneilles qui criaient comme si elles se répondaient entre elles et qui sur le passage de la petite troupe, s'envolaient en croassant.

Ayant rapproché son cheval de celui de son époux, MarieDouce tenta d'en savoir un peu plus sur la destination finale de ce voyage improvisé.


" Dis-moi Amour, je peux en savoir plus l'endroit où l'on va ? Parce que de savoir que l'on s'arrête pour la nuit dans une auberge et de reprendre la route demain pour Montpellier afin d'être à temps pour embarquer sur cette nouvelle acquisition Languedocienne qu'est le bateau, tu ne m'en a pas vraiment dit plus sur l'objet de ce voyage." lui demanda-t-elle.

Et pendant ce temps, le bougre qui leur servait d'écuyer n'arrêtait pas de siffloter-, ce qui tombait royalement sur les nerfs de la Baronne. Se tournant vers lui, elle lui jeta ...

" Non mais ? Vous arrêtez vos sifflements ? Je vous rappelle que vous êtes là pour nous accompagner et non point pour nous égailler avec vos éternelles rengaines ! " dit-elle passablement énervée.

Pour en être rendue aussi irritable, fallait que la Baronne en ait vraiment raz le bol. Tout l'agaçait maintenant. La patiente qui était pourtant l'une de ses qualités avait pris le bord pourrait-on dire ...

Stupéfait du ton de sa maîtresse, le serviteur s'arrêta de siffloter et en silence, continua de suivre les Shaggash. En silence en fait, c'était un bien grand mot car l'homme marmonnait dans sa barbe, certain que personne ne l'entendrait ...


" Fichue de bonne femme. L'est de pire en pire depuis qu'elle erre dans la forteresse. L'est temps qu'elle aille se faire voir ailleurs la Baronne ..."

Fort heureusement pour lui ou fort malheureusement pour le Baron-, c'est selon, que le bruit des sabots ne permettait pas à De Portes de l'entendre car qui peut prévoir ce que Djahen aurait pu lui faire s'il l'avait entendu ?

Et MarieDouce de regarder à nouveau son époux, en attente de sa réponse.

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~ Baronne d'Exat et de Portes ~
Heraldique Europeenne
Djahen



Ouvrant la marche, le Baron contemplait la campagne alentour sans piper mot. Les terres d’Exat, ainsi que celles qui devaient suivre, portaient déjà la marque d’un hiver qui s’annonçait rigoureux, bien que fort heureusement, les neiges ne soient pas encore tombées. Si tel avait été le cas, ils auraient été contrait de rester au castel, ou de sortir avec un équipage bien plus impressionnant, car la faim faisait toujours sortir des bois les bêtes sauvages et les brigands de tous poils…

Axat, siège de la Baronnie, Quillan, Mouthoumet et une halte dans une auberge à Lagrasse pour la nuit, tel était leur plan de route, contourner Carcassonne par le sud et rattraper directement Narbonne…

Plongé dans ses pensées, qui concernaient le reste de la route jusqu’à la capitale, puis l’embarquement sur un navire, le Maure n’entendit pas tout de suite son épouse qui vint faire marcher sa monture à sa hauteur. En fait, ce fut la question de sa douce qui le tira de ses rêveries…


« Et bien, c’est une surprise. Déjà ce soir, nous nous arrêtons dans cette petite auberge dont tu viens de parler justement, on m’en a dit le plus grand bien…Quant au bateau, disons que nous partons au Sud. Je pense que ça te plaira… Rien que de quitter le Languedoc, ça devrait nous faire du bien…. »

Le ton se voulait joyeux et désinvolte, mais bon dans le fond, Djahen essayait de se convaincre lui-même de l’aspect positif de cette sortie. Tout d’abord, il ne savait rien de cette auberge et n’en avait entendu parler que par des voyageurs lors de leur démobilisation du conflit rouerguat. Ensuite, cette histoire de bateau bien que plaisante les obligeait à retourner à Montpellier, et la simple idée de se retrouver sous l’ombre du Castel et de ses vautours lui retournait l’estomac. Et enfin, tout ne se déroulait pas vraiment comme il l’espérait, rien que l’accrochage entre son épouse et l’écuyer ne présageait rien de bon…

C’est donc dans un silence tendu qu’ils poursuivirent leur chemin, sans qu’aucun des trois ne prenne la parole ou ne s’essaye à siffler, suivant les petites routes qui traversaient les vallées et qu’en fin de journée ils parvinrent en vu de Lagrasse et de son auberge…

--Natraps




Natraps : Brigand



Somnolant dans un coin de la taverne, Natraps se massait distraitement le crâne tout en surveillant sa bière qui tiédissait, tandis que son compère Abbed lui racontait une énième fois comment il avait réussi à dérober la bourse d’un marchand de cartes et de cuir qui avait eu le malheur de croiser sa route…

Sursautant soudain, le coupe-jarret se mit à se gratter frénétiquement le cuir chevelu avant de coincer entre son pouce et son index un poux qu’il fit éclater d’une simple pression. Décidément, il lui faudrait bientôt se couper les cheveux, c’était là un véritable nid à vermine et encore plus quand on était brigand ou soldat. Vivre dans des camps ou des abris de fortune dans les bois, avec la promiscuité, y avait rien de pire…

Il en était à cette réflexion quand la porte du boui-boui s’ouvrit, laissant entre le froid et trois personnes qu’il ne connaissait pas. Donnant un coup de coude à son complice, l’ancien soldat reconverti en routier, faute de soldes après la guerre menée contre le Rouergue, murmura…

« Z’yeutes dont voèr l’bourgeois qu’viennent d’entrer…J’t’parie qu’z’ont bin trop d’or sur eux z’aut’… Va falloèr qu’on s’renseigne j’pense… »
--Abbed




Abbed : Brigand

Abbed ainsi que son vieil accolyte Natraps, sirotaient tranquillement leur bière au goût de pisse de cheval, tout en dévissant sur tout et sur rien quand un courant d'air les avisa d'une entrée dans l'auberge.

Plissant du nez, l'ancien soldat Ostéen, reconverti au brigandage, tourna un peu la tête, histoire de regarder ce couple d'étrangers quand son équipier le poussa du coude. Aux vues de leurs habits, Abbed était convaincu que ce coup-ci, ce n'était pas qu'un simple couple de voyageurs ordinaires.

Ricanant, il approcha son visage près de celui de son comparse qui avait les chicots noirs et l'haleine d'un corps exposé en plein soleil depuis 3 jours et lui dit ...


" 'Tain qu'tu pues d'la gueule toé !!! Pfouaaaa !!!" déclara-t-il en agitant la main devant son visage. "Mais .... mouais t'as raison l'gros ! V'là-t-y pas not'soir d'chance.... " dit-il, se frottant les mains l'une contre l'autre.

Et lors, ils entendirent l'homme de stature assez imposante et au teint sombre déclarer d'une forte voix, vouloir une chambre pour la nuit à l'aubergiste tandis que celle qui semblait être sa bonne femme attendait, de mine basse, accompagnée d'un drôle, à 3 pieds de l'hôte et du client.
--Savier




Savier : Écuyer stupide



Assis sur son mulet, bercé par la cadence de sa monture, Savier pestait intérieurement depuis ce matin. En effet, lui qui avait vu en ce voyage un moyen d’échapper aux corvées du castel déchantait. Entre la Baronne qui lui interdisait de chanter voir même de siffler, et le Baron qui les avait fait lever à l’aube, le laissant préparer les montures et charger les bagages, il n’y avait en cette sortie rien qui permette de la considérer comme divertissante…

Heureusement, hier soir deux paysans sympas lui avaient payé une bière, infecte certes mais une bière quand même, et avaient même compati sur son sort pendant qu’il leur expliquait combien ses maîtres étaient durs et qu’avec leur argent, ils auraient mieux fait de prendre quelques hommes en plus au lieu de l’exploiter ainsi…

M’enfin, la journée était déjà bien avancée, et une halte fut décidée, signifiant pour l’écuyer la fin de sa rêverie. Aller ramasser du bois, faire le feu, préparer le repas, ils ne pouvaient pas un peu l’aider, non ? Le Héraut n’en saurait rien s’ils se salissaient les mains. Du travail, encore du travail…


Bien entendu, un serviteur stupide comme lui, entendez incapable comme la grande majorité languedocienne de comprendre la différence de statut entre lui et ses seigneurs ainsi que les règles strictes qui leur étaient imposées voir simplement leur lassitude profonde, ne se rendait pas compte de l’erreur qu’il avait commise en parlant ainsi à des étrangers.

Et la mélancolie de ses maîtres combinée à son manque de discernement fit que nul ne remarqua la filature silencieuse dont ils étaient la cible…

Majda_eulalie


[Montpellier - Château ]

La jeune maure avait du intervenir dans une sombre histoire. La Régente, sa filleule, avait porté plainte contre deux des membres de la bannière. Prévenue par la soldate Aeris, elle avait pu lire quelques parchemins tenus par icelle, et avait vite tiré ses propres conclusions. Ainsi, la rumeur disait vrai... La Régente parlait du parjure d'Exat... Fâchée, elle avait réussi à se maîtriser pour une fois. Toute autre personne que la Régente aurait essuyé ses foudres, mais elle se devait de respecter cette dernière, même si son allégeance allait au Comté et non à la personne qui en était à la tête.

Après avoir tenté de faire le tri dans la plainte, elle avait pris le parti de rejoindre ses parents en Exat. Le Roy d'Armes lui avait d'ailleurs signifié en quelques sortes, son soutien et enjointe à s'enquérir d'eux. Ce n'était pas l'envie qui lui manquait ! Depuis des jours, elle entendait le crieur dire que sa filleule tuait ses parents, chose assez improbable, puisqu'elle était au château. A moins qu'elle ne l'ai fait faire, profitant de son absence ?

Soulagée des recommandations du Roy d'Armes, qui après tout, était Pair de France, elle était donc sortie avec les maréchaux d'Exat et la soldate Aeris. Plus haut qu'une Régente ? Un Pair du Royaume, et cela était une évidence.

La jeune maure avait demandé à Jack, Bentich, et Aeris de bien vouloir l'accompagner. Si les rumeurs étaient fondées, elle pouvait craindre pour sa vie. Si elles ne l'étaient pas, le voyage leur permettrait de mieux faire connaissance.

Arrivée dans la cour du château, elle se dirige vers Aristide qui apportent les montures de chacun.


Merci Aristide.

La gorge nouée, elle a du mal à prononcer plus de deux mots. Son inquiétude se fait grandissante et pour plusieurs raisons. D'une part, elle est sans nouvelles de son promis, et les fiancailles sont repoussées à date ultérieure, sans dire laquelle, d'autre part, elle a eu beau chercher les mésanges de ses parents, celles-ci sont restées muettes. Pas une missive, pas une explication, rien. Un désert. Et la jeune femme se sentait de plus en plus tendue. Jusqu'à quand pourrait-elle garder son calme ? Quand on connait son tempérament, cela peut faire craindre le pire.

S'approchant de sa monture pour se mettre en selle, elle regarde les membres d'Exat.

En route.



_________________
--Aristide


[Montpellier - Château ]






Habitué aux sautes d'humeur de sa maîtresse, le servant de Majda s'étonnait. Il tentait de lui donner des nouvelles dès qu'il pouvait en avoir.

Bigre, la gamine était devenue sage ? Elle criait plus, elle pestait plus, du moins en public, serait-elle bonne à mariée ? Mouais, il en doutait, mais était un peu content.

Déjà, l'autre là, le lieutenant, il était plus dans les parages ! Ca lui laissait peut-être une chance. Et pis en plus, il était là lui ! Le fidèle, l'ombre de la jeune Shaggash. Il pouvait aller partout, voyait beaucoup, et parlait peu, sauf pour s'attirer l'oreille attentive de celle qu'il servait.

Voyant qu'elle s'apprête à quitter le château avec les troupes, il rit intérieurement, et file préparer les chevaux. héhé, il aura des remerciements, une récompense, et en se rendant indispensable, finira peut-être par la mettre dans son lit qui sait... Dès qu'il les voit sortir, il s'approche en tenant 5 montures par les rennes. Enfin ils vont quitter la capitale. Pas qu'il l'aime pas, mais bon, c'est quand même mieux d'être chez soi, et de boire un coup avec ses amis en taverne.

Les chevaux sont là, Damoiselle Majda.

Surpris de la réponse laconique, deux mots seulement ? pfffffffff elle a mangé un truc pas frais ? Qu'est-ce qu'il lui prend ? Voyant la tête d'enterrement qu'elle fait, et entendant le crieur qui repasse pour la centième fois de la journée au bas mot, il se racle la gorge, avant de cracher au sol.


On peut pas le tuer celui-là ?

Faisant la moue, il donne les rennes aux soldats d'Exat. Lui, il n'a pas le droit à l'honneur de porter un uniforme aux couleurs d'Exat, mais une livrée rouge et or, couleurs de Couffoulens.

Tenez.


Bentich
[Montpellier - Château ]

Ben avait fait comme tout le monde, il avait quitté la salle des plaintes, ou d’ailleurs rien de véritablement transcendant n’en était sortit, à part se conforter dans son jugement bien sur.

Il avait laissé sa douce Aeris, Majda et Jack partir dans la cour, pour se rendre dans son bureau de Bâtonnier, ou il avait réfléchi à tous les événements, puis après avoir pris connaissance d’une missive publique de la régente pour la procureur, il avait lui-même écrit à la procureur. Une fois cela fait il se rendit directement dans la cour pour le départ vers Carcassonne, en effet cette dernière s’inquiétait énormément pour ses parents, et cela se comprenait, Ben lui-même n’était pas très rassuré, en effet un crieur passait toutes les dix minutes avec un message alarmant au sujet des Barons. Mais se qui inquiétait plus le maréchal d’Exat c’était la deuxième partie, il savait la Régente prête à tout pour avoir le pouvoir, pour preuve cette plainte déposée à son encontre ainsi que contre son épouse, tout cela n’était sûrement que pure coïncidence, enfin c’est ce que Ben espérait. Il se remémorait la phrase habituelle de sa grand-mère. « N’écoute jamais les rumeurs, elles émanent toujours de personnes malveillantes, mais car il y a toujours un mais, pense également qu’il n’y a jamais de fumée sans feu. Et bon la suite des événements pouvait laisser croire que la Régente faisait tout pour nuire à la bannière, mais sans preuves il était préférable de ne pas accusé aveuglement.

Il s’était habillé en conséquence, uniforme d’Exat, armement complet, une besace remplie de choses et d’autres nécessaires pour une telle épopée. Il était passé prendre son chien Max, qui il faut l’avouer n’était plus aussi fringant qu’il y a quelques années, les différents combats aux côtés de son maître lui avait laissé des cicatrices, mais sa musculature était toujours aussi imposante.

Une fois arrivé sur les lieux du rendez vous il sourit a sa douce, qui l’attendait


Alors mon cœur prête pour ce voyage ???

Il attrapa les rennes que lui tendait Aristide. Il monta sur son cheval.

L’ordre de départ arriva enfin, la voix nouées de Majda lança la phrase de circonstance qui mit la petite troupe en route vers Carcassonne.


Allez Max en route on est partit
_________________
Jack_daniel



[Montpelhièr]

Accompagnant sa jeune maîtresse et élève, à cause de l’absence de ses parents, Jack se trouvait aussi à Montpellier. Il était aussi allé dans la salle des plaintes, histoire de démêler ce nœud gordien qu’était l’affaire d’accusation de bris du contrat de Exat envers le comté. Le maréchal ne voyait là que une tentative de déstabilisation de la force Exatienne dans l’expectative, dans le pire des cas, de ne pas leur payer les soldes qui étaient dues. D’ailleurs, il faudrait que ils en parlent au conseil, cela ne pouvait pas durer mais la maison Shaggash était bien troublée depuis certains temps alors même Jack n’y pensais plus vraiment.

Il fallait maintenant essayer de boucher les tuiles qui leur tombaient sur le crane. L’absence des baron et baronne pesait sur Jack. Tous ses amis ou presque avaient quitté le Languedoc, celle qu’il avait aimé en avait eu marre de l’attendre pendant qu’il combattait les ennemis. Jack fidèle à lui-même ne parlait guère, il ne lui restait que sa seconde famille, la maison de Exat. Si la rumeur se justifiait et que les barons et baronne étaient en train de se faire assassiner, il fallait les défendre et l’alaisien mettrait tout en œuvre pour cela mais pour le moment conserver ce dont on était sur, la petite Majda.

Petite, c’était une façon de parler car elle ne devait avoir que 6 ans de moins que lui. Il savait que elle avait les idées troublées, son mariage repoussé aux calendes grecques, la rumeur sur ses parents, son obligation de faire bonne figure de par son rang noble, sa seigneurie à gérer et tout ça à son age. Jack avait de l’admiration pour elle, au même age sa plus grande préoccupation était de savoir qui voler et quelle donzelle approcher dans le but de la mettre dans son lit, il pensait néanmoins que toute cette pression n’était pas forcément bonne pour en faire une femme calme et douce. Pour le moment, c’était le petit volcan languedocien…

C’est tout perdu dans ses pensées, essayant de remettre le puzzle dans sa tête, que Jack s’approcha des chevaux tenus par Aristide. Il prit son cheval, le beau Affilada, avec qui il avait déjà fait quelques combats et monta dessus.


Merce Aristide…

Une fois sur le cheval, il fut pris d’une torpeur inhabituelle, la chaleur de sa cuirasse sous son uniforme, peut-être ? Non ce ne pouvait-être ça, il avait l’habitude, le stress alors ? Ou l’incertitude ? Peut-être un mélange, enfin comme toujours, il passa outre et pris la tête de la formation. Soudain le crieur qui était passé quelques minutes avant repassa et le sang de Jack ne fit que un tour, il se pencha de son cheval pour attraper le villain, le regard assassin du Maréchal fit taire le crieur. Tenant l’homme par le col, il lui murmura quelques mots.

Garçon, je te conseille de cesser ces élucubrations dessuite, surtout près de la donà Majda, tu vois c’est la donà là bas…

Il fit un geste de la tête vers Majda pour indiquer à l’homme qui il devait éviter de mettre en colère.

Si tu persiste dans ta mauvaise mission, je puis te montrer les geôles d’Exat qui je suis sur te ravirons. Tu tiendras compagnie au squelettes et autres fantômes qui y règnent en maîtres… Allez file loin d’ici…

Dès que l’homme fut lâché, il détala sans demander son reste. Sûrement continuer à distiller sa mauvaise parole.


Le Maréchal d’Alais se tourna vers ses compagnons, son sang était retombé, il ne valait pas le petit volcan mais pouvais aussi avoir des secousses digne du vésuve. Son regard beaucoup plus calme que quelques secondes avant, il leur parla.


Donà, je pense qu’il faut prendre la route au plus vite, comme ça nous serons plus vite arrivé.

Elle donna le signal du départ, Jack en tête guida le petit groupe sur les routes…

_________________
Aeris_g.
[Montpellier]

Aeris sortait inquiète de la salle des plaintes. En effet pour une fois, elle n’avait même pas eu à parler pour débouter les pseudos accusations de Parjure qu’avait essayé de lancer la régente. Une piètre tentative de déstabilisation. Mais pour le moment, ce n’était pas ça qui l’inquiétait, elle savait bien que les procureurs et les juges ne seraient pas dupes de la situation et des intentions de Laurine. Par contre lorsqu’elle était allée chercher de l’aide au château des Shaggash, la situation l’avait inquiété, et elle l’inquiétait encore plus maintenant qu’un crieur passait son temps à brayait a qui voulait l’entendre que la Baronne et le Baron se laissait mourir.

Lorsqu’elle était au château, elle avait bien entendu dire que ses Seigneurs n’allaient pas très bien mais Aeris pensait que c’était du à un manque de repos ou à de la fatigue, mais nullement que ses Seigneurs pouvaient se laisser aller lentement vers la mort. Elle ne pouvait le croire, eux si combattif, si puissant, si … Comment pouvaient-ils se … Non, le crieur devait se tromper et elle lui ferrait couper la langue pour cela.

Une fois sortit du château, elle récupéra son cheval dont les rennes lui était tendu pas Aristide.


Merci mon bon d’avoir prit soin de mon cheval.

La troupe allait prendre la route quand d’un coup Jack qui paraissait si calme, attrapa le crieur par le col. Aeris fut choquer par ce coup de sang qui ne ressemblait pas au Maréchal mais elle était heureuse que quelqu’un le fasse, car les idioties de ce crétin pouvait porter préjudice à la Bannière qui était déjà mit à mal par un procès idiot et par des finances pas très reluisantes, dut aux soldes non payés pour beaucoup de soldats.

Jack revient ensuite comme si de rien n’était, ça avait du lui faire de bien de lâcher un peu de pression sur le crieur. Aeris ne put s’empêcher de sourire, son époux était pareil, ça devait un trait de caractère des Maréchaux d’Exat.

Puis Majda donna le départ pour Carcassonne, et Jack prit la tête de la troupe. Aeris resta en retrait avec son époux qui lui avait posé un question à laquelle elle n'avait pas encore répondu, elle le regarda et lui dit :


Bien sur que je suis prête, mais j’espère que ce n’est qu’une mauvaise blague de ce crétin car sinon …

Aeris ne pouvait finir cette phrase, elle n’en avait ni le courage ni la force.
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Majda_eulalie


Jack avait prit la tête du groupe, elle en était soulagée, son attention était moindre, et elle ne saurait discerner le danger dans ces conditions. Elle le suivait, Aristide près d'elle, et Bentich et Aeris fermaient la marche.

Pour le moment, il fallait quitter la ville, éviter de se faire coincer par un marchand qui poussait une charette à bras ici, éviter un seau qu'une ménagère vidait par la fenêtre là, et un peu plus loin, tenter de faire que son cheval ne glisse sur les pavés humides et glissants de la déjection qui encombre les rues. Vivement qu'ils se retrouvent sur les chemins de campagne, la boue est préférable à cette infection.

Les yeux dans le vague, elle était plongée dans ses pensées, et n'avait rien pu avaler de la journée. Juchée sur sa monture qui suit celle de Jack au pas, elle sort un quignon de pain de sa besace, et commence à le grignoter. Pas vraiment d'appétit, mais elle pense à ses parents et sait que sa mère la gronderait si elle ne mangeait pas.


Les dernières échoppes, les dernières baraques faites de bric et de broc de la Capitale passées, la troupe se met au trot. S'il y a bien une chose qu'elle déteste, ce sont ces longues chevauchées. Pourvu qu'ils arrivent vite sur les terres de la baronnie d'Exat.

Elle se met alors à la hauteur de Jack pour faire un brin de conversation, la route sera longue...


Plan Merce Jack pour ce crieur que vous avez fait taire avec maestria. Je m'inquiète fort pour mes parents.

Puis passant du coq à l'âne, elle tourne sa tête vers lui, et lui demande.

Dites, vous pensez que l'Ost pourrait avoir donné l'ordre au Lieutenant Quirin de rompre ? Vous pensez qu'ils seraient assez méchants pour vouloir tuer tous les Shaggash en les attaquant un par un ? Je n'ai pas de nouvelles de lui depuis que j'ai quitté Mende et son armée il y a plus d'un mois.

Il semble que certaines personnes se soient déjà chargées de faire disparaître mon frère. Bon, je n'avais que rarement des nouvelles, et on ne s'appréciait guère, mais j'ai appris au château qu'il serait mort. Comment m'a-t-on dit ? Ah oui... Feu Lakdhar. Certains semblent décidément en savoir plus long que moi sur ma propre famille.


La jeune maure soupire, réfléchissant à la scène qui s'est déroulée en salle des plaintes. Autant pour le parjure, elle est persuadée qu'il n'en est rien, autant pour l'insulte envers la Régente, il va bien falloir qu'elle parle à Aeris. Mais bon pour la plainte, il faudrait que Laurine s'applique elle-même le coutumier, et y mette la forme nécessaire. Pour le moment, elle était beaucoup trop floue et irrecevable en l'état. Plainte pour insulte éventuellement recevable, mais pas pour le parjure. Elle défendra sa propre vie jusqu'au bout. Pas question de se faire tuer pour un parjure inexistant.



Pour information, les 4 joueurs suivants : LJD Majda, LJD Jack, LJD Bentich et LJD Aeris ont demandé l'accord de LJD Mariedouce et de LJD Djahen pour intervenir ici. Nous leur avons soumis l'idée de nos posts, et nous nous tiendront à leurs exigences. S'il l'un de nous devait manquer aux exigences de LJD Djahen et LJD Mariedouce, nous sommes informés que la censure interviendrait. Merci à LJD Dja et LJD MD pour nous laisser participer.

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