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[RP] Cérémonie d'allégeance au Duc (27 mars 1458)

Theudbald
Cérémonie d'allégeance à Sa Grâce Eusaias de Blanc-Combaz, Duc de Bourgogne
Samedi 27 mars 1458




Citation:
Précisions pour le Role Play

Il s’agit ici pour les nobles bourguignons de prêter allégeance au duc de Bourgogne. La cérémonie se situe dans la salle du Trône du Palais des Ducs de Bourgogne, à Dijon. N’importe qui peut être introduit et regarder. Il convient de bien s’y comporter et de ne pas déranger le bon déroulement de la cérémonie. La salle est gardée comme il se doit.

RP : La cérémonie a lieu le samedi 27 mars 1458, du matin jusqu’au soir.
HRP : La journée RP correspond à un mois HRP. Les portes de la salle de réception ouvriront donc le samedi 27 et seront fermées le mardi 27 avril. Les nobles présents dans la salle pourront continuer leur RP et prêter allégeance. Mais plus personne ne pourra entrer et plus aucun courrier d’allégeance ne sera accepté.


Citation:

Holà, Nobles de Bourgogne,

Par la présente lettre, moi, Theudbald Malhuys, Héraut d’Armes de Bourgogne, fais savoir ce qui suit.

Le nouveau Conseil Ducal ayant désigné Messire Eusaias de Blanc-Combaz comme duc de Bourgogne ;
Le duc de Bourgogne ayant prêté allégeance à Sa Majesté Levan III, Roi de France ;

Je vous invite à vous présenter à la cérémonie organisée le 27 mars 1458, en la salle de réception du Palais des Ducs de Bourgogne, afin de renouveler votre allégeance à Sa Grâce Eusaias, Grand Lion de Bourgogne.

Si l’heur ne vous permettait point de vous rendre à Dijon en la date fixée, il est possible de me faire parvenir votre demande d’allégeance à Sa Grâce Eusaias par missive. Il en sera fait montre à Sa Grâce au soir de la cérémonie pour étude et acceptation.

Recevez, Nobles de Bourgogne, mes respects les plus sincères.

Escript et scelle par mes soins, hui le vingt-cinquiesme jour de mars de l'an de grasce mil quatre cent cinquante-huit.







Citation:
Précisions sur l'allégeance

Les nobles doivent l'allégeance à la province en laquelle tiennent leur fief. Adoncques ils vont par-devant le comte ou le duc régnant en ladicte terre, lequel, ayant été élu et ayant recognu le Roy nostre seigneur comme son suzerain légitime, les accueille et reçoit leur hommage.

L'allégeance sera prestée à la province par un hommage au comte ou au duc régnant ès dictes terres. L'allégeance à la province sera renouvelée tous les deux mois, à l'accession au trône comtal ou ducal d'un nouveau comte ou duc élu et ayant recognu le Roy nostre seigneur.

Les barons et vicomtes jurent à la province, en la personne du comte ou du duc, fidélité (obsequium), aide et service armé (auxilium) et conseil (consilium).

Le comte ou le duc leur accorde, pour la durée de son règne, protection, justice et subsistance. Il leur accorde subsistance en leur accordant fief, à eux et à leur descendance, ou en ne leur retirant pas fief déjà accordé. Icelui fief est représenté par un gant, un anneau, un fétu, une poignée de terre, ou tout austre objet propre au fief, que le comte ou le duc offre à son vassal.

Semblable cérémonie se tiendra entre le Roy et ses comtes et ducs.

L'allégeance est cérémonie publique et obligatoire pour tout vassal possédant fief. Elle est scellée par le baiser de paix, et vaut contract. Elle doit estre prestée sous un mois après l'avènement du nouveau seigneur, qu'il soit comte, duc ou roy.

Faict le treizième de mars de l'an de Pasques mil quatre cent cinquante trois, par Jehan de Malpertuis, maréchal d'armes de France.


LLyr di Maggio a écrit:
Exemple de missive si empêchement

Par la grâce d'Aristote,
nous, [NOM du NOBLE], humble[RANG] de [FIEF] en Bourgogne,

à vous, [NOM du DUC], Duc de Bourgogne par la grâce des urnes,

salut.

Par la présente, nous reconnaissons comme suzerain vous, [NOM du DUC], Duc de Bourgogne par la grâce des urnes.

Que nous vous devons désormais respect (obsequium), aide (auxilium) et conseil (consilium),

Que si un conflit venait vous opposer vous, [NOM du DUC], Duc de Bourgogne , notre suzerain, à un tiers, nous jurons que nous prendrions cause pour vous.

Que nous ne puissions enfreindre la page de ce serment, ou aller à son encontre par un courage téméraire. Si cependant nous osions le tenter, que nous sachions que nous encourrerions l'indignation du Dieu tout-puissant et de ses bienheureux prophètes.

Pour que l'autorité de notre sermentation obtienne une vigueur plus ferme dans les temps à venir, nous avons décidé de la confirmer par notre main et de la signer par l'impression de notre sceau.

nous [NOM du NOBLE], humble seigneur de [RANG] de [FIEF] en Bourgogne, a écrit et ratifié,

Date en l'enceinte du château de [LIEU], le [DATE].

Qu'il en soit ainsi et heureusement. Amen.
Theudbald


Citation:
Noblesse de Bourgogne

  • Morkail de Hautefonds


  • Cardinal


  • Béatrice de Castelmaure-Frayner, dite Beatritz et Guise von Frayner
      Duchesse du Nivernais (héritage Knightingale) et de Bolchen (Lorraine, Guise)
      Comtesse du Lauragais (Toulouse, héritage Knightingale)
      Vicomtesse de Chastellux (héritage Lhise) et Baudricourt (Lorraine, Guise)
      Baronne de Chablis (héritage Knightingale) et de Laignes (héritage Knightingale)
      Lettre reçue.


  • Theodomir. de Hennfield
      Duc de Louhans (héritage Djemilee)
      Baron de Chateau-Chinon (héritage Gaborn)
      Baron de Ciel (transmission Soraya)
      En retraite spirituelle


  • Armoria de Mortain
      Princesse d'Etampes (IdF, douaire Morgenes)
      Duchesse de Saulieu (Armoria) et de Dombes (Dauphiné; douaire de Morgennes)
      Baronne d'Ath (Armoria- Flandres)
      Lettre reçue.


  • Erik de la Josseliniére, dit Erikdejosseliniere, et Fitzounette de Dénéré-Penthièvre
      Duc de Corbigny et de Château-Gonthier (Anjou, Fitzounette)
      Seigneur de la Croixille (Anjou, Fitzounette, vassal de ?)
      Présence dans la salle.


  • Vaxilart de la Mirandole


  • Ingeburge von Ahlefeldt-Oldenbourg
      Princesse impériale
      Duchesse d'Auxerre
      Comtesse de Carpentras (Provence impériale)
      Baronne de Saint-Raphaël (Provence impériale)
      Dame de Sainte-Anastasie-sur-Issole & de la Penne-sur-Huveaune (Provence impériale)
      Chevalier de l'Office militaire, dit d'Isenduil, de l'Ordre de l'Etoile d'Aristote (Rome)
      Présence dans la salle.


  • Uruk de Margny-Riddermark
      Prince de Condé (IdF, héritage Coluche)
      Comte de Hainaut (Flandres, héritage Coluche)
      Vicomte de Bourbon-Lancy (héritage Coluche)
      Baron d'Antigny et de Beaune (héritage Coluche)
      Baron de Jussey (Franche-Comté)
      Lettre reçue.


  • Athanase Serwane Damase Basile Maathis


  • Asdrubaelvect de la Louveterie
      Duc d'Amboise (Touraine, douaire Morgwen) et de Luynes (Touraine, douaire Morgwen)
      Vicomte de Sombernon, d'Avallon et de Montbazon (Touraine, douaire Morgwen)
      Baron de Vouvray (Touraine, douaire Morgwen)
      Serment prêté.


  • Saxaltesse et Saxotenor de la Clairière-Chantante


  • Virgile d’Erbamtour, dit Verbam
      Vicomte de Chamilly
      Présence dans la salle.


  • Sorane de Voiturienvenir
      Vicomtesse de Couches
      Dame de Lavau (suzerain : Vaxilart, Saint Fargeau).
      Serment prêté.


  • Jehanne Elissa Raphaëlle de Volpilhat, dite Jehanne_elissa
      Vicomtesse de Cauvisson (Languedoc, héritage Margot)
      Baronne de Malpertuis (héritage Margot, sous tutelle de Polstephie)
      Lettre reçue.


  • Roland Wallère, dit Wolfar
      Baron de Cudot,
      Seigneur de Tillenay (vassal du Baron d'Auxonne)
      Serment prêté.


  • Juliette d'Harles de Lasteyrie
      Baronne de Mervans
      Dame de Meyssac (Limousin; par alliance avec feu Milamber) et d'Etroyes (vassale de Mellecey)
      Lettre reçue.


  • Guilhem_de_Vergy
      Comte de Beaumont-sur-Sarthe (Maine, héritage Kratos71)
      Baron de Saint Verain (héritage Izarra)
      Seigneur d'Auriac (Rouergue, vassal de Calmont-de-Plancatge)
      Lettre reçue.


  • Theognis Montereau


  • Casanier de la Forge d'Antan
      Baron de Lormes
      Lettre reçue.


  • Angelyque et Stam

Eusaias
Chemin faisant entre Bourgogne et « Bourgogne »

Le Balbuzard dans le coche, jouait nerveusement avec ses dés. Il se conduisait à la salle qui accueillait les allégeances et pour ne pas se montrer ignorant il avait potassé les livres héraldiques qu’il possédait à Dijon. Ses doigts se refermèrent sur les dés, les faisant claquer et les rangea dans sa bourse de cuir. Les onyx ducaux se portèrent sur Theudbald, à qui, il avait prestement demandé la présence dans le coche, pour parler… affaire.

Vous savez, Theudbald, je suis, bien des vilains mots… mais pas une chochotte.

Bon visiblement, il ne trouvait pas les mots qu’il fallait. Pourtant Dieu savait que le balbuzard aimait parler, parler, parler…. Parler à n’en plus finir. Mais le sujet, cause de sa fâcherie interne était difficilement abordable. Il réfléchit donc à une autre version.

« Ah, mon brave Bourgogne, il est bon de voir que les Bourguignons ne sont pas que des grattes papier… venant d’Athènes. »

Est-ce que l’image serait assez forte ? Non il en doutait… Il ferma le poing à s’en faire blanchir les phalanges. Comment le dire à son héraut, comment inviter Bourgogne à avoir la même vision que lui. Il sourit.

« Je ferai bien écarteler un ou deux de ses hommes qui se prennent pour des femmes. Histoire de montrer que l’on n’est pas des chochottes ici. Qu’on les porte fièrement.»

Non ça, faut avouer que c’est très nul. En plus le geste de sa main remontant son entre-jambe pour appuyer ce "qu’on porte fièrement" était fort grossier. Puis deux fois chochotte…… Puis, Theudbald lui n’avait jamais été vu avec une dame au bras… Le Duc avala difficilement sa salive avant de se renfoncer dans l’angle opposé au héraut. Le doute s’installa peu à peu, Theudbald était une chochotte ? Grimaçant, le Balbuzard devait effacer se doute odieux, en voyant son intêret pour les choses typiquement masculines

Avez-vous vu la magistrale raclée que l’amicale de Sémur a mis au quillistes Nivernais, lors de la finale de quille en 1455 ?

Et pan, dans les dents du nivernais, mais ça ne l’avançait pas trop sur les questions : « Bourgogne » était il un bougre ? Et allait-il accepter ? Le duc posa son regard le plus sérieux sur Theudbald, il devait lui dire.

« Bourgogne… dois je vraiment embrasser les hommes et donner une accolade aux dames ? Une grimace prend place sur son visage. Car pour ma part, ce n’est en rien virile. De plus embrasser Erik quand on peut côtoyer les fines lèvres d’Ingeb... Il change de nom, sinon le héraut pouvait se fâcher que l’on veuille côtoyer les lèvres de sa suzeraine. …Sorane n’est pas très tentant. Faut être un stupide bougre d'andouille pour accepter ça non ? Puis mince, c'est vrai que la rouquine était elle aussi mieux qu'Erik, niveau gout et couleur. Je sais, vous allez me dire que c’est le code héraldique…. Mais c’est vraiment obligatoire de jouer aux enfants du malin le temps des allégeances ? Non parce que le baiser est signe d’amour et je ne veux pas donner mon amour aux hommes, mais je souhaite le donner aux dames. »

L’abcès était percé, il devait continuer.

« Theudbald, je souhaite, sans fâcher l’hérauderie, donner baiser vassalique aux dames et accolades aux hommes… Non car on est quand même pas des quand-mêmes en Bourgogne ! Les chochottes sont pas d'ici ! »

Et de trois pour "chochotte". Foutu Cassian qui venait lui troubler le langage.
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Theudbald
Chemin faisant entre Bourgogne et « Bourgogne »

Le héraut avait fait la route depuis Mâcon en coche. Il aurait du être présent au Palais des Ducs au moins la veille pour pouvoir préparer la cérémonie.

"Point ne recule, point ne dévie !" s'entendait-il encore beugler à la tête des Coutiliers de Marzy. Le bec de corbin avait cogné et glissé contre le casque du maudit Suisse d'en face. Il avait prit le retour d'épée dans le bras droit.
L'Hydre avait perdu quelques têtes et un autre coutilier nivernais, son sergent Wilhem des Essarts, était sur le carreau, bien plus amoché que lui. Sa fiancée, à Nevers, allait être au désespoir en apprenant la nouvelle.
Aussitôt son bras pansé, il avait pris la route de la capitale, catastrophé qu'il était par son état de santé. Sa poursuivante d'armes ne pouvait pas officer, le Mareschal d'armes devait se trouver entre Bourges et Paris. Il n'avait pas le choix.

Monté dans la voiture du Bourguignon, il s'appuya contre la cloison et ferma les yeux. La longue estafilade qui courait de son coude à l'épaule le faisait atrocement souffrir et il sentait la fièvre monter. Pourvu qu'Ingeburge fut à Dijon pour préparer la cérémonie à sa place. Les nouvelles de l'escarmouche ne devaient pas l'avoir devancer de long temps.


Eusaias a écrit:
Vous savez, Theudbald, je suis, bien des vilains mots… mais pas une chochotte.
« Ah, mon brave Bourgogne, il est bon de voir que les Bourguignons ne sont pas que des grattes papier… venant d’Athènes. »


Theudbald tenta de réfléchir à ce que le duc voulait dire, l'esprit embué. Lui était-ce adressé ? Des gratte-papiers venaient d'Athène ? Ou bien était-ce une métaphore relative à la Toison d'Or et aux mythes grecs ? Il était perdu et ne se souvenait déjà plus de quoi le duc parlait. Il aquiescça simplement.

Eusaias a écrit:
« Je ferai bien écarteler un ou deux de ses hommes qui se prennent pour des femmes. Histoire de montrer que l’on n’est pas des chochottes ici. Qu’on les porte fièrement.»


Il remarqua le geste viril du duc. Les yeux à demi fermés, il tâcha de focaliser néanmoins son attention sur les propos ducaux. Etait-ce un prélude pour un interrogatoire concernant ses droits de Haulte Justice ? Il ne devait quand même pas vouloir l'ennuyer de ses préférences personnelles. Tentait-il de se justifier de certaines rumeurs ? Le héraut se dit qu'il allait se renseigner.

Eusaias a écrit:
Avez-vous vu la magistrale raclée que l’amicale de Sémur a mis au quillistes Nivernais, lors de la finale de quille en 1455 ?


Le duc sautait du coq à l'âne. Ou bien c'était la fièvre qui le faisait délirer. Il se redressa, tentant de reprendre ses esprits.

1455... J'étais en campagne en Occitanye. articula-t-il.

Eusaias a écrit:
« Bourgogne… dois je vraiment embrasser les hommes et donner une accolade aux dames ? Une grimace prend place sur son visage. Car pour ma part, ce n’est en rien virile. De plus embrasser Erik quand on peut côtoyer les fines lèvres d’Ingeb... Il change de nom, sinon le héraut pouvait se fâcher que l’on veuille côtoyer les lèvres de sa suzeraine. …Sorane n’est pas très tentant. Faut être un stupide bougre d'andouille pour accepter ça non ? Puis mince, c'est vrai que la rouquine était elle aussi mieux qu'Erik, niveau gout et couleur. Je sais, vous allez me dire que c’est le code héraldique…. Mais c’est vraiment obligatoire de jouer aux enfants du malin le temps des allégeances ? Non parce que le baiser est signe d’amour et je ne veux pas donner mon amour aux hommes, mais je souhaite le donner aux dames. »

« Theudbald, je souhaite, sans fâcher l’hérauderie, donner baiser vassalique aux dames et accolades aux hommes… Non car on est quand même pas des quand-mêmes en Bourgogne ! Les chochottes sont pas d'ici ! »


Il haussa les épaules, indifférent.

Il s'agit du Baiser de Paix, une coutume ancrée dans notre tradition depuis tellement de siècles... C'est symbole de concorde et de scel aux serments prononcés.
Faites comme vous le voulez. N'octroyez point la paix à vos liges si vous êtes prêt à en assumer les conséquences.
prononça-t-il, espérant que cela fermerait la discussion. Il ne comptait pas débattre de quelconque sujet ce jour.
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Porte-Parole du Conseil Ducal
Ingeburge
Le voyage entre Auxerre et Dijon avait été... curieux et instructif. Toute à son emménagement définitif en Auxerrois, elle avait passé dans le nord du duché des heures plus délicieuses qu'elle ne l'aurait cru. Certes, son départ de Mâcon était un crève-cœur mais entre son périple perpétuel sur les routes bourguignonnes durant ses mandats ducaux et ensuite son escapade touristique vers le sud pour observer la faune consanguine et dégénérée provençale, il y avait bien longtemps qu'elle avait réellement vécu à Mâcon et c'était au final plus le souvenir de ce qu'était la ville où elle avait trouvé refuge que ce que cette cité était désormais qu'elle regretterait tant l'ambiance y était maintenant délétère et que ses propres aspirations, désirs et projets l'attiraient vers Auxerre, irrésistiblement. Le sud bourguignon avait donc été troqué pour le nord, sans état d'âme mais non sans quelque hésitation et elle imaginait qu'elle finirait bien par s'accommoder de ce désagréable voisinage champenois tant Auxerre lui apparaissait comme une enclave préservée et protégée. C'était d'ailleurs pour cette dernière raison que son voyage vers la capitale du Grand Duché d'Occident lui paraissait si curieux car ses terres qu'elle ne connaissait au final que peu commençaient à exercer sur elle leur attractive emprise. Tirant franchement la langue, elle s'était tout de même résolue à se mettre en route et c'est donc dans son lourd coche armorié qu'elle avait pris place afin de rallier le Palais des Grands Ducs de Bourgogne après avoir quitté le confort et la sécurité de son castel urbain. Dans sa voiture, elle étudiait présentement les sentiments qui l'avaient assaillie en quittant son cher Auxerre, candidement surprise de ce qu'elle apprenait sur l'état de son cœur et animée pour la première fois depuis bien longtemps par ce qui ressemblait à de l'optimisme. Ce ressenti naissant avait vu le jour lorsqu'elle avait eu entre les mains la copie de la patente faisant d'elle la dame de l'Auxerrois et il n'avait fait qu'accroître à la faveur de la cérémonie où elle avait octroyé les terres de Cravant et d'Irancy, de son éloignement volontaire mais subi et ensuite de son retour prématuré en Bourgogne marqué donc vers son ascension vers le nord et ses nouvelles découvertes à Auxerre. Instructif donc, et cela ne pouvait que la prévenir un peu plus favorablement qu'elle ne l'était jusque lors pour cette cérémonie d'allégeances à laquelle elle avait tout d'abord rechigné de se rendre. Mais elle le devait car ses devoirs en ce samedi 27 mars seraient doubles, elle s'y rendait tout d'abord pour renouveler ses promesses et assurances envers le duché bourguignon mais elle s'y rendait également au titre de Poursuivante d'Armes de Bourgogne.

Cette pensée lui arracha une petite moue dubitative et elle regarda ses mains, à la recherche de quelques traces montrant ce à quoi elle passait ses jours ces derniers temps : la confection d'armoiries dignes de ce nom et dignes surtout de la Bourgogne afin de confectionner un armorial à l'image de ce duché qu'elle chérissait tant. Travail passionnant s'il en était, elle prenait plaisir à apprendre, à fouiller, à dessiner et à enluminer mais travail ô combien ingrat tant certains se plaisaient à se montrer désagréables ou peu coopératifs voire même les deux. Elle ne comptait plus le nombre d'épîtres envoyées, elle ne comptait plus la somme de vélins froissés, elle ne comptait plus la quantité de pigments, d'or et d'encre utilisés. Peut-être trouverait-elle une remarque à ceux qui n'avaient point daigné lui répondre ou peut-être pas car elle avait un rang à tenir, celui de subalterne d'un officier royal et s'il y avait une personne qu'elle n'avait pas envie de froisser, c'était bien Theudbald de Malhuys tant elle se sentait en ce jour d'humeur légère et tant aussi, hélas, ses relations avec son chef comme elle se plaisait à l'appeler dans les bureaux privés de la Hérauderie de Bourgogne avaient été mouvementées ces derniers temps. Oui, c'était ce qu'il convenait de faire, se montrer une poursuivante docile et pleine de bonne volonté affichée et non pas une poursuivante ombrageuse et susceptible. Ses mains blanches et praticiennes étaient évidemment dépourvues de la moindre tache et les seules couleurs qu'on pouvait y déceler étaient celles des bagues passées à chaque doigt et les stigmates violacés de l'estafilade lui ayant zébré la paume gauche. Deux bijoux y dominaient, le saphir cardinalice qu'elle préféra occulter et le cadeau de Kreuz, reçu en Provence qu'elle ignora ostensiblement, résolue à ce qu'aucun souvenir ne vînt gâcher une journée qui ne serait certainement pas sans surprises, autant donc ne pas commencer soi-même à la dégrader.

Le coche s'immobilisa devant le Palais des Ducs de Bourgogne et tandis que sa suivante s'affairait avec méthode à lui passer sur les épaules sa pelisse fourrée, au dehors s'activaient les Morvandiaux de son escorte portant tabard azur et argent. La portière s'ouvrit et aidée par l'un de ses gardes, elle mit pied à terre et c'est seulement entourée de ses hommes du Morvan qu'elle pénétra dans le castel bien connu. Sans perdre une minute, elle avait désiré se présenter au plus tôt afin de recevoir les directives de
Bourgogne, son petit groupe bifurqua en direction de la salle du trône où seraient reçus les nobles locaux et ceux  – on ne pouvait jamais savoir à l'avance – désireux d'assister à l'événement. A sa grande surprise, elle apprit une fois arrivée que son supérieur n'avait encore été aperçu et que le même constat était valable pour le duc. Cela ne ressemblait nullement à l'Irancyçois et sa réflexion ne s'étira donc pas en longueur, les portes étant manifestements ouvertes, il fallait être en mesure d'accueillir les vassaux de Bourgogne et ce, dans les meilleures conditions possibles. Sans perdre une minute et sans prendre la peine de se dévêtir, l'on vit ainsi la poursuivante aller aux nouvelles et organiser les derniers préparatifs. C'est ainsi qu'elle donna consigne aux domestiques de dresser la table, d'achever la mise en place des sièges, d'amener le pupitre du héraut et d'y adjoindre deux fauteuils, un pour celui-ci et un pour elle. Le trône ducal, lui, faisait partie de l'ameublement habituel, point ne serait donc besoin de le faire amener, et la Duchesse d'Auxerre s'employa ensuite à vérifier que les oriflammes aux couleurs bourguignonnes ou frappées de la Croix de Saint-André étaient accrochées là où il faut et en quantités suffisantes. Il régna durant plusieurs minutes une activité de ruche dans la salle d'apparat du palais et chacun s'affairait diligemment sous l'œil exigeant d'Ingeburge. Cette dernière n'avait peut-être pas le droit de vérifier la validité des serments, elle ne le revendiquait nullement, et ne se sentait de toute façon pas en mesure de le faire mais préparer un lieu en vue d'une grandiose réception, elle en possédait l'expérience. Tout fut enfin à sa place et rafraîchissements salvateurs et mets de choix apportés des cuisines furent finalement déposées sur les tables à tréteaux recouvertes de doubliers immaculés, mettant un point final aux préparatifs.

Reprenant son sac de cuir empli de documents et d'ustensiles, elle se dirigea vers ce que serait sa place durant toute la journée : un siège et une petite table aux côtés mais légèrement en retrait du pupitre de son maître, pupitre lui-même placé à la gauche du trône des Feudataires de Bourgogne. Elle déposa son chargement sur le meuble où elle travaillerait et l'un des Morvandiaux la débarrassa enfin de sa pelisse. D'un geste machinal, elle lissa sa robe de velours noir profond aux manches légèrement évasées laissant apparaître celles moulantes de sa chemise de soie elle-même de couleur sombre. Sur le tassel de taffetas recouvrant ce qui devait être recouvert brillait le bélier de la Toison d'or, le lourd collier de l'ordre reposant sur ses épaules. Le reste de la robe s'épanouissait en une traîne bordée de zibeline sombre et laissait à peine entrevoir sur le devant des chaussures de cuir ouvragé. Sobriété de la coupe mais richesse des étoffes et cette même simplicité se dénotait dans sa coiffure, elle avait ainsi choisi de voir sa chevelure d'ébène divisée en deux tresses qui lui encadraient son visage marmoréen et retombaient sur le haut de ses cuisses. Pour parachever la coiffure, sa couronne de duchesse que l'on venait de lui poser sur la tête.
Ainsi délivrée du poids de son lourd manteau, elle prit place sur le bord de son siège et fouilla dans sa besace; elle occuperait son temps en se consacrant au projet d'armorial. Ses Morvandiaux se placèrent derrière elle, toujours aussi mutiques. Divers vélins furent extraits et elle se mordilla la lèvre, délicatement. Le souci de l'instant étaient les armes d'un certain vicomte et ce qu'elle voyait la laissait perplexe. Quel qu'il fût, le héraut périgourdin qui avait osé commettre ce dessin était un véritable sagouin; elle serait bonne pour refaire ce blason là également, perspective qui loin de l'assombrir l'enchantait au contraire au plus haut point.

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Sorane
En se préparant ce matin, Sorane fut prise de mélancolie. Elle plaça autour de son cou fin, la toison d'or réservée au Duc de Bourgogne, délaissant la sienne qui restait dans son coffret depuis deux mois, mais plus pour longtemps.

Tout change, et heureusement. C'est forte de ces pensées positives, qu'elle passa les lourdes portes de la salle de réception du Palais. Elle constata que les derniers préparatifs se faisaient dans la précipitation inévitable qui précédait tout commencement.
Elle était venu tôt, mais son amie, l'était encore bien plus, déjà installée et plongée dans sa tâche. Elle s'approcha donc et la salua :

"Quelle joie de vous trouver déjà là, Votre Eminence. Comment allez-vous ?
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Eusaias
Visiblement Bourgogne n’avait pas envie d’être loquace et ne souhaitait toucher en rien la cérémonie. Le Balbuzard savait le héraut méticuleux et tatillon sur les traditions. Puis comme l’avait dit Theudbald, s’était un baiser pour la paix, pas un baiser que font les chochottes…. C’était tout de même difficile à accepter de la part du Bourguignon et la seule chose qui allait lui plaire c’était de donner la paix aux femmes aussi. Il sourit bêtement en imaginant les lèvres d’Ingeburge, Sorane, Angelique…

La rouquine Angelique, il l’avait déjà, fortement tenté dans le passé et aimait la placer dans des situations délicates, le baiser vassalique aura donc gout de défi. Sorane, il ne savait pas comment la prendre, parfois agréable, parfois butée comme lui, il l’appréciait, mais le nierait toujours, son baiser aura gout de surprise. La Troisième de ces dames et non pas la moindre était, aux yeux du mauvais, l’une des plus belles femmes du Royaume. Souvent il se perdait dans de licencieuses pensées où la princesse impériale se livrait, corps et âme, sans retenue au sémurois. Dans ses songes libidineux, elle lui susurrait des messes grivoises et polissonnes, d’une voix mourante, pendant qu’il lui montrait la vigueur de sa foi. Pour cela ce baiser aura donc un petit gout de victoire.

Oh il se réjouissait pour pas grand-chose et afin de garder la tête froide et que nul signe physique, surtout au niveau des braies, trahisse son envie de donner la paix à Ingeburge, il sortit une lettre chiffonnée envoyée par celle qui aurait dû être là en ce jour. Ses doigts caressèrent le papier scellé de la marque d’Aléanore. Il devinait déjà, les écrits… Des mots assassins, tortionnaires, juste pour le pousser un peu plus vers la mort. Pourquoi ne comprenait elle pas ses sentiments pour elle ? Pourquoi souhaitait-elle sa mort ? Pourquoi aimait-elle le voir souffrir de 1000 maux ? Les doigts brisèrent la cire et il déplia le papier :


Citation:

A Eusaias, vingt-cinquième Duc de la Grande Bourgogne.
A toi,

Le bon jour,

J’espère que tu ne te portes pas trop bien et que le Très-Haut et Aristote ne font pas trop cas de ta personne.

Comment vont les enfants ? Alycianne a-t-elle grandi ? As-tu vu ses progrès en ce qui concerne la révérence ? Sa nouvelle robe est belle, n’est ce pas ? Et Cassian ? Veut-il toujours être chevalier ? S’entraine-t-il bien pour se battre comme il faut ?

J’allais oublier... Mes félicitations pour ton accession au trône ducal.

Faict ce 25ème jour de mars de l'an de pâques mil quatre cent cinquante huit à Concèze.

Aléanore Jagellon Alterac,
Damoiselle de Concèze.


NB : N’oublie pas d’acheter de nouvelles tenues aux enfants ! On grandit si vite à cet âge-là …




Les mots étaient bien moins rudes, s’était elle assagie avec le temps ? Un sourire prit forme, relayant en même temps Ingeburge en troisième position, après Aléanore et sa confidente. Le coche s’arrêta devant les portes et le Balbuzard s’élança à travers les portes de la salle dans un tonitruant :

LE BONJOUR !
_________________
Della
J'avais reçu la veille le courrier de ma Béatrice, me demandant de venir porter son allégeance au Mauvais. Ceci n'était en rien une corvée, bien au contraire, c'était un devoir dont j'allais m'acquitter avec grand plaisir.
C'est que dorénavant, ayant un Intendant sur les terres de Beaumont, et ne voulant pas paraître à ce brave homme qui était aussi mon cousin, une espèce de belle-mère, j'avais du temps libre.
Quel merveilleux passe-temps que d'assister une journée entière aux allégeances.
Les dames, pour ce jour, rivalisaient de tenues et de coiffures extraordinaires voire extravagantes, les bijoux les plus clinquants étaient de sortie et les parfums les plus lourds formaient un air à la limite du respirable.
Oui, cela valait le coup d'y aller.

Représentant ma chère suzeraine, je m'habillai de bleu, son bleu, pas n'importe lequel, celui du Lauragais.
Robe simple mais élégante, cheveux attachés et correctement relevés en un filet blanc également, le collier de perles maternel, cela suffirait.

Fin prête de bon matin, arrivée assez tôt, le coche me déposa devant le Palais des Ducs.
J'engageais le cocher à profiter de sa journée, je ne pensais pas repartir avant la fin de la cérémonie.

J'étais au tournant du couloir lorsque je vis la silhouette ducale se précipiter dans la salle du Trône, en ouvrir les portes à la volée et lancer un "Bonjour" tonitruant.
Cela me fit sourire...Eusaias était sans conteste à bien des égards, remarquable.

A mon tour, j'entrai.

Le premier à saluer était le Duc, évidemment.
Révérence, sourire courtois.

Votre Grâce, le bonjour vous va.

La deuxième serait Ingeburge, cela allait de soi.
Révérence, sourire courtois, bis.

Votre Eminence, bonjour à vous.

La suivante serait Sorane.
Révérence, sourire courtois, ter.

Vicomtesse, bonjour.

Et ce serait tout !
Haha, l'avantage d'arriver tôt...c'est qu'il n'y avait pas encore beaucoup de monde à saluer.

Je pris place enfin, tenant en ma sacoche de cuir, le parchemin envoyé par Béatrice.

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*** Fan de "pas de prépa au RP" ***
Angelyque
La Baronne avait pris le temps de se préparer afin de se rendre à la cérémonie d'allégeances. Elle avait hésité longuement auparavant, le Duc étant un personnage hors du commun, elle avait même failli renoncer un instant et envoyer au hérault une missive en bonne et dû forme, pretextant une migraine, puis avait changé d'avis, jamais elle ne s'était dérobée, cette allégeance elle la ferait en personne, comme cela avait toujours été le cas, après tout que risquait-elle? une accolade du Duc? elle s'en remettrait.Non, elle craignait bien plus pour sa vertu lorsque d'aventure elle se retrouvait seule dans son bureau...mais elle s'en était toujours plus ou moins tirée...elle avait donc revêtu une robe des plus classiques, avec un décolleté carré qui ne devoilerait rien de plus que ne l'autorisait la bienséance, elle avait fait torsader ses cheveux, s'était pincé les joues pour leur donner un peu de couleur puis avait pris la route en direction de Dijon...

Une fois arrivée sur place, elle se fit annoncer par un garde et pénétra dans la salle de réception, que de souvenirs!! elle se rémémora toutes les allégeances qu'elle avait déjà prétées ici! chacune d'entre elles avait été différente, mais jamais elle n'était entrée dans cette salle aussi troublée....

Elle susauta en entendant le Duc tonitruer dans la salle...il avait l'air en forme le bougre!!

Elle inspira un bon coup et entra à sa suite en souriant, elle salua le Duc, la Duchesse d'Auxerre, la Vicomtesse de Couches et la dame de Railly et prit place près du trône ducal, attendant d'être appelée...

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Theudbald
Le héraut entra lentement, à pas comptés, la démarche mal assurée des soirs tardifs au sortir de l'auberge où les coutiliers avaient leurs habitudes à Nevers. Il chercha du regard la duchesse sortante Sorane, le Grand Maître de l'Ordre de la Toison d'Or, et surtout la Poursuivante d'armes de Bourgogne.

La cérémonie devait commencer par la passation symbolique du collier de la Toison d'Or de la duchesse sortante en faveur du nouveau duc. Ensuite commencerait l'interminable procession d'allégeants qui durerait jusqu'au soir.

Le héraut se sentit défaillir. Il ne tiendrait pas jusqu'au soir. Il se dirigea directement vers le Trône, dédaigna son pupitre et tomba sur son siège en retrait à gauche de la place ducale. Un valet d'armes vint s'enquérir de son état. La tête de cadavre qu'il arborait devait en alarmer plus d'un.
Il leva les yeux vers le commis en bleu héraldique et lui demanda :


Un verre de rouquin auxerrois, avant que l'énergie ne me fasse défaut.
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Porte-Parole du Conseil Ducal
Poupounet
Oh elle n'avait pas besoin d'y aller en somme mais il faut donner l'exemple voyez vous. Comment dire aux gens venez aux messes tous les dimanches surtout aux conseillers si l'église n'assiste pas aux cérémonies officielles de la Bourgogne, et les allégeance dans le genre officiel. Elle avait aussi un autre rôle et pas des moindre, celui de surveiller Eusaias. Elle le connaissait bien le bougre et se doutait de ce qui se passait dans sa petite tête de mâle. Décidément la pénitence risquait de s'allonger de plus en plus pour l'homme. Mais elle ne lâcherait rien, il lui avait fait des promesses et il les tiendrait. Tout duc qu'il était, il était avant tout son ami, oui, on sait elle n'a que de mauvaises fréquentations l'évêque. D'ailleurs ça lui faisait penser qu'elle devrait préparer la pénitence de Théognis aussi.

Elle était dans un état d'esprit serein. Elle prit son temps pour se préparer, choisissant une robe simple mais de belle facture, elle attacha ses cheveux comme à l'accoutumée grâce à un ruban serti de perles. Elle choisit des bijoux simple des perles feraient l'affaire, sans oublier de porter sa médaille d'évêque et sa bague, elle ne la quittait jamais, même pour dormir. Un dernier regard dans le miroir et hop direction Dijon et la salle des allégeances.

Plusieurs personnes étaient déjà là, elle les connaissaient toutes plus ou moins bien, mais les appréciaient pour différentes raisons, même si des fois elle n'était pas d'accord avec leurs idées et positions. Poup s'avança pour saluer Sorane, SE Ingeburge, Della, la Baronne Angelyque, et s'avança vers le héraut.


Vous devriez vous reposer un peu. La nuit a été rude, personne n'osera vous dire quoi que ce soit.

Elle se décida à aller saluer le Duc. Non elle ne lui fit pas de révérence, manquerait plus que ça, elle savait qu'il irait jeter un coup d'œil dans son décolleté. Elle le fixa, elle aimait le provoquer aussi, lui obéissant rarement malgré certaines de ses demandes ou selon la bienséance. Elle lui décrocha son plus beau sourire.

Oh Votre Grâce, je ne vous avait point vu, bien le bonjour. J'espère que vous êtes en forme pour cette longue journée.

Et surtout n'oublie pas que je te surveille, tu risque d'avoir une drôle de surprise si tu t'égare, tu me connais je mets toujours mes menaces à exécution.
Theudbald
Vous devriez vous reposer un peu. La nuit a été rude, personne n'osera vous dire quoi que ce soit.

Theudbald esquissa un pâle sourire.

Personne n'osera dire quoi que ce soit, hormis le Riche Duc, ses vassaux et aussi son suzerain.

Le verre de vin arriva et il le lampa de bon coeur, espérant qu'il calme la douleur et qu'il voit ses forces régénérées de manière toute relative par le sucre.
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Porte-Parole du Conseil Ducal
Ingeburge
Etait-ce le sinople qui lui causait tant de soucis? Ou était-ce bien l'or? Celui-ci manquait de flamboyance et de tenue, quant au sinople, pas assez soutenu. Et puis, en s'attardant sur les meubles, elle ne put que constater le peu de soin qui avait été pris pour dessiner les coquilles d'argent. Décidément, ce blason serait à refaire, pièce par pièce, nuance par nuance et elle chiffrait, au jugé, à deux heures de travail le temps nécessaire pour arriver à un résultat correct. Un vague sourire étira ses lèvres au doux incarnat, des heures, elle en aurait à revendre aujourd'hui et avec un peu de chance et de concentration, il lui serait possible de clore le cas de trois ou quatre armoiries problématiques. Satisfaite de cette journée de délices qui serait la sienne, elle s'apprêtait à préparer son matériel quand une voix bien connue la tira de son ravissement. Fort heureusement, celle, car il s'agissait d'une femme, qui était venue la déranger était la toute nouvelle suzeraine de Couches. Avec un air joyeux non feint, de cet air qu'elle ne réservait qu'à sa famille et à ses proches amis, elle salua donc Sorane :
— Le bonjour, Vicomtesse, c'est un plaisir que de vous revoir... vous êtes réellement rayonnante.
A la question posée, elle put répondre en toute sincérité :
— Ma foi, fort bien, merci.
Même si... même si, et cela n'était un mystère pour personne, elle aurait préféré que ce soit Sorane qui s'assît à nouveau sur le trône ducal de Bourgogne. De son sentiment, elle ne fit nullement mention, elle ne désirait point heurter son amie et de toute façon, elle n'aurait eu guère le temps de poursuivre plus avant car le Duc de Bourgogne lança un bonjour vigoureux destiné sans nul doute à une assemblée fournie. Las, la salle d'apparat était, à l'exception de la présence des valets et de la Vicomtesse de Couches et de la duchesse d'Auxerre, vide.

Education noble et rigoureuse oblige, Ingeburge se leva légèrement de son siège mais elle garda néanmoins le silence, le duc étant de toute façon trop loin d'elle et elle n'avait nulle envie, pour sa part, se mettre à élever la voix sans aucune raison valable. D'autres personnes firent leur apparition à la suite d'Eusaias et gardant son attitude mutique, elle les salua toutes – Della, Angélyque, Poupounet – d'un signe cordial de la tête. Celui à qui elle aurait bien adressé la parole, c'était Theudbald, car il s'agissait de son homme, il s'agissait de son maître et que ces liens particuliers existant entre lui et elle le commandaient. Et elle eut d'ailleurs une raison de plus de vouloir aller s'entretenir avec lui, depuis son propre retour en Bourgogne, elle n'avait guère eu le loisir de pouvoir lui parler, ne l'ayant au final que croisé et puis... Ce qu'elle vit brisa net son élan, ses yeux ne pouvant se détacher du bras blessé de Theudbald et lorsqu'elle quitta le membre abîmé, ce fut pour noter la pâleur de son visage. Elle avait appris par la seule rumeur publique que des combats avaient eu lieu à Mâcon — elle avait été bien inspirée d'avoir avancé son déménagement – et elle était à mille lieues d'imaginer que le désormais Capitaine de Marzy avait pu être touché en cette occasion. Visiblement, elle aurait dû en concevoir quelque alarme car l'ancien routier était bel et bien diminué. Mortifiée, elle se déclara in petto bien piètre suzeraine et ce qualificatif dont elle se gratifiait présentement devait déjà être celui de son vassal tant celui-ci la battait froid.

Certes, ce n'était pas la première fois que rencontrant Theudbald en public elle remarquait cette réserve qu'il lui faisait généreusement bénéficier et elle ne pouvait toujours s'expliquer les raisons. Elle n'attendait pas de lui à ce qu'il soit toujours après elle – elle ne l'aurait guère supporté – mais son comportement ne laissait pas de l'étonner. Pour autant, là, l'une des raisons de cette froideur était aux yeux de la Prinzessin fort claire et elle était bien décidée à faire amende honorable. Le héraut s'était lourdement assis dans le fauteuil qu'elle avait fait placer à son attention et lançait quelque consigne à un valet empressé.
Ingeburge indiqua à Sorane :

— Veuillez je vous prie excuse mon départ, mais je dois m'enquérir des nouvelles de Bourgogne. Nous aurons, je l'espère vivement, l'occasion de nous revoir aujourd'hui.
Un petit sourire contrit fut adressé à l'Autunoise et Ingeburge franchit la courte distance qui la séparait de Theudbald. Il fallait bien qu'ils parlassent, ne serait-ce pour qu'elle sache ce qu'il lui était advenu et c'est non sans anxiété qu'elle alla jusqu'à lui.

Succédant au valet qui venait de servir le héraut, elle se planta devant ce dernier, persuadée d'être en partie responsable du refus de son vassal de lui parler mais bien décidée à ce qu'il en fut autrement. Faisant donc taire ce qu'elle avait sur le cœur, elle déclara, faisant usage de son ironie coutumière :

— J'ose espérer que vous avez cogné fort car je serai fort marrie, tant pour vous que pour moi, que cela ne fût point le cas. Pour le reste, je me réjouis de vous savoir en vie car j'aurais été assurément fâchée de devoir déposer une plainte héraldique à votre encontre pour abandon manifeste de votre si aimable suzeraine et donc manquement de votre part des plus criants.

Relecture, pfffff
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Olivier1er
Le Grand Maitre entrait dans la Salle avec sa Toison d'Argent autours du cou. Il avait veillé qu'elle soit rutilante et brillante de tous ses éclats.

Il entra dans la salle du trone et d'un rapide coup d'oeil a droite et à gauche il vit l'essentiel de la scene.

La Cardinal en train de converser avec un Bourgogne quelque peu...eventé.. qui semblait avoir bu un verre de vin aigre. Une Vicomtesse de Couches, qui se remettait visiblement des siennes... Tiens.. il n'avait pas recus de carton l'informant de la liberation de son amie...remarque, il n'était pas non plus aller prendre de ses nouvelles...alors qu'il savait que cela devait etre ces jours ci.


La Baronne Angelyque était là...Toujours élegante...sensuelle...un regard toujours mi mutin, mi friponne...ah la la la...Il enviait son ami Stam, mais en cachette...

Le Duc Eusaias était là aussi. Que de chemin il avait parcourut... C'est un homme volontaire et decidé, certain diront borné - mais c'est des mauvaises langues.

Della était là également, elle officiait en sa qualité de porte parole.

Sur le Seuil de la Salle du trone, il était là pensif a jouer avec le pendentif representant la toison qui reposait sur sa poitrine. Il contemplait la Bourgogne d'aujourd'hui. Ses pensées lui faisaient afficher un sourire franc et charmeur. Il se decida a avancer et saluer tous ce beau monde.


- Bonjour votre Eminence
dit il en prenant delicatement la main d'Ingeburge et en embrassant la bague. J'espere que votre Eminence se porte bien dit il avec un sourire et que l'impatience que je devine à disposer de la formule heraldique de mes armes ne lui tourne pas la plume dans le sens contraire du levé du soleil. Je m'en voudrais profondement d'etre la cause de taches sur des mains si gracieuses et si delicates.

- Bonjour Mon Cher Theudbald, vous avez un petite Mine ce jourd'hui !
Il regarde l'etiquette de la Bouteille...pourtant, c'est du bon vin de Bourgogne que vous buvez !
Il frappe dans ses mains pour attirer l'attention d'un valet. Apportez une autre bouteille au heraut de Bourgogne, celle ci doit etre eventée !

Apres avoir salué son ami et l'avoir gratifié d'un sourire, il poussa jusqu'a Sorane qu'il embrassa sur les Joues.


- Chere Vicomtesse ! Vous semblez radieuse ! Vous liberer du poid de cette toison d'Or de fonction doit vous rejouir !, mais n'oublie pas ma chere, tu es toi meme toison d'Or...ton fardeau ne change pas.

Il se penche pour lui embrasser les mains qu'il avait jointe dans les siennes et lui murmure
, toutes mes felicitations pour ta liberation... Un garcon ? une fille ?

Voyant le sourire de son amie, il comprit qu'elle ne souhaitait pas en parler icelieu.

Il poursuivit jusqu'au trone Ducal, mais salua au passage la Baronne Angelyque en l'embrassant sur les joues.

- Baronne ! cette robe vous va a ravir ! ce decolleté est à damner un Stam pour l'eternité...

puis regardant Angelyque dans les yeux et avec un sourire aux levres, il ajouta

le veinard !


Puis Il fit face au nouveau Duc.

- Votre Grace, permettez que je vous presente toutes mes félicitations pour votre Election ! Aristote est bien inspiré pour avoir guider les Bourguignons a elire un Duc a poigne de votre Trempe. Et Mes hommages respectueux en ma qualité de Grand Maitre de l'Ordre de la Toison d'Or.


Puis se tournant vers dame Della


- Dame Porte porole, mes salutations.

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Sorane
Sorane était près de son amie, toujours aussi passionnée et impliquée dans tout ce qu'elle entreprenait, quand le Duc fit une entrée tonitruante !
Sorane ne put s'empêcher de marmonner entre ses lèvres, à l'intention de son amie :

"Notre Duc semble en forme, toujours égal à lui-même, tout en gueule, mais pour le reste, tout n'est que vacuité !"

La Dame de Railly suivait de près le Duc et vint les saluer toutes deux. Sorane lui adressa un sourire et lui souhaita également une bonne journée.

Puis ce fut le tour de ses amies, Angelyque et Aliénor, qu'elle salua avec chaleur.

L'arrivée du Héraut fit l'effet d'une averse glacée sur l'assemblée, toutes les discussions cessèrent. Sorane vit avec un pincement de coeur, le téméraire "Bourgogne" qui peinait à rejoindre sa place, téméraire car malgré ses blessures reçues la veille contre une horde de brigands, il venait tout de même faire son devoir de Héraut. Sorane lui laissa le temps de s'installer et surtout le temps à son amie, poursuiveuse d'armes et suzeraine, de prendre des nouvelles de son maître-vassal.

Le Grand Maitre de la Toison fit son arrivée et vint s'entretenir avec elle, alors qu'elle se rapprochait du trône pour être prête lorsque la cérémonie débuterait.
A son allusion sur la toison d'or, elle lui rétorqua sur un ton plaisantin :

"Me réjouir, certes non ! La Couronne de Bourgogne m'épargnait d'avoir à dompter mes cheveux si rebelles, je n'aurais pas été contre la conserver encore un peu ! Et oui, ma toison attend dans son coffret que je ne lui sois plus infidèle !"

Mais, l'amusement laissa place à la contrariété quand Olivier la félicita. Deux éclairs durs et verts plongèrent dans le regard du Grand Maitre et les deux mots "Une fille" jaillirent dans un murmure à peine perceptible, de ses lèvres serrées, se promettant de rappeler à l'ordre certains de ses amis, afin qu'il ne mette pas en péril la réputation et la vie de son petit trésor, qu'elle de doive pas payer toute sa vie le péché de sa mère.

Elle ajouta plus haut, d'une voix forte, facilement audible aux alentours, sans pour autant trop forcer.

"C'est une petite fille que le Très-haut a placé sur ma route et que j'ai recueillie, elle avait été abandonnée et allait être placée dans un orphelinat. Je l'ai trouvée, sa petite main a attrapé mon doigt... et mon coeur... et n'a plus voulu lâcher !"

Pendant que le Grand Maitre poursuivait les salutations, Sorane se rapprocha du Duc et du héraut. Elle salua "Bourgogne" par un grand sourire, sans s'attarder avec les souhaits de rétablissement, le pauvre était déjà suffisamment sollicité. Elle préféra ne pas en rajouter pour l'obliger à répondre encore. Elle alla juste se placer près du trône.

Elle ne put s'empêcher d'entendre les compliments du Grand Maitre au Duc et elle eut le plus grand mal à ne pas en rire, au point de s'en mordre les lèvres.

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