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Info:
La Rose noire à partir de l'arrivée de Rouquine et Emilla. (681)

[RP] Maison close de la rose noire

Nicolas.df
--La_Dame_Rouge a écrit:
[ Rp intemporel ouvert à toutes les plumes créatives, catins et clients. Le gardien des lieux se trouve à la porte et confisque les armes éventuelles (en la personne de Geoffroi ou Baudouin) , merci d'en tenir compte dans vos RP et d'attendre qu'il accorde ou pas le passage à votre pantin. Le déroulement s'effectue en phases "nuit" où le bordel est ouvert aux clients et en phase "jour" où seul la vie et les déboires des résidents sont mis en scène, veillez à bien lire les post précédant avant de faire entrer un personnage, histoire de savoir si le moment rp est propice. Pour vous aider à mieux cerner les lieux voici un plan du rez-de-chaussée et de l'étage . Tout propos cru, vulgaire et incohérent est proscrit et sera modéré, faites preuve de subtilité dans le verbe pour faire vivre la maison . Les petites demandes pour ce rp :

- Pour plus de compréhension et de lisibilité, merci de notifier les lieux où se trouvent vos personnages au début de vos posts, entre crochet par exemple.
- La_dame_rouge est le Maitre du Jeu, il est interdit de la faire jouer.
- pour jouer un(e) prostitué(e), ou tout autre rôle permanent autre que client(e): écrivez à La_dame_rouge , sans quoi votre rôle ne sera pas accepté.
.


[PREFACE]

Depuis quelques temps les nuits de la ville étaient d'un calme exemplaire. A la vêprée, les habitants se hâtaient d'aller se détendre en taverne, de rejoindre leur famille et ce depuis que le monde est monde, laissant l'ambiance paisible. Mais toute chose est à double tranchant. Ladite ville n'abritait pas que des maison peuplées de rires d'enfants, de disputes de couples, de repos apres labeur et de nones en prière. Dans un quartier retiré aux abords du fleuve, s'animait la nuit une maison d'un tout autre type... La maison close de la rose noire, aussi discrète que fréquentée, aussi puissante que controversée.

Une porte imposante, gardée par un homme. Nulle inscription, nulle indication; pour s'y rendre il fallait connaitre et écouter les messes basses autour d'un verre d'hypocras . En son sein s'activait une poignée de femme et d'hommes, menés en main de maître par une dame en Rouge au timbre claquant. L'établissement n'était pas de ceux que l'on pouvait trouver dans les bas fonds de la cour des miracles, avec cette fâcheuse tendance aux tâches trop vites achevées... Sur un étage, la bâtisse était vaste. Le premier étant réservé aux chambres et à une petite pièce possédant deux grand baquet d'eau, toute l'agitation ambiante venait du rez-de-chaussé que se partageaient le grand salon et son comptoir, les cuisines, le bureau de la maquerelle, et l'antichambre du gardien. Une main de velours dans un gant de fer, ainsi pouvait-on parler de la mère maquerelle que l'on voyait peu, la Rouge. En son toit, chacun l'appelait La Dame, et personne n'osait trop aller a contresens de ses idées. Non qu'elle était crainte plus que de raison, elle avait souvent fait preuve de bonté, prenant sous son aile des femmes au passé trouble et leur offrant une vie des plus aisée en ses lieux, mais peut être de par son âge incertain, sa bourse généreuse ou ses principes bien arrêtés sur ce que l'on pouvait et devait faire dans son établissement... Elle avait aussi une tout autre vie le jour, connue de tous et qui était bien loin de celle qu'elle vivait à la nuit tombée. Ainsi donc comme il fût dit, chaque chose est a double tranchant.

Les clients qui s'aventuraient dans la petite communauté de la rose noire, déboursaient des sommes folles pour se payer les services des plus belles filles de petite vertu qu'on pouvait voir aux alentours. Pour quelques heures à s'enivrer dans les parfums de ces créatures nocturnes, les plus grands noms des duchés alentours déliaient les bourses sans rechigner, sachant que les langues elles ne se délieraient pas hors de la maison. Tel était le premier principe que la dame faisait appliquer à ses subordonnés: "tout ce qui se passe ou se dit icelieu, ne doit en aucun cas en sortir, il en va de la réputation des la maison et du respect de nos clients". Ainsi des personnes plus moins fortunées ou influentes passaient la porte sans craindre de s'entendre être le sujet des ragots du village au petit matin... Et finalement, le silence était rondement payé.

La dame considérait secrètement ses "filles" avec tendresse, bien qu'elle n'en laissât jamais rien paraître. Lorsque l'une d'elle dérogeait aux règles de la maison, ce n'était jamais elle qui s'occupait de leur correction, malgré son air froid elle n'en avait pas le coeur d'autant que la sentence était des plus rude... Un petit marquage au fer rouge sur la fesse gauche du sigle de la rose noire... Les filles ayant toutes fauté une fois, les plus beaux séants de la ville portaient la marque de leur appartenance. Au troisième passage au fer, helas, la dame se séparait de la fautive. .. Dans sa vie diurne et si tant est qu'il n'était pas en pension, elle agissait de la même façon avec son fils, qui jouissait d'une autorité maternelle plutôt laxiste sauf pour son éducation et sa culture, à qui elle imposait d'exceller, d'étudier avec elle quotidiennement quelques heures et d'aller à l'église régulièrement. Son plus grand défaut était sans doute sa tendance a débourser de trop pour diverses choses, dont la plus frappante était l'habillement. Son commerce marchant plus que bien, le plaisir était aux petites folies. Elle mettait à la disposition de ses filles les plus belles tenues, coupées dans les plus fines et douces étoffes. La rumeur voulait qu'elles arrivent directement des travailleuses de la cour et de certains ateliers bourguignons bien connus. En découlait le second principe de la Rose noire: " Chaque client doit être accueilli dans le plus irréprochable des appareils, qu'il soit simple ou non, hygiène et tenue impeccable de mise". Ses filles avaient tous les soirs leur argent de la journée, gagné à la sueur de leur corps, qu'elle entassaient souvent dans un recoin de leur chambre. Le Tres-haut savait combien elles étaient grassement payées et ne manquaient de rien, aussi la rigueur de la maison était le cadet de leur soucis.

La maisonnée abritait plusieurs chambres colorées et chichement décorées. Devant chaque porte une petite veilleuse ornée d'une bougie renseignait sur l'occupation des chambrées: la veilleuse allumée indiquait que celle ci était occupé, le contraire indiquait que l'endroit était libre... Ainsi qu'un grand salon d'accueil ou les prostituées allaient et venaient, chahutant dans les plus légères tenues, se toisant les unes les autres pour avoir le client indécis les premières... Tout ce joyeux raffut intérieur ne parvenait pas au dehors, et quand bien même il y parviendrait nul voisin indisposé hors l'enceinte.... L'entrée était surveillée par un gardien, qui avait déja exercé dans de tout autres types de lieux mais pour le même genre de tâche. Surveiller, filtrer les clients, laisser entrer ou refuser, telles étaient ses occupations. Il connaissait toutes les filles de la maisonnées et leurs attraits; et jamais au grand jamais n'avait osé s'y laisser perdre. Il avait bien sa petite favorite mais... S'il tenait à sa paye, il ne devait se concentrer que sur la sécurité et la fréquentation de l'endroit; c'était ce qu'exigeait La Dame. Avec le temps il avait appris à reconnaitre les habitués et a se faire une idée de leur personnalité. Celui ci angoissé, c'est un nouveau, il est nerveux... Celui là, il a des poulaines rappées, sa richesse n'est que poudre aux yeux, surement un gagnant du soir au ramponneau qui a envie de se payer une nuit de bon temps... Tiens celui ci est bien imbibé..Il va cuver son vin dehors. Aucun détail ne lui échappait, et il se réservait le droit de laisser à la porte les têtes qui ne lui revenaient pas.

A son ouverture, la maison close avait fait grand bruit, laissant parler les langues les plus outrées, qui ne voyaient pas ce lieu de débauche comme elles disaient, se faire une place dans leur ville. Il y avait toujours des personnes profondément obtues, qui se plaisaient à cracher leur venin sur ce que, secrètement elle rêveraient avoir le courage de faire. Au marché du matin, La Dame entendait bien les messes basses dans son dos : "Tu as vu, c'est la mère maquerelle du bordel d'en face... Et elle ose aller à l'église tous les dimanches...". La rouge souriait à ces dires, mais n'y répondait jamais. Elle estimait rendre un service public en laissant ses portes ouvertes la nuit pour laisser s'y déverser et défouler l'agressivité et les pulsions des hommes qui parfois faute de quoi pouvaient se rabattre sur les jeunes filles de ces commères dans une ruelle sombre et déserte... Les maisons closes existaient depuis la nuit des temps, et il y en avait de très connues dans des villes pas si lointaines. Certaines mêmes tenues par des moines, en toute légalité. La dame avait atteint l'âge de raison, et se plaisait à croire au pouvoir du silence et de l'ignorance sur les plus virulents opposants et puis; il fallait bien de tout pour faire cette vie. Ainsi s'activait ce soir là la petite communauté de la Rose Noire, telle une famille unie par des règles de vie strictes et précises ainsi que les moeurs les plus étonnantes et dérangeantes.



Il avait longuement réfléchi. Enfin longuement... il avait réfléchi, disons. Et pourtant, avant même de commencer, il savait quelle allait être sa conclusion. Lui, dans les ordres ? L'idée était risible. Certes, il l'avait caressée durant des moments de détresse extrême, mais la vie d'un moine ou d'un prêtre n'était pas faite pour lui. Pas nécessairement à cause de la chasteté, même si le jeune Italien ne pouvait pas prétendre que cette contrainte lui était indifférente. La pauvreté, en revanche... non, il était riche, menait une vie confortable, et cela lui convenait parfaitement.

Puisqu'il était établi qu'il ne renoncerait pas à la chair, goûter un peu à cette dernière semblait un bon moyen de se changer les idées. Et pourtant, il n'avait pas le coeur à séduire. Lui qui aimait par-dessus tout gagner les faveurs des dames éprouvait maintenant vis à vis d'une telle entreprise un dégoût profond. Faire le coq auprès d'une poule quelconque, alors qu'il était incertain quant au sort de sa femme depuis plus d'un mois ? Hors de question, il avait une fierté et un honneur, les heures sombres qu'il traversait n'y changeaient rien. La luxure sans adultère, un dilemme insoluble, dirait-on. Eh non. Grâce à Dieu, qui avait pourvu l'humanité de bordels, les honnêtes bourgeois pouvaient aller se délasser sans faire d'infidélités. Loué soit Son nom.

Autour d'un verre dans une auberge de la haute, il avait obtenu l'adresse d'un établissement répondant à ses critères. Discret et distingué. L'endroit était, disait-on, tenu solidement par une matrone des plus efficaces, et les filles avait la réputation d'être heureuses de leur sort, au moins autant que faire se peut dans leur situation. C'est ce qu'il lui fallait. Un soir donc, après une journée où sa nouvelle journaliste avait une fois de plus déchaîné sous son crâne des pensées coupables impliquant notamment sa badine, il se couvrit d'une capuche et se mit en route pour le fameux refuge. Il fut d'abord étonné par le quartier tout à fait huppé dans lequel celui-ci se trouvait, avant de se faire la réflexion qu'un bordel respectable aurait difficilement prospéré dans la vermine des Miracles. Le gardien était à l'avenant, plutôt bien vêtu pour sa profession.


Le bonsoir, mon brave. On m'a dit grand bien de cette maison, et j'aimerais m'y changer les idées contre une somme confortable.

Se doutant bien que les critères d'entrée étaient à la hauteur du standing affiché, il rabattit sa capuche et écarta les pans de sa cape, pour dévoiler ses riches atours ainsi qu'une bourse rebondie à sa ceinture.
--Rosadeiventi


Premières lueurs du jour dans une mansarde chichement parée de couleurs mauve et rouge, embaumant l'opium et la féminité.
Un corps parfait et totalement nu couché sur des draps pourpres se délecte avec gourmandise de la chaleur naissante.
La Bella s'étire alors telle une chatte en ouvrant un œil noisette. Sa longue chevelure de jais ne recouvrant qu'à peine ses courbes insolentes et satinées.
La nuit a été longue, sauvage, torride et sa bouche garde encore le goût de son ancien amant. Elle passe alors un bout de langue rose sur ses lèvres et affiche un sourire coquin en repensant à cette union moite et esquise.
La Rosa dei Venti, la Rose des vents comme on la surnomme ici, aime son métier et ne se lasse jamais des plaisirs nouveaux qu'elle découvre chaque nuit dans de nouveaux bras masculins. Bien sûr quelques fois la marchandise laisse à désirer et le savoir-faire semble inexistant mais elle se plait à être l'objet du désir, la reine obsédante de la luxure.

Dans un mouvement du bassin elle se redresse et caresse délicatement sa parure sombre, son trésor tant adulé par tous ces hommes qui se succèdent dans sa couche. Elle est belle, elle est captivante, elle est pulpeuse et elle le sait! La matrone : la Rouge la prise en affection et la considère comme l'un de ses meilleurs éléments et elle ne s'y trompe pas, la Rosa dei venti excelle dans l'art de l'amour charnel.
Enfilant seulement un linge transparent rouge profond, ouvert généreusement sur sa poitrine ferme et ronde, la Bella les gambettes nues descend dans le grand salon...

La maison close de la Rose noire est loin d'être un lupanar vulgaire et de bas-quartier. La Rouge dont le savoir-vivre n'est plus à démontrer recrute ses filles avec minutie et rigueur. Car les atouts physiques sont une priorité mais une tête bien remplie aussi. Ses filles doivent savoir parler en public, être gracieuses et sensuelles sans tomber dans l'excès de la vulgarité. Tout un un art que beaucoup de catins ne savent pas exercer préférant simplement ouvrir les jambes pour que besogne se fasse...
Sans parler des sommes généreuses versées et des cadeaux hors de prix reçus. Alors pourquoi l''Italienne aurait-elle refusé cette offre? De petite naissance elle n'était destinée qu'à servir les hauts rangs... Quitte à servir autant le faire avec envie et salaire à la clef. Puis son corps de toute beauté ne pouvait de toute évidence être caché derrière des couches de tissus et touché par un seul homme.

Le grand salon était un endroit intime caché par d'épais rideaux où les grands canapés prenaient place pour accueillir les futurs clients. Un lieu de rencontre, de jeux mais souvent sages pour laisser la lubricité prendre forme dans les chambres destinées à cet effet.
La Rosa dei venti s'approche, féline et désabusée des autres filles qui rient et qui chahutent en attendant l'ouverture.
Elle n'aime pas se mélanger à toutes ces catins qui veulent souvent lui voler le meilleur morceau. D'ailleurs elles le lui rendent bien et l'Italienne est souvent seule, pour son plus grand plaisir. Jalouses! Oui elles le sont! De cette créature nocturne au goût unique.
Sans leur prêter un regard la Bella se dirige vers l'accueil et pique une pomme trônant dans une corbeille de fruits. Les canines pointues croquent dans le fruit défendu en laissant couler le jus sur son menton qu'elle rattrape d'un coup de langue expert.
Prenant place dans l'un des fauteuils libres, la Rosa dei venti attend donc la venue des clients imaginant des scénarios plus osés et érotiques les uns que les autres...


--Marigold.

Marigold était probablement la plus jeune de la Rose Noire, enfin elle l'avait été...
Cela faisait à présent deux ans qu'elle vivait là, elle ne savait pas vraiment si elle avait jamais aimé son travail, mais elle y mettait toujours tout son cœur, car elle lui devait tout à Elle.

La blondinette était arrivée là, par hasard, elle n' avait pas même treize ans, errait dans les rues affamée, la Dame l'avait tout de suite remarquée et l'avait pris sous son aile comme la mère qu'elle n'avait que peu connue. Elle s'y était beaucoup attachée, et l'aimait profondément malgré un traitement parfois particulier...

Ainsi en guise de cadeau pour son treizième anniversaire, Marie avait eu droit à son "baptême", sa virginité lui fut ôtée par un duc qui avait payé plusieurs centaine d'écus pour avoir le droit de la déflorer. Depuis, sa pureté avait été vendue plus souvent qu'à son tour. La Rouge disait que sa Marigold comme elle l'appelait était si étroite que même un inquisiteur s'y tromperait.

Aujourd'hui, la blondinette était devenue un belle jeune femme de quinze ans, incendiaire, qui savait enflammer d'un regard n'importe quel homme. Elle arborait une poitrine menue qui rehaussait bien suffisamment un corps très gracile, dont la chute de reins en faisait baver plus d'un. Marigold demeurait la préférée de la Dame qui pensait-elle se retrouvait un peu en elle.

Ce matin le réveil avait été difficile, la veille Marie avait été réprimandée vertement car elle avait refusé de se plier aux désirs de son client. "Tu es une catin tu dois t'y faire, ce qu'on t'ordonne tu le fais et tu te tais." C'est qu'elle détestait qu'on la traite ainsi, pour elle son métier était une occupation qui lui permettait de subvenir à ses besoins de soieries et de taffetas, elle ne supportait pas qu'on la prenne pour une gueuse, car un jour elle le savait elle serait duchesse ou comtesse à voir.. ou baronne enfin elle serait femme de seigneur au moins assurément.

Après le bain du matin et l'inspection sanitaire quotidienne, elle était là dans le salon d'accueil, installée lascivement sur une méridienne à grignoter des fruits secs et à broder en attendant que quelqu'un ne fasse tinter la cloche. Et oui c'est qu'un jour elle comptait bien se faire épouser la petite et son trousseau n'allait pas se faire seul, alors chaque fois qu'elle avait un peu de temps elle brodait... oh bien sûr elle aurait de quoi se le payer mais ce serait pas pareil, n'est-ce pas?


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--Lucrece


Comment faire poser ses valises à une catin itinérante? Et bien proposer lui de l'argent, des cadeaux, un toit, et de la nourriture et celà pour chacun des jours à venir... Le peuple crève la misère...la catin encore plus et là..votre poisson se ferre à la vitesse de la lumière!
Et c'est donc ainsi que notre fameuse blondine se retrouve à trousser ses jupons dans le bordel de la Rose Noire!

Lucrèce, avait rencontré La Rouge après avoir planté sa tente aux alentours de la foire de la ville, un beau matin de mai. La catin aguichait comme à l'ordinaire et...comme à l'ordinaire un malandrin essayait de s'en attirer les faveurs chose que la donzelle n'était guère prête à accepter.On lui avait appris à trier ses clients et à se faire une clientèle fidèle qui serait moins nombreuse mais payerais plus... alors, elle se lavait régulièrement au contraire de la plupart de ses consoeurs. C'est surement ça qui avait attiré l'oeil de la Dame!

Elle s'était approché, lui avait glissé l'adresse à l'oreille ainsi qu'une heure de la soirée. Lucrèce curieuse évidemment, était venue au rendez vous et elle avait découvert le bordel... La Rouge l'avait invité à entrer quand le gardien l'avait appelé et elle avait fait sa proposition...Rentable, juteuse...tout à fait ce qu'elle voulait pour l'hiver...
Et c'est ainsi que la tente avait gagné le dessous du lit de sa chambre attitrée en ces lieux.

Il y en avait des filles ici... des belles filles en plus... des brunes, des rousses, des blondes...la fleur des catins du coin! Mais aucune n'avait son expérience...les kilomètres au compteur lui avait fait voir et expérimenter bien des choses. Son corps s'était musclé, elle était loin d'être vilaine et de ses rencontres une lui avait fait apprendre un art dangereux...elle maniait les simples pour concocter des poisons comme personne!Autre corde à son arc qui avait plu à La Rouge... la clientèle noble aimait ce genre de chose!

Enfin bref...Ce soir là, elle s'était installée non loin du bar à observer les allées et venues, on lui avait fait grâce d'un verre de liqueur de framboise qui petit à petit réhaussait son teint pâle. Assise bien droite sur un tabouret ne serait ce que parce que son corset était lacé de telle sorte qu'il fasse ressortir la rondeur de sa poitrine blonde.
C'est ainsi que se comportait une catin...se montrer et faire envie... ne restait plus qu'à attendre les clients...Le soir était tombé...ils finiraient bien par se présenter.


--Desiree


Elle en avait parcouru du chemin, la Désirée, depuis sa dernière nuit dans un bordel de Bourgogne. Une nuit alcoolisée, surtout pour son client, une nuit qui lui avait laissé des marques, physiques et morales. Une nuit où elle avait fui, abandonnant une maitresse qui pourtant l’avait sortie du bordel de dernière zone où elle officiait depuis son dépucelage par un gras bourgeois, à l’âge de douze ans.

Le sexe, elle n’avait jamais aimé ça. Sauf… Non, jamais.

Comment était-elle arrivée là ?
Elle avait fui, elle avait marché droit devant elle, elle avait mendié du travail. Mais que savait-elle faire, hormis ouvrir ses cuisses ?
Alors, misérable, crevant de faim, elle avait fini par se vendre à nouveau. Se vendre sans protection, se vendre pour rien, son air enfantin et ses maigres dix-sept ans la mettaient à la merci des bandits de grand chemin. Comment avait-elle survécu jusqu’à sa rencontre avec la Dame, elle ne saurait le dire.
Tout ce qu’elle sait, c’est que pour la Dame, elle donnerait sa vie. Parce que sa vie à elle ne vaut rien, et pourtant, la Dame l’a aidée. L’a sortie de la rue, pour la faire poule de luxe, elle qui aurait du perdre de la valeur avec l’âge, avec les marques de son corps.

Aussi est-elle là, elle aussi, assise à l’écart dans un profond fauteuil. Un bustier mauve gonfle un peu sa poitrine, soulignant sa gorge nue, tandis qu’un jupon mauve cache ses cuisses et ses mollets, s’enroulant délicatement autour de ses chevilles quand elle marche. Dans les poches duquel se cache toujours un chaton. Elle aime ses chats, et la Dame lui permet de les garder avec elle. Ils sont censés ne vivre que dans la cour et la cuisine, mais son favori est toujours avec elle, et personne n’est dupe. La Dame doit comprendre que la blondinette n’est sereine que lorsqu’une petite créature est proche d’elle. Dans sa poche, le plus souvent.
Caressé du bout des doigts, le chaton dort profondément, sur son jupon. Ronronnant, apaisant l’esprit tourmenté. Qui viendra à elle ce soir ? Que lui fera-t-il ? Aura-t-elle mal ? Sera-t-elle blessée ? Sera-t-il sale, ou bien propre ? Jeune, ou vieux ? Passif, ou actif ?

Elle s’interroge, la jeunette, inquiète comme toujours, une petite moue plaquée sur le visage en guise de sourire, tendue d’angoisse. Elle sait qu’il lui faut travailler, que la Dame mérite qu’on fasse tout pour elle. Et malgré elle, en cinq ans, la blonde a su apprendre. Elle a même ressenti du plaisir, une fois. Enfin peut être. Elle n’est plus certaine.
Parfois, en suivant du bout du doigt la marque laissée par des dents dans son avant-bras, elle se prend à y repenser. Que lui avait-il fait ce bougre refoulé, pour qu’elle se souvienne ainsi de lui ?

Esseulée donc, elle attend. Bientôt, un client entrera. Vers qui se dirigera-t-il ?

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Baudouin
Portier dans un bordel... pourquoi pas... c'était même diablement tentant. Les bordels, il les avait fréquentés dans sa jeunesse, lorsqu'il était parti guerroyer en Orient. Il y en avait de toutes sortes, mais certains lupanars étaient des perles orientales où l'on goûte à des fruits juteux et interdits. Un régal pour des soldats aguerris, loin de chez eux. Mais portier, il n'avait jamais fait.

Certes, il n'était plus de la prime jeunesse, du haut de sa presque quarantaine, mais il était bien bâti et n'avait rien à envier aux jeunes étalons fougueux, il était peut-être un peu plus lent, mais avait pour lui son expérience et cette rage qu'il avait au coeur et qui l'habitait depuis toujours.

La mère maquerelle lui avait plu dès le premier instant, d'elle, émanait une sorte d'aura qui font ces femmes de caractère. L'endroit aussi lui plaisait, raffiné, les courtisanes y évoluaient avec grâce et savoir faire. De la chair tendre et gracile prête à être croquée par tout type de client. Il y avait là les plus jolies filles dont on puisse rêver. Délicieuses, affriolantes, sulfureuses... Baudouin n'était pas peu fier d'être au service de la Rouge matrone.

Vêtu proprement mais simplement d'un brocart de velours or et noir, de braies de laine noire et de chausses montantes de la même couleur, il avait pour mission de protéger les filles, de faire du Saint des Saints un endroit sûr où la vermine était proscrite. Il haïssait par dessus tout les loqueteux et les mendiants qu'il virait sans vergogne à grand coup de taloche dans le séant.

Cette fois-ci, la porte s'était ouverte sur un homme fort avenant. Le portier, après une rapide inspection, s'inclina, ouvrant plus grand la porte pour le laisser entrer. L'individu en question était bien vêtu et la belle bourse qu'il avait à la ceinture promettait bonne recette pour la Rose Noire. Certes, cette nuit, le gentilhomme se délesterait de ses bourses et pas uniquement celle qui pendait à sa ceinture.
Le portier apprécia qu'il se découvre et, une fois entré dans l'antre de la Rose Noire, il le jaugea d'un peu plus près.


Bien le bonsoir messire, bienvenue à la Rose Noire, Si vous portez des armes, pourriez-vous me les confier? J'y veillerai comme sur les miennes. Vous comprenez que c'est important pour la sécurité de nos filles! On n'est jamais trop prudent!

Un sourire étira finement les lèvres de Baudouin, premier sourire, rare. Il regarda attentivement l'homme cherchant lames ou tout autre arme qu'il pourrait dissimuler. Une fois la chose faite, il s'effaça.

Entrez, messire, entrez à la Rose, prenez vos aises et choisissez donc parmi nos fleurs celle que vous préférez. Il y en a pour tous les goûts.

Baudouin, se recula un peu plus pour lui laisser voir la salle qui s'offrait à lui, lui indiquant le bar où les donzelles égayaient le tableau de façon fort agréable. Son oeil vif chercha la maquerelle, un regard lui suffit pour lui montrer que le client avait montré patte blanche et qu'il pouvait entrer dans la bergerie.
Nicolas.df
Les armes, dites-vous... c'est que je ne m'en sépare jamais.

De jour comme de nuit, il y avait en permanence une lame de bon acier à portée des doigts du Florentin en exil. Saine précaution ou inquiétante paranoïa ? Il n'y avait de toute façon pas assez de gens au courant pour susciter un débat sur la question. Il regarda donc un instant le portier, indécis. L'homme avait l'attitude d'un ancien soldat, pas d'un malfrat recyclé, et il semblait intraitable sur la question. Cela inspirait un embryon de confiance à Nicolas, qui finit par accepter.

Soit. Prenez-en grand soin, je vous en prie.

Il lui tendit d'abord le fourreau dans lequel était glissée sa rapière, puis la dague à sa ceinture, ainsi que celle qu'il gardait à l'intérieur de sa botte. Puis après une nouvelle hésitation, il plongea les mains sous son pourpoint et déboucla l'étui qui contenait ses deux couteaux de lancer. Cela le fit songer qu'il faudrait reprendre l'entraînement s'il ne voulait pas perdre la main. Voyant le portier un peu chargé par toute cette quincaillerie, le borgne lui glissa en sus quelques écus dans la main, et répondit à son invitation d'un hochement de tête courtois avant d'entrer dans le salon.

La réputation des lieux n'était pas mensongère, tout ici fleurait le bon goût, et l'on était bien loin du tape-à-l'oeil vulgaire de certaines maisons de passes. Un léger sourire d'approbation passa sur les traits de l'Italien, de ceux qu'il ne concédait que rarement, à un journaliste particulièrement talentueux par exemple. Ce n'était toutefois pas pour le mobilier qu'il était venu, et il tourna son attention vers les fleurs parmi lesquelles on l'avait si obligeamment invité à faire son choix. Nombreuses et variées... presque trop. Allons bon, tout n'était que choix cornéliens en ce bas monde ! Puisqu'il était le premier client, il pouvait cependant se permettre quelque fantaisie, et il s'avança d'un pas sûr au milieu de la pièce, avant d'effectuer une des révérences extravagantes que les courtisans florentins réservaient aux bons partis féminins.


Mesdemoiselles, le bonsoir. Nous ne nous connaissons point, car c'est la première fois que je fréquente votre établissement, aussi les présentations ne me semblent-elles pas superflues. Je suis Nicolas de Firenze -son regard passa alors sur une des filles, un peu en retrait, qui avait de toute évidence le même sang que lui, et amusé de trouver une compatriote même dans ces conditions, il déclina son identité complète- ou Niccolo Machiavelli di Prato. Je suis ici pour me délasser, et pas forcément de la façon à laquelle vous pensez. Il se peut que le massage et la conversation me suffisent pour ce soir... je ne suis pas fixé sur la question. Il va de soi que si je demandais davantage, la compensation financière suivrait.

Comme il disait ces mots, il les regretta presque aussitôt. Parler d'argent était probablement le meilleur moyen d'attirer toutes les pensionnaires, alors qu'il avait dans l'idée de les pousser à faire un premier tri elles-mêmes. Il ne laissa pas cette contrariété passagère s'exprimer sur ses traits, et continua sur le même ton :

Je cherche donc une jeune femme ayant de l'esprit, capable de parler en faisant davantage que simuler l'intérêt, ayant une bonne connaissance du corps humain et de ses points de tension... l'une d'entre vous pense-t-elle correspondre ?

Et il attendit. Un léger mouvement à la périphérie de son champ de vision attira son oeil unique sur celle qu'on devinait être la matrone, qu'il gratifia d'une inclinaison du buste légère mais empreinte d'un respect sincère.
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--Marigold.
La clochette venait de tinter, quelqu'un était là... un frisson parcourut l'échine de la jeune blondinette. Elle enfouit son ouvrage dans les coussins de la méridienne. Et noua ses cheveux avec l'une de ses aiguilles de bois afin de dénuder sa nuque ne laissant échapper que quelques anglaises retombant autour de son visage.
Puis elle resserra un peu plus son corset rouge sang afin de faire ressortir sa poitrine d'albâtre et s'allongea sur sa banquette, une jambe repliée dévoilant une cuisse ferme et fine sous le jupon de dentelle noire et de taffetas rouge.
Elle jeta un œil autour d'elle, les autres étaient prêtes aussi elles arboraient des tenues toutes aussi affriolantes les unes que les autres. Marigold se sentait insignifiante surtout à coté de Rosa, elle était si exotique si pulpeuse.. et pourtant de nombreux hommes appréciaient de monter avec l'ingénue Marie... car si certains la choisissaient pour sa supposée virginité, nombre d'entre eux revenaient pour son impressionnante souplesse qui caractérisait autant son corps sublime que son caractère docile.
Le premier client de la journée entra après avoir été jaugé par Baudoin, elle lui sourit en rosissant comme elle avait appris à le faire et attendit patiemment.


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--Rosadeiventi


Les filles avaient envahies la salle prêtes telles des lionnes à combattre dans l'arène. L'italienne de son air nonchalant termine sa pomme et s'essuie délicatement en petits coups de langue rosée.
Elle scrute de son regard sombre les filles fadasses et sans goût, beautés glaciales qui la laissent indifférente tant son côté méditerranéen la rassure.
La porte s'ouvre enfin et les catins commencent leur rituel en gestes inutiles qui fait sourire la Bella. Elle, reste assise, une jambe découverte allongée le long de l'accoudoir, sa tête posée dans la paume d'une main.
Le client qui fait son entrée attire son attention... Un bel homme au faciès unique de par son handicap qui le rend mystérieux. Un bon parti à en voir la tenue et le savoir-vivre qui émane de sa révérence. Les noisettes se font profondes, scrutent le bel homme avec envie et gourmandise.
Lorsqu'il se présente avec son petit accent chantant la Rosa dei venti sent un frisson parcourir son dos. Il est de son sang. De ce sang chaud et bouillonnant, il a cette assurance propre aux Italiens qui met en émoi les sens de la Bella. L'acte avec un tel coq doit en valoir la peine : certainement un combat de tous les instants pour avoir l'avantage avec en fond une mélodie de gémissements et une découverte sauvage des plaisirs... Un sourire carnassier s'esquisse dévoilant des canines aiguisées et prêtes à mordre. Il la regarde, elle sent que son avantage est certain, elle n'en doutait pas.
Alors lentement elle se redresse, bombe sa poitrine généreuse et se relève.
D'un pas chaloupé elle se rapproche, fixant sans gêne sa future proie. Elle tournoie quelques instants autour de lui oubliant les autres et détaille avec satisfaction la marchandise.
Puis pour bien mettre en évidence ses origines


"Un italiano, quello che un piacere!
Permettez moi doux Messire de me présenter à mon tour : je suis la Rosa dei venti pour vous servir."


Elle s'arrête là préférant laisser au bel inconnu le loisir de faire son choix en mordillant sa lèvre inférieure. Elle est italienne et se mettre en avant, capter l'attention font parties de ses gènes...

--Lady.


Alors que la vieille femme brossait lentement mes cheveux, je regardais ce visage parfait dans le miroir. Des yeux verts incendiaires, des soucils arqués laissant deviner une certaine détermination, un nez fin et droit, une bouche pulpeuse et naturellement rosée, un menton volontaire se laissant glisser sur une gorge voluptueuse. Un sourire dévoila ma dentition parfaite et mon regard se posa sur l'envolée de boucles blondes que la domestique laissait retomber nonchalament sur mes épaules dénudées.

Mon mariage m'avait apporté une certaine gloire meme si il n'y avait pas d'amour dans cette union. Un homme avide de belles femmes, et surtout des plus jeunes, dont la richesse avait eu rapidement raison de ma cupidité. Mais voila ! Quelques années étaient passées et l'homme s'était lassé de toujours embrasser le corps de la meme femme. Il avait vite trouvé des paliatifs à ses envies de nouveauté.

Moi, pourtant, je me retrouvais enfermée dans ce manoir sans vie, où nulle autre joie ne m'était donnée que de me contempler. Mais cela suffisait à présent ! Eglantine, ma seule amie, du moins aussi perverse que j'était cupide et donc en laquelle je pouvais avoir une confiance somme toute aisée, m'avait parlé il y a peu d'une nouvelle maison de plaisirs interdits. Elle avait décidé d'aller voir de près de quoi il retournait mais j'avais refusé son invitation à l'accompagner. Si quelqu'un me reconnaissait, je plongerais directement dans les abimes de la pauvreté et cela me donnait des frissons dans le dos.

Pourtant la nuit portant conseil dit-on, je m'étais éveillée avec un désir des plus troublant. Cette idée de maison close m'attirait et je voulais savoir. J'en étais donc là, alors que le soir tombait, à m'admirer dans le miroir, ma femme de chambre me préparant avec le plus de soin possible pour que ma beauté resplendisse.

Lorsque je la congédia, j'enfilais une cape me couvrant de la tete au pied et rabattant la capuche sur ma tete, il ne laissait rien paraitre de la personne qui s'y cachait. Je sortis d'un tiroir une petite boite en satin et l'ouvris. Un loup noir orné de petits diamants apparu et je le fixais rapidement sur mes yeux.

Je sortis de la maison comme une chatte s'en allant à la chasse à la souris et, un sourire d'excitation aux lèvres, je hélais le premier coche qui passait et lui donnait d'une vois basse l'adresse que m'avait laissé Eglantine : La Rose Noire !

Je déposais quelques pièces dans la main du cocher qui m'ouvrit la porte de la voiture et me dirigeais rapidement vers la porte de la maison, où je frappais trois coups brefs.
--Lucrece


La pulpe des lèvres se plonge dans le sang rouge de la framboise que contient la transparence du verre, se colorant alors d'un pourpre indécent qui ne dure que le temps de franchir la barrière de chair pour rejoindre les papilles extatiques...
Les même lèvres qui jamais n'embrassent autre bouche, cela est proscrit! Lucrèce savoure le froid contact du contenant sur cette chair qui n'est qu'à elle et ce n'est que lorsqu'un sire au type méditerranéen franchit le seuil que le geste se stoppe dans une pose presque sculpturale.

L'entrée est de bon goût, il ose même aller jusqu'à se présenter dans une révérence fantaisiste. Qui de nos jours se soucie encore d'être bienséant en présence d'une catin? La blonde se félicite une nouvelle fois d'avoir accepté la proposition de La Rouge, la clientèle est à la hauteur de la Dame, triée sur le volet!
Un lent mouvement pour reposer la coupe à moitié vide et jeter un coup d'oeil plus avant à celui qui déjà se retrouve au milieu de fleurs plus avides les unes que les autres de l'attraper dans leurs filets...

L'ex-itinérante descend lentement du tabouret où elle est jonchée, d'un parce que cela est plus grâcieux et de deux pour ne pas attirer trop vite l'attention sur elle, elle préfère jauger le borgne personnage avant de se faire connaître.
Il semble bien mis, de par la facture de sa garde robe et de bonne mine...bien nourrit conclut elle après l'exploration visuelle à laquelle elle se prête en se rapprochant, point trop près,point trop loin.

Bon certes, elle n'était pas la plus expérimentée en massages, elle était même plutôt sujette au contraire de ce type de douceur. Rien que l'idée lui fit esquisser un sourire. Cela dit, elle savait discuter, elle avait fréquenté plus de notables que de gueux et bon..pouvait convenir pour ce genre d'amusement. Libre à lui de la choisir ou non...D'autant plus que trois coups annonçait l'arrivée de quelque autre client.

En attendant que le gardien fasse pénétrer la future proie de toutes les fleurs, Lucrèce décida de se présenter!


Quant à moi monseigneur, j' suis Lucrèce votre obligée.

Sa révérence se tient pour sa part à une simple inclinaison de tête, qui lui permet par ailleurs de jeter un regard à la Rose des vents qui elle le sent s'impatiente déjà de s'occuper d'un client. Dangereuse rivale que la brune au regard profond mais si cette dernière est aussi brune que sa consoeur est pâle, Lucrèce ne voit là que complément à ses propres services... Il en faut pour tout les goûts et elle se verrait bien partager parfois ses proies avec l'italienne... Enfin pour l'heure celui ci n'en veut qu'une...

La Dame Rouge, incarné par Sadnezz


Son regard calme caresse le visage du premier client qui vient d'entrer en sa demeure, et déjà elle sait laquelle de ses filles ira le satisfaire... Sous la langueur apparente règne l'impatience de chacune d'entre elles, avec cette pointe de défi dans leur yeux. Elle les connait bien, et se plait à les observer silencieusement. Généralement les visiteurs réguliers trouvent en l'une d'elle de quoi combler leurs insomnies et y reviennent , presque fidèlement... Paradoxal, oui. Les premières fois sont la plupart du temps hésitantes, presque timides... Certains se laissent charmer par la plus avenante, d'autres succombent à la plus effacée, mais toujours le même sourire repu lorsqu'ils reprennent le chemin de chez eux.La première fois en tout cas, ils n'osaient pas choisir deux de ses filles, mais peut-être que celui-ci serait l'exception à la règle.

Un sourire tempéré pour rendre le salut, un bref regard à l'entrée et la dame rejoignit son gardien.. Ses mains se posèrent sur les bras croisés de l'homme, qui était devenu au fil du temps un des pilier de la maison... Le loup qui veille sur les brebis, posé et attentif. Il était les yeux du Lupanar, l'oreille des filles. Celui qui rassure et console, comme pour assurer à ses protégées que les hommes n'étaient pas tous vils et primaires. Son visage n'était pas des plus avenants mais son regard franc était sa plus grande qualité, aux yeux de la dame du moins... Son âge semblait se rapprocher du sien, et c'était peut-être ce qui les rapprochaient. Il la dépassait bien d'une tête, et lorsqu'elle lui parlait ses yeux devaient s'élever à lui comme pour pallier à sa voix qui ne le faisait jamais. Tout bas, elle lui murmura quelques mots.


Mon ami, une jeune femme doit arriver dans la nuit. C'est une visiteuse, elle a besoin de .. Reprendre du poil de la bête. Je te serais grée de la laisser aller et venir à sa guise.

Elle sonda ses expressions à la recherche d'une approbation, bien qu'elle soit inutile, avant de tourner les talons. La dame faisait la pluie et le beau temps à la Rose Noire.


--Desiree


Le voila qui entre, le tout premier de la soirée, et les voila qui s’affolent, les putains. Elle les regarde faire, la lippe boudeuse, la mine renfrognée. Elle observe l’exubérant personnage. De quoi parle-t-il, que promet-il ? Elle s’en moque un peu, chaque soir, elle espère qu’on ne la choisira pas. Elle espère aussi qu’on la choisira, parce qu’elle doit, elle a le devoir absolu de rester rentable pour la Dame, cette Dame à qui elle doit tout.

Chaque soir, elle reste ainsi à l’écart, et son visage enfantin et revêche finit toujours par attirer quelqu’un. Un pervers aimant les enfants, un grand sauveur de l’humanité persuadé d’être le premier à lui faire découvrir le plaisir.
Elle ouvrait ses cuisses avec répugnance aux premiers, pour leur plus grand plaisir, et avec un désir feint aux seconds, pour leur plus grand plaisir aussi. Personne ne s’était jamais plaint, pour l’instant. Alors c’est qu’elle devait jouer suffisamment bien le jeu.

Elle le regarde, celui là, celui qui vient d’entrer, et elle observe les autres, ses « sœurs », avec mépris. Elles s’agitent et s’affolent elles se disputent le coq aux plumes bariolées. Elles remuent leurs croupes et rehaussent leurs poitrines. Elles secouent leurs cheveux et agitent leurs langues. Il a réclamé de la conversation, alors il faut perler, vite, vite, pour ne pas passer pour une idiote. Elles sont idiotes, toutes. La belle italienne, jouant à la chasseresse, dégoulinant de désir dès qu’un mâle entrait dans le salon, nymphomane, rien de plus. Bien assez pour le métier qu’elles font ici. Et la blondine, qui du haut de ses quinze ans croyait avoir tout vu et tout subi… Elle découvrirait surement assez vite que la perversion masculine n’a de limites que sa propre imagination… Quand à la dernière venue, une vulgaire putrelle des grands chemins, qui croyait ferrer un bourgeois italien avec autant de classe qu’un pécore de la campagne.
Elle les méprisait, toutes, sans exceptions. Seule la Dame avait son amour indéfectible et inconditionnel, seule la Dame comptait. Si elle vivait encore, ce soir, c’était pour et par la Dame. C’était pour lui rapporter de l’argent qu’elle était assise dans le fauteuil pourpre, à attendre un client, au lieu de se trouver seule au fond d’un lac.

Elle ne dit rien, elle, elle ne bougea pas. Elle observait l’homme, les doigts caressant distraitement le chaton endormi sur son jupon violine.

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Nicolas.df
Les réactions à son exubérance probablement inhabituelle semblaient relativement mitigées. Cela tombait relativement bien, car s'il existait une chose qu'il détestait par-dessus tout, c'était faire l'unanimité. Que ce soit en sa faveur, ce qui n'arrivait jamais, ou contre lui, ce qui était déjà plus fréquent. Il pouvait ainsi faire son choix plus facilement. Deux des belles de nuit se disqualifièrent assez rapidement. Une petite jeunette, assise sur une banquette, ne parvint qu'à ajuster sa mise et à rosir. Oui, à rosir. Sans doute cherchait-elle à lui faire comprendre que la conversation n'était pas sa tasse de thé, et il en prit bonne note.

L'Italienne lui fit meilleure impression. Bon sang ne saurait mentir. Une seconde blonde, en revanche, l'aborda avec tout l'aplomb d'une paysanne. Peut-être pas la personne idéale pour ce qu'il avait en tête. Il lui offrit un petit sourire contrit, et se concentra sur sa compatriote. Laquelle le détaillait sous toutes les coutures sans aucune gêne, le jaugeant sûrement autant qu'il pouvait la jauger, comme on était en droit de l'attendre de la part de quelqu'un originaire de l'autre côté des Alpes. Il faut croire qu'ils furent aussi satisfaits de l'examen l'un que l'autre.


Lieto di conoscerla, Rosa notturna... è necessariamente un buono vento che ti porta. Credo che vado a toglierti.*

Il observa rapidement les alentours, et aperçut le traditionnel escalier menant à l'étage. Quand bien même il n'était que de passage en ces lieux, il invita la belle à monter, d'un galant geste du bras. Un peu à l'écart, l'une des filles caressait un chaton en se désintéressant manifestement de ce qui pouvait se passer autour d'elle. Cela piqua la curiosité de Nicolas, qui s'en approcha avant de s'enquérir, un sourire aux lèvres :

Quelles sombres pensées vous plongent dans cette mélancolie, demoiselle ? Vous ne semblez pas à votre place... accepteriez-vous de vous joindre à Rosa et moi-même, en vue d'une simple discussion pour commencer ? Si mon humeur me pousse à d'autres jeux et que votre lassitude demeure, je suis sûr que votre collègue saura m'occuper pendant que vous prendrez soin de votre félin compagnon.

(* : Enchanté de faire ta connaissance, Rose nocturne... c'est forcément un bon vent qui t'amène. Je crois que je vais t'enlever.)

Edith pour la traduction
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Cerdanne
Les nouvelles d’où qu’elles viennent ne sont pas forcément mauvaises.

Même recluse dans sa chambre misérable, les nouvelles lui parvenaient. Les bonnes comme les mauvaises.
Mais si mais si…
Elle avait surtout besoin de changer d’air et la missive qu’elle tenait entre ses doigts fins lui ouvrait en grand la porte de sa chambre…
Son marin absent, elle vire, tourne, vire et tourne et retourne la lettre dans tous les sens et finit par la balancer sur le lit défait.

Andiamo mauvaise troupe…

Il est temps pour elle d’affronter la populace.
Au bout, tout au bout un havre de paix l’attend.
Quelques fioles au contenu liquoreux plutôt, du vin corsé, épicé peut-être. Et le regard noir et velouté d’une amie surtout.
Se vautrer sur des coussins soyeux qu’elle a dit, boire au bon temps passé et à venir, massages et plus si affinités.
Le plus…. mouais on verrait, mais pouvoir enfin laisser s’échapper le venin qui lui empoisonnait lentement l’esprit ne lui ferait pas de mal.

Un dernier regard sur le nid des âmes perdus et elle claque d’un mouvement vif la porte de leur chambre.

La route déjà lui fait du bien.
Quelques couleurs apparaissent enfin sur ses joues et le regard s’éclaircit ; Manque un brin d’air pour finir et la brune aura retrouvé un brin de son identité.

Par contre, les explications de la Bella laissaient à désirer. L’entrée était tellement discrète qu’elle passe devant deux fois avant de piger.
Cerdanne se plante devant la porte, un sourire narquois aux lèvres.

Derrière cette porte, un coin de paradis.
Paradis oui, mais le gardien des enfers juste devant.

La provençale laissa échapper un chapelet de jurons et s’avança vers lui. La démarche reste souple, seule la voix sourde laisse sous entendre une légère hésitation.
Possible au fond que son ancien amant ne la reconnaisse pas .On peut rêver, c’est l’époque…


Bonsoir…
J’ai rendez vous ici et maintenant.
Votre… Dame rouge a du vous annoncer mon arrivée.


Le regard déjà balaie l’entrée et cherche la silhouette noire de son amie. Légère avancée de la brunette qui ne peut retenir son envie et tente d’esquiver le cerbère…

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