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[RP] La place du Pilori, en intèrieur de la Cour

---fromFRAnonymous


Acar, méfiant. Normal, se dit il. Il regarda le chancelier avec respect. Lequel acceptait son aide s'il témoignait de ses bonnes intentions. Le simple fait de n'avoir pas dépecé quelques chevaux et teutoniques alors qu'il était armé et qu'il les prenait par surprise en était preuve suffisante selon lui, mais il courba la tête en signe de déférence.
Puis il réfléchit. Qui avait pu enlever le gamin ? Un homme seul s'y risquerait il ? Non, il lui fallait une troupe. Et ce n'était pas un encapuchonné ni un In Tenebris, puisque dans ce cas il n'aurait pas été assommé, non, il aurait été tué.
Il entendit s'élever un puissant chant : Une messe en ce lieu ! il avait du attendre quarante ans pour entendre une telle chose ! Il murmura :


"Amen"

Alors seulement il se releva.


"M'ssire, j'suis un chasseur. J'en ai pas gros dans la caboche, j'n'ai ni grande force ni grand'adresse, mais par Aristot', j'vous trouv'rai vot' gamin. Parc'qu'c'est bien simpl'... Si c'était les In Tenebris ou les Encap' qu'avaient fait l'coup, j's'rais déja en train d'boire à la santé des vivants six pieds sous terre.

Non, M'ssire, soit c'est un homm', ou une femm', seule et déterminée, soit c't'une nouvelle faction qu'a monté l'coup, histoire d'dire : z'avez vu comm' on est mastards ?"

Il hocha la tête, plongé dans sa réflexion.

"Malheureus'ment, j'ne connais pas tout' l'factions, mais j'connais un endroit ou s'renseigner... Faut voir dans l'tavernes."
pnj
[Ruelle du détachement teutonique, sur les toits]

Un beuglement parmi les heaumes des teutoniques avait semble-t-il sonné la retraite. Grisé par l'exaltation qui gagne le peuple et par cette sentence même incertaine, le Foulard chevauche les toitures, pieds et mains pour suivre le convoi de chevaliers dans le boyau de la rue. Cri et cris, il aboie presque. Tous perdent en humanité dans la mêlée... Ses pattes s'enfoncent dans la chaux, rompent les tuiles, il griffe les cheminées, casse les gouttières. Les morceaux dégringolent et fusent en contrebas pour frapper pêle-mêle : le ventre du sol, les têtes des révoltés, et les épaules des chevaliers. Qu'importe le combat pourvu qu'il y ait l'ivresse...

C'est une juste reconquête : les mendiantes, gueux et occultes chassant de leur haine l'invasion des prieurs. La foule hurlante, grossie et violente, est au pas de course sur les sabots des destriers. Le Bleu a les yeux comme agités de tiques, les pupilles qui tressautent pour suivre les mouvements des projectiles, les cabrements des montures et les tonneaux dégringolant qui oppressent l'avancée de tous, et manquent bien souvent d'écraser les roturiers. Avec un souffle grinçant, de temps à autres, il arrache une tuile ou craque une ardoise pour la projeter d'un tour de bras. L'arme de pierre ou de terre cuite n'éclate jamais que sur le gonflant d'un bouclier.

L'élan du Bleu s'arrête soudainement.

Son toit n'a plus de prolongement : la rue a un croisement. Essoufflé, l'écume aux lèvres, il rejoint ses pieds et ses mains pour s'accroupir à l'angle du faîtage. Un vent frais décolle la chemise de sa peau suante. Des yeux, il mange plus calmement la scène du bas. Le galop des chevaux, difficilement engagé, les emporte librement à présent. Ils quittent le quartier, du moins cette rue...

Victoire aux païens !
Il exulte.
Ephrem
[Messe, place du Piloris, en compagnie de l'OCF]

Januspaulus suivait ses compagnons d'armes jusqu'à la place du Piloris, tout en réfléchissant au plan de son frère Acar... Tout simplement parfait. Il fallait juste y penser... Et être assez nombreux. Mais tous les membres des Sainctes Armées présents ici permettaient de mettre le siège en exécution. Ils tiendraient encore un peu en fouillant dans leurs poubelles, mais même leurs poubelles se videront, et ils devront céder. Avec un peu de chance, aucun sang ne coulera.

Le cas échéant... Il espérait qu'ils n'auraient pas besoin de faire flamber la cour, ce ferait un beau spectacle certes, mais Louis était toujours à l'intérieur, on ne pouvait pas se permettre de le mettre plus en danger qu'il ne s'y était lui-même mis.

Et si la populace se révoltait ? Ils ne feraient sûrement pas long feu, la plupart sans armes sérieuses... Mais tout de même, il valait mieux éviter le plus de morts possible.

N'avaient-ils pas simplement compris qu'il suffisait qu'ils leur rendent le gamin et qu'ils partiraient ? Décidément, bien étrange est la Cour des Miracles...

En parlant de miracle... Neocor semblait bien décidé à improviser une messe ici-même... Sacré Neocor... Le voilà qui commence son sermon, Janus s'agenouille dans sa direction. Et en plus de cela, le prieur s'adresse directement à la populace de la Cour, et entretient l'espoir qu'ils viendront au partage. Peut-être pas la meilleure chose à faire d'ailleurs... S'ils viennent au partage, ce sera parce qu'ils n'ont surement rien engloutis depuis des lustres à cause du siège...

L'audace et la simplicité du prieur le faisaient sourire. Faire cette messe ici, inviter les bannis de l'Eglise au partage, et leur demander simplement et explicitement la libération de Louis, sans une once de menace ou de haine dans la voix... Beaucoup de diplomates devraient s'en inspirer.

Et, autre miracle, le Credo résonnait dans la Cour... Tout les Aristotéliciens qui suivaient la messe l'entonnaient, et pour y contribuer, Janus l'entonna aussi.


Citation:
Je crois au Très-Haut qui réside en toute chose et en toute vie, Créateur des mondes et des idées pérennes ou fugitives,
De la Lune putride et mortifère, et du Soleil radieux et ami,
Juge de notre âme et de nos siestes à l’heure des digestions lascives.
Et en Aristote, son premier et subtile prophète,
Enfant de Nicomaque et de Phaetis, et non d’une arbalète,
Bardé d’une vive sagesse sur tout et surtout sur les lois divines,
D’une sagesse à faire pâlir les nuits et enseignée sans combine.

Je crois encore au second et enthousiaste prophète Christos,
Surgi dans le foyer de Maria et de Giosep dans la plus ample allégresse,
Ardent illuminé braquant sur le chemin du Soleil sa torche sans cesse,
Et qui pour ce dévouement à sa mission, connut le fer sous Ponce,
Mourut en homme accompli et infini sans céder aux idées absconses,
Rejoignant le Soleil aux côté d’Aristote qui lui donna du « frère Christos » !

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Eglise Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés
En la Vie Eternelle.

Que la fulgurance d'Aristote nous accompagne !
Que l'extase de Christos nous transcende!
Que le Très-Haut nous garde !

Amen !


Et, dans un murmure à l'oreille de son escuyer Scelet, il dit ceci :

Tu verras, un jour, dans les livres, on y verra inscrit le nom de Saint Neocor, l'homme qui avait fait une messe et fait résonner le Credo dans la Cour des Miracles... J'en suis persuadé.
---fromFRChanteClairVoyant
[Garde OCF désorienté, en pleine campagne]

Chante avait retrouvé quelques forces... et accroupi sur son fidèle Orpheus avançait lentement, toutes ces péripéties lui avaient perdre son sens de l'orientation... quelques unes de ses plaies s'étaient réouvertes, et son sang engluait ses yeux... l'obligeant à ralentir l'allure de son cheval, car sa vision en était quelque peu troublé...
Arrivé près d'un ruisseau... il décida de faire une halte pour se rafraîchir et essayer de soigner ses plaies... attachant son cheval à l'arbre le plus près, il s'approcha de celui-ci... arrachant un morceau de sa chemise, il la trempa dans l'eau claire et guillerette qui s'offrait à lui... bienfait apaisant d'une source... il passa l'étoffe sur son visage, le sang l'entacha rapidement... il décida d'arracher la manche de sa chemise pour la nouer autour de sa tête... il n'avait plus de heaume... sa chute avait fait qu'il avait perdu un certain nombre d'affaires, mais il restait encore présent sur ses deux jambes...
Plus que jamais l'espoir renaissait en son sein... épée plantée en terre... il commença à réfléchir sur ce curieux destin qui s'ouvrait devant lui... il se mit à parler à voix haute... disant en gros ceci...

Certamen forte dedisti mihi Domine ut vincerem... donne moi de combattre avec vaillance, Seigneur, afin que je vainque...
Bonum mihi quia humiliasti me ut discam justificationes tuas... c'est un bienfait pour moi que tu m'aies humilié afin que j'apprenne la justice...

Il se tût regardant son reflet dans l'eau du ruisseau... en proie au doute, Chante était redevenu inquiet et perplexe... seul, loin de ses frères, il n'était rien, et en proie au plus grand des dangers...
Soudain, il sentit une présence derrière lui, il se retourna et vit un vieux paysan, qui sans doute intrigué d'une présence en son champ, était venu voir de quoi il retournait...
Celui-ci semblait assez âgé... assez corpulent, les traits ravinés d'un homme qui a travaillé dur toute sa vie durant..., la peau buriné aussi, le teint mat, des rides visibles... preuve que les ans ne l'avaient point épargné... il fixait ses deux grands yeux noirs dans les siens, pas vraiment terrorisé par cet intrus qui se trouvait en ses terres... il avait un bâton dans sa main droite, dont il se servait d'appui, sans doute afin d'éviter le déséquilibre... pieds nus, dans l'herbe... les cheveux hirsutes... le vieil homme s'approcha de lui... soulevant son bâton...
Chante crut qu'il allait encore une fois s'en... ramasser un de plus sur le coin de la figure... mais l'apparence de ce nouveau protagoniste ne lui semblait pas hostile...
Le bâton s'enfonça en terre... non pas sur le crâne du pauvre Chante... celui-ci se vit quelque peu rassurer... ainsi donc cet homme qui se trouvait face à lui... lui demanda ceci...

Crenom de diou, qu'ech que ch'est que chet énergumene sur ma terre... on s'croirait à la fêt'des fols...
J'vo rien vu d'tel depuis la noce d'la... j'savo plus sein nom... z'êtes qui aud'juste?

Chante avait écouté... écarquilla les yeux, interloqué... il n'avait rien compris... lou recantou del tabot... se dit-il, je n'entrave rien à tout ceci...

Heuuuuuu

avec son éloquence habituelle...

Je suis par Aristote, je le crois bien... perdu... je n'ai point conscience de l'endroit où je me trouve... mais si par hasard vous pouviez m'indiquer la direction de la ville la plus proche... voire de Paris... je vous en serai éternellement reconnaissant...

Eclat de rire du vieil homme... qui visiblement n'avait pas compris grand chose non plus... mais sans doute un mot lui avait parlé... il leva son bâton, se tourna dans une certaine direction et lui dit ceci...

Ch'e par labo que ca che pache... et ta quemiche est un bien chale état...

Il éclata à nouveau de rire, lui tourna les talons, et s'en retourna comme si de rien était vaquer à ses occupations...
Chante n'était guère plus rassuré... cela étant le vieil homme lui inspirait confiance, et il décida donc de reprendre sa route au plus tôt... direction... celle que lui avait indiqué le vieillard...
Il se hissa avec grand peine sur Orpheus... fracassé qu'il était de sa chute... et s'accrocha comme il put à la crinière de celui-ci pour ne pas choir aussi vite qu'il n'était monté...
Petit trot, Orpheus prend la direction indiquée...

[Plus tard aux portes de Paris]

Chante depuis les hauteurs de la colline où il se trouvait, découvrait enfin le paysage qui se déroulait à ses pieds... il pouvait observer les bois et les champs entourant Paris...
La ville elle même apparaissait enserrée dans sa ceinture de pierre, et ses habitations, pressées les unes contres les autres en bordure des ruelles étroites.
Entre les maisons se détachaient les tours crénelées et les hauts clochers des églises...
Dès le lever du jour, ces rues étaient le théâtre d'une intense animation. Après le passage de l'étuveur qui invitait les citadins à venir prendre un bain chaud dans son établissement, les boutiques situées au rez-de-chaussée des maisons s'ouvraient les unes après les autres.. le drapier, proposait ses étoffes aux mille couleurs, le barbier appelait les clients depuis le pas de sa porte, le pâtissier offrait ses gâteaux, ses saucissons et son pâté...
Le pain était vendu par des marchands ambulants, qui le portaient dans de grands paniers en osier. Comme les gens ne savaient pas lire, les commerçants attiraient l'attention de leurs clients au moyen de lourdes enseignes qui grinçaient au vent et présentaient eux-mêmes leurs marchandises...

« toile de coton! »

« hareng frais! »

Sous l'enseigne des tavernes, le cabaretier vantait les mérites de son vin et, pour mieux convaincre, il proposait aux passants de le goûter...
Mais il n'y avait pas que les marchandises que l'on vantait dans les rues... les actes officiels et les nouvelles étaient criées...
Des attroupements de badauds se formaient autour d'eux, comme autour des jongleurs, bateleurs, musiciens et montreurs d'animaux, qui jouaient des personnages de fable ou bien récitaient des chansons de geste pour le plus grand plaisir d'un public très friand des allusions politiques dont ils parsemaient leurs discours. Mêlés à la foule, les mendiants imploraient les passants...

« du pain pour les frères mineurs... du pain pour les aveugles »...

Et, dominant la rumeur, on entendait de loin en loin une voix crier:

« Gare à l'eau! » ...

Mieux valait alors se garer rapidement, car les eaux usées, les épluchures et les détritus, jetés par les fenêtres s'abattaient sur la tête des passants trop lents à réagir. Lorsque la nuit tombait, les rues étaient plongées dans l'obscurité... aussi la nuit les rues étaient abandonnées aux brigands pourchassés par le guet...

Mais en ce jour ci, rien de tout ceci n'était... il semblait que l'activité humaine avait suspendu son vol... Chante interloqué certes savait bien que ses frères d'arme ne devaient pas être étranger à cet état de fait... il décida donc de descendre pour voir de quoi il retournait... malgré la chaleur, malgré ses blessures... heureusement que son cheval faisait tout le travail à sa place...


[Messe, à l'entrée de la place du piloris]

Chante, était enfin parvenu... à rejoindre ses frères... certes avec beaucoup de retard. Tout les événements qui se déroulaient lui échappaient quelque peu... il ne comprenait pas tout... épuisé, lui ainsi que son cheval... la chaleur avait eu raison de lui. Sous chaque coup de sabot, chante s'enfonçait de plus en plus... ses yeux étaient englués par la sueur, par le sang qui coagulait... il avait d'ailleurs fini par les fermer totalement... allongé sur son brave cheval, il glissait sur le flan droit de celui-ci, de plus en plus... et surtout très dangereusement...
Ce qui devait se produire... arriva, vous vous en doutez bien... Chante vint à perdre l'équilibre, et se retrouva très vite à terre... malheur à lui... son pied était resté pris dans son étrier, et le voici maintenant trainé, assommé, par son propre cheval...
Sa mission venait de s'accomplir, certes... il allait sans doute retrouver Acar...

Loin de tout le bruit qui l'entourait, Chante s'en était allé au pays des songes... des voix, il les entendait... il avait cru entendre son vieil ami... mais totalement perdu, il ne savait pas quelle serait sa destinée...

_________________
Ardath
[Croquelune, Fol, sur les toits]

Sa main droite se tend à l'extrême, comme s'il voulait détacher son radius de son carpe, ses doigts essaient de se raccrocher à l'air, comme s'il pouvait le soutenir. La pointe de son pied droit se soulève inexorablement de sa tuile tandis que sa cheville gauche accuse de plus en plus la charge de son poids. Les yeux du Fol s'ouvrent grand, ses traits sont tendus, elle prend peu à peu conscience de sa situation, il est en train de tomber.

Voilà que la tuile vient de glisser, dommage pour la personne qui pourrait se trouver en dessous, tant mieux pour Croquelune: celui lui aura au moins permis de se retrouver à califourchon sur un toit. La position n'est pas héroïque mais plus sure que celle qu'il avait auparavant, et puisqu'il ne risque plus de tomber elle peut observer à loisir la progression des Teutoniques en bas.

Ils courent comme des lapins et ce sont les curiens qui tiennent les frondes, le monde est rétablit à l'endroit. L'un d'eux devait être fatigué parce qu'il fait appel au Très-Haut. Pourquoi des Hommes en boîte, arrogant d'argent demandent de l'aide à Aristote, ne devrait-il pas réserver ses prières aux miséreux?

La pluie de cailloux continue. Croquelune envoie un sourire à la brune qui s'égosille en reprenant sa mauvaise ritournelle. Cours petite, que les boîtes de fer ne te trouvent pas.


Faites pleuvoir des armoires sur leurs culs bénis!

C'est ce qu'elle crie. Mais la Croquelune n'a pas d'armoires. Bah, des tuiles feront l'affaire.

Une tuile sur un mur, qui tombe sur un Teutonique dur …

Pleuvaient les cailloux maintenant pleuvent les tuiles.
Lyhra
[Pas en vue des envahisseurs mais sans doute pas loin]


En voici un bien pressé de goûter à l'une de des filles et connaisseur des us de la maison, elle apprécia à sa juste valeur pareil client.
La bourse disparut promptement dans une poche du mantel et elle lui souhaita une excellente nuit avec un sourire entendu.

En franchissant la porte elle pensa à ce maudit gamin qui n'était pas revenu rendre compte de sa mission, porter quelques rumeurs, recevoir un morceau de galette toute chaude et fourrée de miel.
Tant pis pour lui.

Avait il délivré le message au moins ?

L'air était doux, pas si chaud qu'il fasse se boucher le nez pour traverser la cour. Et puis elle était chez elle ici, et les mauvaises odeurs de la cour valaient sans doute les dessous douteux des baronnes au fond de leur château sombres et crasseux.

Elle rit. Les rats de ces nobles maisons là avaient bien du mérite !
Hop ! Elle écrasa la queue du premier qui passait par là et s'excusa d'une révérence en l'appelant Sire Marquis Longue Queue des Miracles.
La Rousse était d'humeur badine, les affaires marchaient bien et le début de la nuit avait été mieux que bien, son corps repu lui dictait une ivresse bienheureuse.
A ses cotés le Lieutenant Gambiani avançait d'un bon pas.

Pourtant, arrivant près d'une place où discutaillaient maint quidams elle perçut comme un grondement de colère, ça parlait fort et ça n'était pas content.
Que se passait il encore ?
Une guilde avait volée l'autre ?
L'un des leur avait il été pris par les soldats du guet ?
Quoi d'autre ?
Elle se mêla aux groupes, discrètement mais sans cacher sa présence. La propriétaire de la Rose était connue et plutôt appréciée, cela pour des tas de raisons, on lui fit donc place bien que des sourcils se fronçèrent à la vue de son compagnon.

C'est ainsi qu'elle apprit qu'un gamin de la haute était perdu à la cour et que sa parentèle et nombre de soldats investissait la place afin de le débusquer.

Ils étaient tant que cela ?

La Rousse n'en revint pas. Tout ce remue ménage pour un gosse, était il cousu d'or ce petit ?
Ils ne décoléraient pas.
Ce sont toujours les mêmes qui trinquent... soupiraient les désabusés,

Est on allé le chercher ce marmouset pour qu'il nous créé tant d'ennuis ?!
Rugissaient les autres.

Avec toute cette armée à nos portes on ne peut plus aller et venir à notre guise, c'est pas bon d'attirer l'attention comme ça et tout le monde était d'accord là dessus.


Mais sait on au moins où il est ce gamin s'enquit elle ?
Tous avaient leur idée mais personne ne savait vraiment...

Voyant qu'elle n'apprendrait plus grand chose elle s'éloigna après avoir distribué quelques piécettes à la marmaille qui rodait là.

Voilà une chose qui n'allait pas arranger ses affaires ! Personne de sensé ne se risquerait en la cour pour voir sa belle vierge si une compagnie entière en uniforme vadrouillait par ici !
Ah non ! Ça n'était pas une bonne nouvelle !
Baste ! Voilà pourquoi elle n'avait pas eu de nouvelle de son petit messager, pourvu qu'il soit sain et sauf.

Ce rejeton de noble lignée méritait une bonne fessée pour son inconscience et sa sottise.
Elle s'en serait lavé les mains si la cour n'avait pas été ainsi dans la ligne de mire.


Qu'en pensez vous Valric ?
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Valric
Les ruelles de la Cours... Cette odeur pas très saine mais pas si forte... Rapellant vaguement les parfums des champs de batailles où les flambées lancées à partir des arcs brulaient les cadavres des soldats morts à leur poste... Où serait-ce plus l'état des bêtes de guerre qui moisissait doucement dans leur propre marre de sang dont on avait négligé de dégager préférant ramener un cavalier mort plutôt que la bête...

Haussement d'épaule...

On disait que la vie des hommes de guerre était une vie Noble. Leur actions et leur bravoure étant envié chez la Grande Noblesse qui elle, ne se trempait pas souvent du sang des ennemis de la Couronne... À vrai dire, il y avait pas grand chose de Noble dans le métier du Gambiani et certainement rien de doré et confortable. Le chic scintillant se trouvait sur le fil d'une épée bien aiguisé comme la sienne mais pas sur le lustre des armures qui avaient été porté pendant trop de temps consécutif. Ici à la Cour ou sur un champ de bataille l'air était le même et c'est dans cette atmosphère que le jeune Lieutenant avait grandi, c'est dans ces arômes qu'il avait vécu la majeur partie de sa vie et depuis bien longtemps qu'il ne faisait plus attention à se picotement qui lui prenait au nez.

Silentieux,

Alerte,

Il suivait la Succube. Ils apprirent qu'elle roche avait boulversé les eaux "calmes" de la Cours...

Un gamin...

Tout ça pour un enfant. Pourquoi celui là plus qu'un autre? Combien de mioches se tenaient à la Cours?! Combien résidaient dans les ombrages des ruelles? Toute cette armée de Templiers pour un foutue mioche! Sans le savoir il partagea la pensée de la Succube... Le gosse devait être fait d'or et de joyelleries!

Que faire?!

La situation n'était pas à l'avantage de la Cours... Trop d'attention non-désirée. Trop de soldats pour les "affaires"... Non rien n'allait là...

Que faire?

Laissez les Templiers remuer chaque maisonné?! À quoi bon? Ils étaient nombreux mais ne pouvait certainement pas cerné tout le labirinte de la Cours. Les combattres?! "Norf!" Ils sont de vaillant Soldats avec un cerveau aussi lavé qu'une vieille chemise qui a perdu son éclat! Ils suivaient le chef... Le chef les menaient et le chef ordonnait... Ces Soldats se battraient sans raison pour se battre seulement si le Chef en disait ainsi et ils criraient "pour Christo et le Très-Haut" se croyait à l'abri de tout et immortel devant Dieu... Mais la triste réalité était que des Soldats entraînés combattraient des mendiants et des petits-brigands de basse-cours qui avait pour habitude le poignard au dos plutôt que la charge épée et bouclier en main!

Un réel carnage...

Il avait déjà fondu dans les rangs d'une armée de petits mercenaires désorganisés... L'image clair du Gambiani fauchant du haut de son cheval les rangs à grands coups de son épée bâtarde avait été le symbôle motivateur de ses rangs et celui du désespoir pour ses adversaires... Aujourd'hui la situation était inverse et à lui seul il pourrait bienen combattre un voir deux à la fois et en sortir vainqueur...

Il était le Gambiani...

Pourfendeur de quatres Bretons et trois déserteurs en une nuit à Fougère. Il était le froid-Lieutenant pour rapeller aux hommes les raisons de leur succès et les conséquences de leur échecs... Aujourd'hui par contre il n'avait pas ses hommes, ses fidèles qui le suivaient à la vie à la mort... Il n'avait pas ces rangs de cavaliers sur-entraînés pour combattre à ses côtés et ramasser les miettes qu'il laissait derrière sa charge... Il était seul, presque seul avec la Succube. Un des rares capable de combattre ces hommes avec la Reyne des défendeurs...

Seul les Chefs pouvaient sonner une attaque...

Pendant que le "couple" se retirait du groupe d'informateurs il tournait ses pensées dans sa tête... Elle lui demanda son avis. Un ton sincère et remplit de confiance. Elle ne le connaissait pas, du moins, il ne croyait pas que sa réputation se soit rendu jusqu'à la Cours! Au ton de sa voie il comprit qu'il venait d'être reconnu comme un des leurs... Il venait de comprendre que son camp n'était siens de choisir et que dans cette situation improvisé, il devrait certainement se positionner dans les acteurs principales car là il était, du côté de la Cours, et là il était dans le même sort que tout ses habitants.


Ma Dame... Se sont des Chevaliers... Des guerriers entraînés et avec un objectif en tête... Ils ne reculeront pas sans le petit... On ne peut les combattre en rangs, on peut seulement les prendres divisés et dans les rues où nous aurons nous-même préparé le terrain pour des embuscades mais le temps semble nous manquer...

Mais...


Il sourit à l'ironie...

Se sont des Chevaliers...

Comme si sa dernière déclaration semblait tout expliquer il reprit la marche entraînant sa "compagne" du moment avec lui vers le gros des bruits...

Se sont de bons petits-soldats... Ils suivront les décisions de leur meneur... Si nous voulons gagner du temps, parlementé ou mettre les choses aux clairs, c'est eux que nous devons aller voir. Nous devons rencontrer pas juste leur Chefs, mais aussi qui "commande" présentement dans la Cours...

Il s'arrêta la regardant dans les yeux; du mieux qu'il pouvait y retenir son regard...

La bonne nouvelle est bien sûr que la Cours ne risque pas de nous tomber dessus... L'autre étant bien sûr que ces "gentils" Chevaliers remplit d'honneur et prisionnié de leur propre code n'attaqueront pas une Dame surtout si celle-ci est la Succube... Espérons aussi qu'ils ne soient pas assez fou pour attaquer un Officier Royal sans pour-parler... Alors vous voulez mon avis? Allons à leur rencontre sans crainte et montrons qu'ils ne sont pas maître ici!

Lui faisant un légé clin d'oeil il reprit la marche...
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Decnop
[GARDE DE NEOCOR]


Decnop avait suivi Neocor jusqu'a la place. La garde s'etait placée pour defendre le Prieur.

Lorsque celui-ci commenca son Office, des chevaliers se joignirent au petit groupe et prierent ensemble.


Decnop ne relacha pas son attention. il fit le tour des Gardes...


Mes Freres, nous vivons un instant memorable. Une messe a la gloire d'Aristote est celebrée dans la cour des Miracles. Priez mes freres, priez mais ne relachez pas votre attention. Prouvons a ces gueux que Dieu est tout puissant et que rien ne peut arriver a ceux qui ont confiance en lui


A ce moment, le Credo fut entonné
---fromFRshakka
Les semper avaient suivis les forces armées de l'église jusqu'a la place du Pilori.
Elle regorgeait maintenant d'homme en armes.Néocor le prieur de l'OCF avait réussi un tour de force en réalisant cette messe au beau milieu de ce qui deviendrait sans doute un champ de bataille d'ici peu.

Le recueillement se faisait alors qu'aux abords il semblait grouiller d'ombres et d'ignoble créatures térrées dans les ruelles.

L'office commencait et sur un geste les Sempers s'était dispersés.
Plus loin,ils mirent pied à terre et s'enfoncerent dans les ruelles...

Arkin sentait cette "activité" et souhaitait savoir à quoi s'en tenir.

_________________
Lyhra
Tout en exposant son point de vue, le Lieutenant les avait dirigé vers l’endroit d’où le plus fort des clameurs s’élevait.
Elle aurait du avoir peur évidemment.
Toute Reyne Maquerelle de la Cour qu’elle était, cela ne valait que le poids d’une malheureuse plume face au spectacle qui à présent se déroulait sous ses yeux ébahis.
Et même bien accompagnée par un Officiel Royal ! Qu’elle avait d’ailleurs écouté avec la plus grande attention, hochant la tête sur certains mots, souriant presque sur d’autres.

Bien qu’elle n’y entendit rien aux arts et stratégies des batailles, elle savait qu’il était lui dans son élément et que ses propos reflétaient l’exacte vérité de la situation.
Son instinct lui dictait que lui faire confiance était de mise.
Ainsi donc ces soldats étaient comme un troupeau de moutons qui suivait le même chemin et les ordres du berger, ou d’un chien. C’était presque à plaindre.


Je me demande vraiment qui est cet enfant pour faire déranger tout ce « beau monde » ? songea t’elle tout haut d’une voix ironique.

C’était une pagaille indescriptible, ils distinguèrent un grand nombre de soldats portant des couleurs différentes, moult chevaux piaffant rendus nerveux par tant de tintamarre, l’odeur qui s’élevait était forte et coupait le souffle, à se demander si c’était les hommes marinant dans leur ferraille ou bien le crottin de leurs montures.
La Succube resserra son mantel autour d’elle prise d’un soudain frisson, pour le moment personne ne pouvait les distinguer car ils étaient figés au coin d’une ruelle, baignés d’une flaque d’ombre.
Un œil aiguisé pouvait en revanche apercevoir quelques furtifs mouvements sur les toits et à l’autre bout de la place elle crut bien voir les tuiles voler… Son sourire avait alors complètement disparu, des tuiles ? Une bien maigre réponse à tout ce fer qu’ils brandissaient en bas. Si ça tournait mal… La cour serait écrasée sous leurs bottes.


Des… « chevaliers » vous dites Lieutenant Valric ?
Sa bouche se tordit en une grimace méprisante, j’en avais une toute autre idée à vrai dire…
Sont-ce là des « chevaliers » qui envahissent ainsi un quartier misérable et s’en prennent à de pauvres gens ?
Quelle gloire n’est-ce pas ?
Dans ses yeux, une lueur hautaine.
Nous valons bien mieux qu’eux.

C’est elle qui avait insisté pour qu’il l’accompagne, elle se sentait fautive,
Je ne voudrais pas qu’il vous arrive malheur par ma faute.

Comment voulez vous que nous trouvions leur chef dans cette mélasse ?!
Oh ! Ecoutez ! Ils chantent maintenant ?!
Mais que font ils donc ?
_________________
---fromFRMarine la louve
[Garde Franche, Messe de la place du Piloris]

La Garde Franche serrait de près le prélat de l'OCF. Fièrement, les montures crânant, les hommes se tenant droit, représentant le corps de Garde de la Citadelle Franche, elle donnerait sa vie pour sauver celle de celui dont la sécurité devait être assurée.

Une messe d'envergure se tenait pour la gloire du Très-Haut dans ces bas-fonds du paganisme, de la diablerie et de l'amoralité.

Marine reprit le crédo, tout en gardant un oeil alentour.


Citation:
Je crois au Très-Haut qui réside en toute chose et en toute vie, Créateur des mondes et des idées pérennes ou fugitives,
De la Lune putride et mortifère, et du Soleil radieux et ami,
Juge de notre âme et de nos siestes à l’heure des digestions lascives.
Et en Aristote, son premier et subtile prophète,
Enfant de Nicomaque et de Phaetis, et non d’une arbalète,
Bardé d’une vive sagesse sur tout et surtout sur les lois divines,
D’une sagesse à faire pâlir les nuits et enseignée sans combine.

Je crois encore au second et enthousiaste prophète Christos,
Surgi dans le foyer de Maria et de Giosep dans la plus ample allégresse,
Ardent illuminé braquant sur le chemin du Soleil sa torche sans cesse,
Et qui pour ce dévouement à sa mission, connut le fer sous Ponce,
Mourut en homme accompli et infini sans céder aux idées absconses,
Rejoignant le Soleil aux côté d’Aristote qui lui donna du « frère Christos » !

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Eglise Aristotélicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés
En la Vie Eternelle.

Que la fulgurance d'Aristote nous accompagne !
Que l'extase de Christos nous transcende!
Que le Très-Haut nous garde !

Amen !


Elle vit Decnop assurer un tour de revu, et en profita pour reprendre sa monture et visualiser un peu l'ensemble. L'agitation et la nervosité montaient. La vie reprenait son cour à la Cour...mais c'était certain : ces troupes aux étendards flottants, aux armures qui faisaient bruits de ferraille, semblaient irréelles dans cette impasse vouée au vice. Il y avait comme un quelque chose d'étrange...et pourtant c'est la toute puissance divine qui s'exprimait en cet instant.

Marine était inquiète. Elle ne souhaitait pas de débordements, encore moins de bain de sang.

A l'arrière, soudain une intuition...un quelque chose à terre attirait l'attention...quelques uns se penchaient...cela semblait intéressant.
Elle fit volte-face et doucement, sans se presser pour ne point créer de bousculement, s'approcha doucement de ce qui semblait être attraction.

Un homme à terre, sur les pavés croûteux...fouillé, un peu mollesté par ces mêmes fouillements, gisait au sol. Le symbole Or sur azur ne trompa pas.


Faites place!! Ola faites place!! Le masque devait ne pas rassurer...les "souris" détalèrent. Par Aristote!!!

Marine se pencha sur Chante, et lui tapota les joues, l'appelant à revenir à lui.
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---fromFRjackson21
[Détachement Teutonique]

Citation:
Teutoniques, au galop direction nos freres d'armes, nous ne sommes pas à l'abri. Le rythme pourra par contre nous protéger des eventuels autres projectiles ! DEUS MANUM DUCIT !!!!


Le Verwalter regardait s'éloigner le petit groupe de trois cavaliers en direction de la Garde Franche lorsque le cri de l'Ordre retentit dans les airs.

Rabattant d'un coup sec la bride de Sarpedon à lui, et d'un mouvement uniforme à celui de ses frères, la troupe Teutonique fila au galop ,poussé par la force et la conviction qu'on lui connaissait. Mourir dans cet endroit ou les rejets de l'Humanité étaient regroupés serait tout de même un beau gachis.


DEUS MANUM DUCIT !

Sur les toits, des ombres s'affairaient, des mouvements infimes laissaient percevoir que la Cour ne se laisserait pas faire si facilement.
Lancé dans son élan, Jack a rejoint le Kreis à l'avant, vérifiant si toute la troupe suit derrière.

Soudain, un sifflement dans l'air vient perturber la cavalcade des chevaux.
Mouvement de tête à dextre pour voir d'ou est parti la flèche, trop tard, il a déjà disparu.Ramené dans l'axe,le cheval à quelques mètres devant lui sombre, entrainant son cavalier et les deux derrières.
Bride à Senestre, il a à peine le temps d'éviter la pauvre bête d'un Frère qui s'effondre.

Et voila, ils y sont, la Cour se réveille, enfin un peu d'animation.Jack ralentit la cadence , il est inconcevable de les laisser là, à se faire étriper par ces pourris, ces lâches qui refusent le combat.


Brüder, bekommen sie wieder und machen sie sie dahinter Ihrer Fassung heben !(1)

Le troisième cavalier, le premier à être tombé lui apparait, le visage tuméfié par cette chute, mais...

Fridrich !!

Jack se hate vers son ami, son Frère, son écuyer avec qui il a tant partagé et avec qui il a encore tant à vivre.
Son écu sur le dos bascule et vient les protéger tous deux des projectiles qui peuvent fuser à tout moment.

Une main tendue, seule chance pour le Reiter au sol...Elle est agrippée et bientôt, le voila sur la croupe de l'étalon, abimé par une telle chute, mais son souffle rauque se fait entendre...


Gehen Sie, man verrückt !(2)

Les trois cavaliers font volte-face et foncent, toutes brides rabattues afin de rejoindre le reste de la troupe qui a du poursuivre pour éviter de nouveaux blessés.

Penché sur sa monture,Jack ne fait plus attention à ce qu'il se passe en arrière.Un nouveau sifflement fend l'air, il n'a pas le temps d'éviter la trajectoire qu'une douleur se fait ressentir dans son bras droit.
Armure entaillée, il s'en est fallu de peu, le Bruder ne connait pas la gravité de la blessure et quand pourra t-il vraiment la connaitre?

Qu'importe, il serre les dents et bientôt, les trois cavaliers disparaissent au coin de la rue, leurs précieuses cargaisons à l'arrière,ne laissant dans cette rue que trois chevaux morts ou gravement blessés...


(1)Frères, récupérez les et faites les monter à l'arrière de votre monture !
(2)Allez, on bouge!
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---fromFRthorin_ll
[Quelque part dans l’univers]

Le soleil brillait. Les nappes roses des nuages enveloppaient le corps de Thorin. Celui-ci riait aux éclats au prêt de ses amis, Motarde, Coco, Elmonron. Tous étaient heureux dans le royaume d’Aristote. Le poids des âges, le poids des épreuves avaient disparues. De temps à autre Thorin prenait plaisir à regarder la montagne des braves et la citadelle franche. Il avait vu ses frères et sœur grandir, et se souder à nouveau. Loin était passé le temps des crises et des conflits. Il avait vu Louis repartir vers Paris un bon matin de printemps. Il l’avait vu quitter le soir la maison des Mortain et se perdre dans la cour. Il l’avait vu se faire capturer par une femme…

La citadelle Franche s’était mise alors en mouvement. Les fiers soldats et chevaliers avaient rejoint leurs frères et sœurs pour sauver des griffes de sans nom le jeune homme innocent. Il avait entendu frère Neocor, réaliser l’improbable, il avait été comme happé dans un rayon lumineux de la quintessence par le credo Aristotélicien réciter en cœur au milieu de la cour. Le miracle de celle-ci devint blanc et rayonna sur tout paris. Dans un halo vert resplendissant dansant comme une mer au milieu des ténèbre de la nuit tombant.

Au loin les mille et une torche passaient de mains en main depuis le camp templier, pour rejoindre le centre de la cour. La nuit allait commencer, sombre comme jamais. Et de cet espoir de lumière blanche qui dansait dans le ciel allait naître la légende ou un jeune enfant serait la cause du combat éternel entre les soldats divins et les créatures sans nom… Comme un appel à celui-ci, les chauffes souris sortaient de leur nid et commençait leur vol groupé en quête de nourriture à se mettre sous la dent.

Thorin regarda la jeune Marine et l’homme à terre. Il devait se relever. Il lui efleura le front en lui disant de se lever. Puis il rejoint la foule dans la récitation du crédo Aristotélicien. D’un coup la lumière du ciel devint plus brillante puis s’estompa aussi miraculeusement qu’elle était venu. Seul une étoile restait là à briller. Il était temps de remonter. Le feu chevalier souhaita à ses anciens hommes et frère d’armes, à ses amis du courage pour les événements à venir. Il eu une dernière pensée pour Sabotin et Eloise, les parents du jeune louis. Puis reparti sur son nuage, espérant une issue sans bataille et sans mort à cette crise qui venait de naître…

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Mort, Veille sur les francs et leur citadelle,
Acar
[La place du pilori]

M'ssire, j'suis un chasseur. J'en ai pas gros dans la caboche, j'n'ai ni grande force ni grand'adresse, mais par Aristot', j'vous trouv'rai vot' gamin. Parc'qu'c'est bien simpl'... Si c'était les In Tenebris ou les Encap' qu'avaient fait l'coup, j's'rais déja en train d'boire à la santé des vivants six pieds sous terre.

L'homme avait bien raison sur ce point... mort serait le Louis, à cette heure si d'aventure, ses pas avaient croisé les leurs.

Non, M'ssire, soit c'est un homm', ou une femm', seule et déterminée, soit c't'une nouvelle faction qu'a monté l'coup, histoire d'dire : z'avez vu comm' on est mastards ?"

Un homme ou une femme... seule, oui cela était fort probable... tout en réfléchissant, il supposa que d'autres auraient reprient le trophée, depuis.

L'homme s'arrêta pour mieux reprendre :


"Malheureus'ment, j'ne connais pas tout' l'factions, mais j'connais un endroit ou s'renseigner... Faut voir dans l'tavernes."

Les tavernes... Acar reprit parole :

Sieur, voyez nostre nombre et, de par les extérieurs moult cavaliers attendent, patiemment... mais combien pourrai-je les retenir ?

Il me faut une preuve de la bonne santé de l'enfant... voulez-vous vous charger de cela ?

Insistant alors :

Ce qui permettra de retenir le fléau, qui peut s'abattre sur cette cour, entamant le peu de vie qu'elle lui reste.

Se grattant le menton :

Je vais essayer de vous faire confiance... si vous le désirez tant que vous le dites, je suis d'avis de vous avoir à nos cotés, je le ressens ainsi, Aristote nous aidera, peut-ètre de par vous... ses voies ne sont elle pas impénétrables ?

Partez ami, soyez nos yeux, pour nous empêcher de ne point voir et de ne point agir... soyez nos yeux mon ami et apportez-nous bonne nouvelle.

Jetant un oeil alentour, rien ne bougeait, le calme reprenait, par force, le dessus... malgré quelques petits incidents sans conséquences notoires.

Il depecha une petite bourse remplie d'écus et la délivra à l'homme, qui était soit courageux, soit perfide, de part sa future réussite ou trahison... seul le destin trancherait.

Malgré le calme apparent, quelques tuiles finissaient leurs vies contre les lourds boucliers, sans compter les multiples pierres... les gueux cherchaient querelle, mais point bataille, car leurs forces étaient bien inférieures et ils le savaient, assurément.

Malgré ce fait, on lui rapporta que tout suivait la logique de l'emprise.

En effet, Acar avait reçu moult missives des coursiers émanant des Templiers, des Teutoniques, de l'Ordre de Santiago et savait que le siège de la cour suivait son cheminement, pour terminer inexorablement sur un paroxysme, si rien ne venait.

Mais il devait empêcher cela, pour ramener l'enfant, sereinement, hors d'icelieu et ne point donner la mort sur ces petites gens, même si certains le méritaient grandement.

Dans le même moment, arrangeant son harnois de mailles, il donna directives aux coursiers : repartez en vos Ordres et dites à vos dignitaires de résister encore à la tentation de l'assaut, soyons digne de nostre mission, sans tache pour l'heure.

Illico, les cavaliers prirent grand galop et disparurent en les rues pavées de Paris.

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Syerry
Une absence qui lui eu semblé interminable. Ayant été appellé outre part pour tout autre raison, n’avait pu quitter avec les troupes qui furent déployées vers Paris. Elle fut avisée par missive que la cours des miracles précisément est lieu de rassemblement et que de s’y rendre dès que possible était de mise.

Cet endroit, elle connait que de réputation et d’histoires passées. Mais pour le temps présent, il est endroit ou recherches eurent débutées afin de retrouver ce jeunot, filleul cher a son cœur, ayant quitté la citadelle et qui maintenant se retrouvait certes, dans eau chaude voir possiblement fort bouillonnante.

Le Capitaine fila vers le bureau de son frère, le Chambellan Hettar, l’avisant ainsi de son départ prochain. Il fut décidé qu’ensemble, le trajet sera effectué. En bien peu de temps, ils se voyaient prêts pour ce long parcours …

S’est en ayant les esprits embourbés de mille et une pensées que Syerry eut prit la route, chevauchant aux côtés de son frère. Elle serait présente pour ce déploiement qui n’a que pour but de retrouver, sain, sauf et en un morceau, Louis.

La chevauchée fut sans contraites ni ambuches. Maintes villages furent traversés et voila que Paris se dessinait droit devant. La cadence des pas de sa bête sera ralentie par la cavalière, rennes fermement entre ses mains, cuir a sa peau de pêche, nul besoin de trop tracter pour que Neige, fidèle destrier, voit modérer son rythme.

Rues, ruelles, seront traversées. Un passage en toute tranquilité se vit d’être fait vers la porte nord de la cours des miracles et jusque la Place du Pilori ils se sont dirigés. Heaume a la tête sera retiré laissant paraitre sa longue tignasse dorée retenue en chignon bien noué, que quelques mèches rebelles venant caresser les joues de la jeune Franche.

Se tournant vers Hettar, laissant sa bête avancer bien calmement, pointera de son index les étendards non loin. Plusieurs s'étaient déplacés pour cette recherche d'importance, fierté vite fut ressentie par Syerry. Son doigt viendra retrouver le bois de la hampe de sa pertuisane, arme précieuse qui aura demeurée la pointe dressée vers le ciel, exposant cette lame finement ouvragée. Le regard vif de la jeune deVentoux se verra parcourir les alentours. Le Capitaine restera aux aguets de tous mouvements ou gestes qui pourraient être douteux tout en contemplant de la clarté de ses yeux ces lieux si peu connus.

Arrivée a la hauteur des Francs, freinant sa monture en voyant que messe tirait a sa fin, elle se hissa au bas de Neige, laissant ses pieds toucher la terre réchauffée par le soleil d’été qui avait longuement caressé les environs de sa chaleur. Aequitas toquera contre le sol faisant en sorte que les doigts du Capitaine glisseront aisément a sa hampe. L’azur des yeux de Syerry scruteront avec quiétude et confiance les lieux environnants. Un sourire sera adressé a son companon de voyage puis elle s’approchera en silence. Priant le Très-Haut …

En cet instant de rassemblement la Garde Franche, étant sous responsabilité de son intérim Marine, ombre des plus dévouée et fidèle, se voyait d’assurer la sécurité de leur prieur, Monseigneur Néocor. Son regard bleuté cherchera son second, laissant son corps guider ses pas puis l’apercevant s’y approcha. Posant le bout des doigts a l’avant bras de sa sœur, mais tout juste avant de pouvoir ouvrir la bouche et offrir salutations respectueuses, l’entière attention de Syerry fut détournée et portée vers le haut … Nul doute, son frère de sang, feu Thorin, venait de signaler sa présence en baignant les ciels de cette lumière délectable pour la pupille et les esprits.

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